Rivière Magog
Issue du lac Memphrémagog, la rivière Magog donne naissance au lac Magog, quelques six kilomètres plus en aval puis sortant de ce dernier elle coule sur neuf kilomètres pour se rendre à Sherbrooke pour former le lac des Nations et finalement, couler au fond d’une gorge de 1 km, pleine de cascades et de chutes et aboutir dans la rivière Saint-François, entre le pont Aylmer et le rocher de Mena’Sen, au centre-ville de Sherbrooke.
La longueur totale de la rivière est d’environ 32 kilomètres, sur un dénivelé de 67 mètres, et son bassin versant s’étend sur 1900 kilomètres carrés. La Magog traverse le territoire de la ville de Magog, du canton de Magog, Deauville, l’ancienne ville Rock-Forest (aujourd’hui, un arrondissement de Sherbrooke) et Sherbrooke. Sur toute la distance, les rives sont très peuplées et très achalandées.
Dans le passé, la rivière Magog était fréquentée par les Abénaquis et les premières mentions dans les documents d’archives s’en réfèrent comme la rivière Sekosonotek, un nom donné par les Abénaquis.
Des affluents de la rivière Magog notons les ruisseaux Rouge (Red Brooke), Noir, Grass Island, Nick, Dodds, Gordon.
De par son débit régulier et sa déclinaison importante, la rivière fut le théâtre de diverses activités industrielles, particulièrement à Sherbrooke et Magog, aux XIXe et XXe siècles, mais de nos jours ses berges sont occupées par des résidences privées, des parcs linéaires, et des secteurs encore boisés, les activités industrielles ayant presque toutes disparu.
Heureusement la qualité de son eau est très acceptable surtout à cause du travail assidu des différentes associations et comités de riverains, comme C.H.A.R.M.E.S. pour n’en nommer qu’un seul, qui se sont chargés de l’aménagement des rives et des pistes.
Malgré la distance très courte, la rivière compte cinq barrages et trois centrales hydro-électriques sur moins de 32 kilomètres et c’est pourquoi canoter la Magog ne se fait pas sans portage.
Si on met à l’eau à Magog dans les environs de la décharge du lac Memphrémagog, on rencontrera le barrage Memphrémagog ou le barrage de la Dominion Textile, à moins d’un km en aval du pont de la route de Georgeville. Il se portage assez bien à cause d’une piste cyclable municipale qui longe la rivière et des nombreux accès aux rives en aval du barrage, laissées par le passage des pêcheurs.
Trois kilomètres plus loin, on trouve le barrage de la Grande Dame d’Hydro-Magog, quelques centaines de mètres en amont du pont de l’autoroute 55. Ce deuxième barrage se portage très facilement en raison des aménagements réalisés autour du barrage. Puis on pagaie sur quatre kilomètres avant de déboucher sur le lac Magog, sur lequel on se dirige vers Deauville, où le lac se décharge. Une autre section d’environ cinq kilomètres de rivière est refoulée par un barrage qui mène au vieux village de Rock-Forest. Cinq kilomètres plus loin, on arrive à un autre barrage, le barrage Drummond, d’Hydro-Sherbrooke, qui se traverse, en utilisant une piste cyclable.
Deux kilomètres plus loin la Magog débouche dans le lac des Nations. Dans ce tronçon, on voit en saison plusieurs pêcheurs à la mouche. Au bout du lac des Nations, on rencontre le dernier barrage (le barrage Paton), à la hauteur de la rue King ouest. Ici, il faut portager sur plus d’un kilomètres, à travers les rues de la ville, jusqu’au stationnement du salon de quilles Abénakis, avant de pouvoir remettre à l’eau dans la Magog, à l’embouchure de la rivière Saint-François. Avant de terminer sa course dans la Saint-François, la Magog chevauche cette dernière en passant près des barrages de Frontenac et Abénaqui.
Avec la randonnée en canot, les amoureux du grand air et les jeunes en quête d’aventures peuvent profiter d’une excursion où se confondent paysages ruraux et urbains. Cette expérience unique, mise sur pied par Sherbrooke, Cité des rivières et le Club de canoë-kayak de Sherbrooke, permet aux utilisateurs de faire un parcours sécuritaire d’environ treize kilomètres avec deux portages. Dans le cadre de cette randonnée, un service de navette assure le transport des participants et des embarcations du parc Lucien-Blanchard à la plage municipale de Deauville.
À noter que sur tous les plans d’eau ou cours d’eau tributaires ou issus du lac Memphrémagog, le certificat de lavage ou de résidence en permanence est obligatoire pour toutes les embarcations, afin de prévenir l’infestation des eaux par la moule zébrée.

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