Rivière Jacques-Cartier

Rivière Jacques-Cartier

La rivière Jacques-Cartier prend sa source sur les hauteurs des Laurentides, au centre-sud du Québec, pour aboutir dans le fleuve Saint-Laurent après un périple, tantôt tumultueux, tantôt calme, de 177 kilomètres.

Les paysages de la rivière Jacques-Cartier lui ont valu cinq étoiles au classement des plans d’eau du Québec. Elle a aussi mérité une nomination au Réseau des rivières du patrimoine du Canada.

La Jacques-Cartier coule à 30 kilomètres à l’ouest de la ville de Québec. Le parc national de La Jacques-Cartier protège son cours supérieur et toute exploitation industrielle sur ses rives est interdite. On n’y voit pas de barrages.

Le long du trajet, on trouve 8 kilomètres de rapides, de cascades et de chutes.

Le bassin de La Jacques-Cartier se divise en deux ensembles géographiques, soit la partie haute du parcours, dans les Laurentides, et la partie basse, plus au sud, comprenant la vallée du Saint-Laurent et les limites du Bouclier canadien.

La partie haute est appelée section de Tewkesbury. Elle est représentée par des bois et des zones inhabitées. Un parc de 670 kilomètres carrés a été créé pour conserver cette partie de la rivière encaissée dans la vallée. La section Tewkesbury comprend des rapides moyens à forts (classe III à IV +), alternant avec des  lacs.

La section basse s’étend de Tewkesbury jusqu’à Donnacona. Cette zone appartient à des propriétaires privés et publics. Les terres y sont partiellement défrichées.

La Jacques-Cartier est caractérisée par une végétation abondante et diversifiée. Les forêts sont mixtes. On y dénombre plus d’une vingtaine d’espèces de mammifères dont l’orignal, l’ours noir, le raton laveur et le cerf de Virginie. On y a répertorié plus de cent espèces d’oiseaux, dont l’aigle-pêcheur et la crécerelle d’Amérique. Parmi les  poissons, on retrouve l’omble de fontaine, le saumon de l’Atlantique ainsi qu’une quinzaine d’autres espèces.

La rivière Jacques-Cartier attire les amateurs de pêche par milliers. Ainsi, la pêche à l’omble de fontaine jouit d’une grande popularité, mais on y trouve aussi la truite brune, la truite arc-en-ciel, le brochet, le doré et le saumon.

Les adeptes de canotage et de descente en radeau (rafting) viennent y pratiquer leurs sports depuis les États-Unis et l’Europe. Il y a le long de la rivière six trajets de canoë-kayak d’une longueur totale de plus de 35 kilomètres entre Donnacona et Tewkesbury. Les descentes en radeau pneumatique ont de plus en plus de succès.

kayakistes
Rivière de la Jacques-Cartier, kayakistes. Photo © Tous droits réservés : Yana Deni.

L’escalade, la promenade à bicyclette, le ski de randonnée et l’observation de la nature sont d’autres activités populaires de La Jacques-Cartier.

La faune et la flore du bassin de la Jacques-Cartier

La topographie  particulière de la vallée de la Jacques-Cartier fait en sorte qu’elle bénéficie d’un microclimat. Contrairement aux auges glaciaires de l’Ouest et du Nord canadien scellées par des parois dénudées, les rives et les escarpements de la Jacques-Cartier sont coiffés d’une végétation abondante et diversifiée. La rivière s’est ouverte une brèche dans les sapinières et les pessières de la forêt boréale avec un peuplement d’érables à sucre et de bouleaux jaunes. La vallée hérite ainsi de la faune typique des forêts mixtes avec vingt-trois espèces de mammifères, plus de cent espèces d’oiseaux et seize espèces de poissons.

On y remarquera la présence exceptionnelle du trio de cervidés du Québec, le caribou, l’orignal et le cerf de Virginie, qui fraternisent rarement ailleurs que dans le parc de la Gaspésie. On peut rencontrer à l’occasion le loup gris, le renard roux, le lynx du Canada, l’ours noir, la loutre de rivière, le porc-épic et le castor. Au nombre des oiseaux vedettes figurent la crécerelle d’Amérique, la chouette rayée et le balbuzard pêcheur. Les froides de la rivière, convenablement oxygénées, sont entoure fréquentées par l’omble de fontaine et le saumon de l’Atlantique, fraîchement de retour après un siècle d’absence.

Les activités du plein air

La Jacques-Cartier traverse un territoire richement doté, à moins d’une heure de la ville de Québec. La rivière attire chaque année des milliers d’adeptes du plein air venus profiter d’une gamme d’activités dont les plus populaires sont, sans conteste, la pêche et la descente de rivière.

La pêche : La pêche au saumon est pratiquée de juillet à septembre dans le tronçon compris entre le pont Fort-Jacques-Cartier et la base militaire de Valcartier. L’omble de fontaine, très abondant dans les plans d’eau du bassin, jouit d’une grande popularité. Les pêcheurs taquinent la truite brune, le brochet et le doré près de l’embouchure.

La descente de rivière : La Jacques-Cartier suscite un vif intérêt auprès des adaptes du canoë-kayak et de la descente en radeau pneumatique. D’ailleurs, sa réputation dépasse largement les limites du Québec. Un grand nombre de visiteurs s’attaquent au parcours de canot-camping proposé dans le parc de la Jacques-Cartier. Cinq autres trajets de canoë – camping totalisant plus de 30 kilomètres sont accessibles entre Donnacona et Tewkesbury. La rivière de type intermédiaire comprend quelques segments intenses surnommés « sites rodéo » que les amateurs de sensations fortes apprécient.

À vélo : La piste cyclable multifonctionnelle du centre Dansereau de Pont-Rouge totalise 28 kilomètres aller retour. Le parcours largement ombragé qui longe la rivière pendant plusieurs kilomètres fait le lien avec Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, Shannon et Rivière-à-Pierre. La piste de poussière de pierre, jalonnée d’aires de repos, peut être utilisée pour la randonnée pédestre ou le vélo.

La piste Jacques-Cartier-Portneuf propose un parcours de 68 kilomètres entre Saint-Gabriel-de-Valcartier et Rivière-à-Pierre à travers un paysage enchanteur où se marient l’eau et la verdure. Le sentier offre le stationnement, l’hébergement et des aires de repos aux cyclistes et aux randonneurs.

La randonnée pédestre est accessible à proximité de Pont-Rouge.

Les sports d’hiver : Les sports d’hiver sont très répandus aux abord de la Jacques-Cartier, entre autres, dans le secteur de Pont-Rouge et de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier (Station touristique Duchesnay). Les amateurs de motoneige bénéficient de sentiers aménagés dans des décors forestiers d’une grande beauté. Plusieurs haltes historiques ou culturelles y sont accessibles. Les dizaines de kilomètres de pistes de ski de fond sont agrémentés de relais chauffés. Bref, un réseau de sentiers de motoneige explore toute la région.

Parc national de la Jacques-Cartier

La rivière Jacques-Cartier, de cent kilomètres de longueur prend sa source dans le lac du même nom au cœur d’une dense forêt laurentienne. Elle atteint le fleuve Saint-Laurent près de Donnacona, à environ 50 kilomètres en amont de la ville de Québec. Sur une partie de son cours supérieur, elle traverse le parc national de la Jacques-Cartier constitué comme parc de conservation en 1981.

C’est dans la zone de préservation de ce parc d’une superficie de plus de 670 kilomètres carrés que cette rivière se gonfle avec l’arrivée des eaux des rivières Launière, Cavée et Rocheuse. Dans le parc, les grandes fractures des Laurentides ont donné naissance à l’expression Vallée de la Jacques-Cartier. Le cours d’eau coule dans cette gorge spectaculaire et profonde de plus de 600 mètres, tapissée de feuillus. On y accède par le secteur de la vallée en utilisant une route panoramique qui longe la rivière.

Une légende populaire tenace raconte que Jacques Cartier, ce découvreur du Canada, aurait séjourné à l’embouchure de la rivière, qui aurait reçu son nom, attribué d’une façon spontanée et anonyme, au cours de la deuxième moitié du XVIe siècle ou, au plus tard, au début début du XVIIe siècle, consécutivement à cette croyance. Samuel de Champlain l’avait désignée, en 1632, Rivière des Esturgeons et Saulmons. Sanson d’Abbeville inscrit Rivière Jacques-Quartier sur une carte de 1656. Fait curieux, l’arpenteur John Adams écrit en 1829 que le nom huron de la rivière Jacques-Cartier est Lahdaweooole, signifiant « venant de loin ». Le village de Jacques-Cartier, nommé ainsi au XVIIIe siècle et compris dans le territoire de la municipalité de Cap-Santé, s’étend à l’embouchure de la rivière Jacques-Cartier, sur la rive droite, en face de la ville de Donnacona.

Voir aussi :

Rivière de la Jacques-Cartier. Photo © Tous droits réservés : Yana Deni.
Rivière de la Jacques-Cartier. Photo © Tous droits réservés : Yana Deni.

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