Rivière Maskinongé
La rivière Maskinongé prend sa source dans le lac Maskinongé, près de Saint-Gabriel-de-Brandon, pour se jeter dans le Saint-Laurent (plutôt dans le lac Saint-Pierre) dans les environs de la municipalité de Maskinongé. Elle parcourt les régions de Lanaudière et Mauricie. Elle traverse les municipalités de Saint-Gabriel-de-Brandon, Saint-Gabriel et de Saint-Didace dans la région de Lanaudière, puis les municipalités de Saint-Édouard-de-Maskinongé, Sainte-Ursule, Saint-Justin, Louiseville et Maskinongé, en Mauricie.
Cette rivière est d’une longueur de 52 kilomètres. Son bassin versant est de 1 058 kilomètres carrés et le débit moyen à la hauteur de Sainte-Ursule atteint 18 mètres cube, mais le débit lors des crues printanières est de 144 mètres cube et son débit d’étiage est de 0,5 m3/s3.
Le bassin de la Maskinongé comprend environ 1 700 lacs, dont les plus importants sont les lacs Maskinongé (10,1 km2) et le lac des Îles (3,3 km2). Ses affluents principaux sont les rivières Mandeville, Blanche et de l’Ormière.
La plus grande partie du bassin versant est située en milieu forestier et pour cette raison l’eau qui circule dans la plupart des cours d’eau de ce bassin est de bonne qualité. À partir du secteur du lac Maskinongé toutefois, les activités humaines ont un impact sur la qualité de l’eau de la rivière et de ses tributaires.
La rivière Maskinongé coule en direction sud-est et connaît deux importantes dénivellations, soit la chute à Lauzon où elle chute de 30 m et les chutes de Sainte-Ursule où la rivière chute de 70 mètres.
La section de la rivière en amont des chutes de Sainte-Ursule fait partie des Laurentides, du Bouclier canadien. Quant à la section à l’aval, elle fait partie de la plate-forme du Saint-Laurent.
La rivière doit son nom au peuple algonquin qui. Le mot maskinongé signifie «brochet difforme» et ce poisson (maskinongé – esox masquinongy) est très commun dans le lac et la rivière Maskinongé.
On trouve des habitats fauniques sur le territoire du bassin versant de la rivière, par exemple, l’aire de concentration d’oiseaux aquatiques de la Baie Maskinongé ou aussi l’habitat du rat musqué de la Baie de Maskinongé.
La plus grande agglomération du bassin est la ville de Saint-Gabriel-de-Brandon, située sur la rive du lac Maskinongé.
On retrouve dans la rivière une cinquantaine d’espèces de poissons, dont l’omble de fontaine, le touladi, le maskinongé, le chevalier rouge, le crapet de roche, la truite brune, le ouitouche, la perchaude, le mulet à cornes, le meunier noir et la barbotte brune.
Le bassin de la Maskinongé est fréquenté par 218 espèces d’oiseaux.
Dans le passé, les Amérindiens Attikameks ont utilisé la rivière pour passer de la Matawinie à la région de Trois-Rivières et c’est au début du XVIIIe siècle que les colons français commencent à s’y établir.
Notons que le nord du bassin fut occupé à partir de 1880 par le club Mastigouche, un fameux club privé de chasse et pêche, nationalisé dans les années 1970 par le gouvernement du Parti québécois et intégrée dans la réserve faunique Mastigouche et la ZEC des Nymphes.
Cette rivière est vraiment belle et on y admire les beautés impressionnantes au Parc des chutes de Sainte-Ursule, second arrêt sur la Route des rivières, un rendez-vous privilégié avec la tranquillité grandeur nature.

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