Rivière Métabetchouane
Une rivière pour les adeptes de sensations fortes
La rivière Métabetchouane est un cours d’eau dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. D’une longueur de 128 kilomètres, la rivière prend sa source dans la réserve faunique des Laurentides, notamment, dans le secteur des lacs du Mâle et Bouteille. Elle est tributaire du lac Saint-Jean que la rivière rejoint à Desbiens. Le bassin versant de la Métabetchouane est de 2 245 kilomètres carrés.
Son nom signifierait en langue montagnaise « là où la rivière se réveille », mais ce terme semble aussi faire partie du langage des Cris et des Algonquins. Il se peut, ce toponyme signifierait « rivière qui se jette dans un lac » en s’appuyant sur la signification des racines matabi et djiwan. Ce toponyme est officialisé et imprimé sur la carte du Parc National des Laurentides de 1896 sous la forme « Rivière Metabetchouan ».
Le parcours de la Métabetchouane est très accidenté, avec des rapides et des chutes d’une hauteur de 1,4 à 1,7 mètres, dont la chute à l’Épouvante et la chute Martine. La rivière est encaissée, donnant l’impression d’un petit canyon creusé à même le granite. À cause des cassures dans son lit, le cours d’eau est très impétueux.
La rivière descend le long d’un parcours apprécié des canoteurs. En effet, à certains endroits la Métabetchouane offre des rapides de force R4 (des rapides de force R6 sont considérés comme infranchissables) qu’apprécient les adeptes du kayak en eau vive. Les amateurs de sensations fortes peuvent aussi vivre des moments intenses en effectuant une descente en rafting et ce, en toute sécurité.
Le potentiel du haut niveau des courants de la rivière lui a valu d’être l’hôtesse du Championnat du monde de canoë-kayak en 1979 qui a réuni l’élite de quinze pays du monde entier. Lors de ce championnat, avant de s’élancer dans la rivière, les kayakistes devaient descendre eux-mêmes leurs kayaks dans un escalier sinueux de 275 marches.
Des fouilles archéologiques sur les berges de la rivière ont mené à la découverte d’un campement saisonnier fréquenté par les Amérindiens montagnais depuis environ 6000 ans. Pour les Européens, la rivière fut découverte par le père De Quen en 1647, et une mission des Jésuites y fut établie en 1676 sous le nom de Saint-Charles.
En fait, utilisée par les Amérindiens comme voie de communication entre le lac Saint-Jean et la région de Québec, la Métabetchouane était empruntée par les missionnaires et constituait un segment de ce qu’il est convenu d’appeler le sentier des Jésuites.
Au milieu du XIXe siècle, William Price ouvrit des chantiers de coupe de bois le long de la rivière. Pendant longtemps, des estacades de billots s’entassèrent jusqu’à obstruer complètement son cours.
Aujourd’hui, l’embouchure de la rivière Métabetchouane constitue un site historique et archéologique d’intérêt national.
Situé à Desbiens, le Glamping Parc Rivière Métabetchouane (GPRM) est un site d’hébergement alternatif situé au bord de la rivière Métabetchouane au plein cœur des Mont-Jumeaux avec un accès direct au lac Saint-Jean. Ses yourtes, tipis et richesses naturelles permettent une expérience mémorable. Ce parc offre des services d’hébergement et de camping du type : « prêt-à-camper » sur quatre saisons sous le signe de l’innovation et de la qualité avec un souci constant de protection du milieu naturel où les aménagements retenus respecteront les valeurs du développement durable (pour joindre le GPRM : Chemin des Érables, Desbiens, G0W 1N0, téléphone : 1 418 342-6451).
Les villes les plus importantes situées sur les rives de la rivière sont Chambord et Desbiens.
Canton Saint-Hilaire
Limité à l’ouest par la rivière Métabetchouane, le canton de Saint-Hilaire est séparé du lac Saint-Jean par le canton de Métbabetchouan qui borde sa rive sud. Assez accidenté, le terrain culmine à 487 m entre le lac à la Carpe et la rivière Métabetcouane. C’est le nom d’Élie Saint-Hilaire (1839-1888), avocat, qui identifie ce territoire géographique inhabité. D’abord instituteur à Beauport, il devient par la suite cultivateur à Saint-Prime, puis maire, avant d’être élu député conservateur indépendant à l’Assemblée législative pour la circonscription de Chicoutimi-Saguenay en 1881, et réélu en 1886, Saint-Hilaire s’est occupé activement, en 1882, de la réorganisation de la compagnie de chemin de fer Québec-Lac-Saint-Jean, qui établira la première liaison entre Québec et le lac Bouchette le 29 août 1887. Proclamation : 1903.

En savoir plus :
- Parc de la caverne du Trou de la Fée
- Centre d’histoire et d’archéologie de la Métabetchouane
- Trou de la Fée
- Chambord
- Attraits et patrimoine du Saguenay-Lac-Saint-Jean