Les eaux du Québec

Rivière Croche

Rivière Croche

Rivière Croche (Mauricie)

Important tributaire de la rivière Saint-Maurice, ce cours d’eau s’y jette un peu au nord de La Tuque. D’une longueur d’environ 150 kilomètres, la rivière Croche coule dans une vallée étroite le long du territoire de l’agglomération de La Tuque (ancienne municipalité régionale de comté du Haut-Saint-Maurice), sur un itinéraire composé de multiples méandres et d’un grand nombre de lacs en enfilade.

Alimentée dans la moitié nord de son tracé par de nombreux petits ruisseaux et rivières, la rivière Croche descend à travers chutes et cascades. Dans sa partie aval, le sol riche d’alluvions a autrefois supporté une forêt de feuillus qui hébergeait un gibier varié. La rivière est très serpentine sur certains segments

À la fin du XIXe siècle, les travailleurs forestiers ont largement déboisé les flancs de la vallée ; la rivière, quoique peu profonde a servi au flottage du bois. Par la suite, cette partie de la vallée a accueilli de nombreux établissements agricoles. Le nom de cette rivière est connu depuis longtemps; elle a été mentionnée par Stanislas Drapeau en 1863 et décrite par l’arpenteur Du Tremblay en 1873.

Dans la langue populaire, on emploie souvent le mot « croche » pour désigner un tracé qui fait, dévie ou dessine un coude. Ce toponyme descriptif reflète de façon assez évidente la réalité géographique. Le terme spécifique Croche ou Crooked est un nom commun qui se répète à des centaines d’exemplaires dans la toponymie québécoise.

Ce sont les lacs qui sont les plus abondants avec 102 de ces plans d’eau. Eu outre, un plus grand nombre de plans d’eau ayant reçu cette dénomination descriptive ont vu leurs noms changés pour d’autres appellations.

Au nombre de 145, ces anciens lacs Croche ou Crooked ont notamment reçu ou parfois repris d’autres termes spécifiques descriptifs (Crochet, Crochu, Sinueux, Coudé, etc.), des patronymes et des prénoms (Gabriel, Forster, Laflamme, Daniel, Colette, etc.) des noms amérindiens (Manitou, Wapizagonke, Kiwitin, Causapscal, etc.)

On trouve aussi au Québec, cinq rivières Croche, une Petite rivière Croche ou Crooked et une Petite rivière Croche Nord de même qu’une rivière Crochue. De plus, sept rivières Croche ou Crooked ont reçu ou repris d’autres appellations dont la rivière Lecompte, rivière Auriac, rivière du Gouffre Sud-Ouest, rivière Camitogama. L’élément Croche est présent dans les noms de trois lieux habités du Québec, soit Lac-Croche dans la Matawinie, La Croche et Rivière-Croche en Mauricie.

Canton de Michaux

Établi en 1915, ce canton s’étend à quelque 45 km au nord de La Tuque. Il est borné à l’ouest par la rivière Croche. Son territoire est baigné par plusieurs petites nappes d’eau, notamment les lac Micheaux et les Dames. Le toponyme évoque la mémoire de biologiste français André Michaux (/746-1802). Entre 1779 et 1781, ce savant participe à diverses expéditions botaniques en France, en Angleterre et en Espagne. Lors d’un séjour en Perse (Iran) comme secrétaire du consul français, il herborise à travers la campagne et de retour dans son pays en 1785, il part vers les États-Unis, où il parcourt une grande partie du pays et accumule une imposante collection. Retenu en Amérique par la Révolution française, il effectue un périple dans le Bas-Canada pour atteindre le lac Mistassini au cours de l’été 1792. De retour en France en 1796, il rédige plusieurs mémoires dans lesquels in consigne ses observations sur le Bas-Canada et ses habitants. En 1800, il entreprend une autre mission qui l’amène à Madagascar où il meurt en 1803.

Canton Lavoie

Situé à quelque 50 km au nord de La Tuque, cette division cadastrale est limitée, à l’est, par la rivière Croche et, à l’ouest, par la rivière Trenche. Son territoire de 148 km carrés est baigné par quelques petites nappes d’eau de peu d’importance, soit les lacs René, Slide, Gaudelet et le Petit lac Kennedy. Son nom est emprunté à celui de Charles-O.Lavoie, directeur de la Division service des ventes au département des Terres et Forêts et officier supérieur du Service civil de la province du Québec lors de la proclamation du canton. Proclamé 1906.

Canton Langelier

Située immédiatement au nord de La Tuque, cette division cadastrale est traversé et son centre par la rivière Croche, affluent du Saint-Maurice qui la délimite dans sa partie ouest. Le canton a été désigné en l’honneur de François Langelier (1838-1915), lieutenant-gouverneur du Québec au début du XXe siècle. Proclamé en 1883.

Canton de Malhiot

Délimité dans sa partie ouest par le cours du Saint-Maurice qui longe la voie ferrée du Canadien National, par Lac-à-Beauce, La Tuque et Fitzpatrick, ce canton est arrosé par la rivière Bostonnais et quelques-uns de ses affluents, alimentés notamment par le lac Wayagamac. Le toponyme évoque Henri-Gédéon Malhiot (1840-1909), avocat qui se fit élire comme député conservateur de Trois-Rivières à l’Assemblée législative à partir de 1871. Il était commissaire des Terres de la Couronne dans le cabinet Boucher de Boucherville lorsque le canton fut désigné. Devenu commissaire des Chemins de fer du Québec en 1876, il sera par la suite maire de Trois-Rivières (1885-1888) puis juge de la Cour supérieure à Hall (1888-1897). Proclamé en 1977.

ZEC de la Lièvre

Ce territoire de 974 kilomètres carrés, situé à une trentaine de kilomètres au sud-ouest du lac Saint-Jean et où coulent quelques cours d’eau qui s’y déversent, appartient néanmoins pour sa partie ouest au réseau hydrographique supérieur du Saint-Maurice par des segments des rivières Raimbault, à la Corne et Croche. On y pêche essentiellement la truite mouchetée et le brochet du nord. Quant au gibier, il est fort varié : orignal, ours, lièvre d’Amérique, gélinotte huppée, tétras des savanes. C’est du nom ancien de sa principale entité, Rivière La Lièvre, que cette zone d’exploitation contrôlée tire son nom. Bien que désignée par l’appellation de Rivière Raimbault depuis 1917, les dénominations de Rivière Petite Lièvre, Rivière Petit Lièvre, la Grosse Lièvre et La Lièvre demeurent en usage pour désigner ce cours d’eau. Long d’environ 60 km, il prend sa source dans le lac Giroux, autrefois nommé Lac du Lièvre. Il coule vers le sud et sert de limite ouest à la ZEC sur plus de 40 km avant de se jeter dans la rivière Trenche, affluent majeur de la rivière Saint-Maurice. Dans ce territoire autrefois sous exploitation forestière, se trouve l’ancien camp forestier de Dépôt-de-la-Lièvre qui a connu plus de 70 ans d’activités. Du côté est, la ZEC est bordée par deux autres importants cours d’eau de la région, les rivières Ouiatchouaniche et Croche. Parmi les plans d’eau les plus étendus de la ZEC, on peut nommer les lacs Panache, des Casques, aux Eaux Mortes et de la Baie. La délimitation la plus récente de la ZEC remonte au mois d’octobre 1991.

Cours serpentin de la rivière Croche. Source de la photographie :  Auteur : Patrick Weider.
Cours serpentin de la rivière Croche. Source de la photographie : commons.wikimedia.org/wiki/File:Rivi%C3%A8re_Croche.jpg. Auteur : Patrick Weider.

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