Rivière Châteauguay dans le sud du Québec
La rivière Châteauguay prend sa source dans le lac Upper Chateauguay, situé au pied des monts Adirondacks, dans l’État de New York. L’eau de la rivière s’écoule en direction nord-est en traversant une douzaine de municipalités québécoises et se déverse dans le lac Saint-Louis, un élargissement du fleuve Saint-Laurent, au sud de l’île de Montréal.
Sur son parcours de 127 kilomètres, la rivière traverse plusieurs municipalités, cantons, paroisses, villes et villages, ainsi que six entités régionales (MRC au Québec et Counties aux États-Unis). Finalement, elle se jeter dans le lac Saint-Louis.
La Châteauguay s’alimente par un territoire de 2543 kilomètres carrés, de part et d’autre de la frontière entre le Canada et les États-Unis.
Appelée autrefois « rivière au Loup », la rivière fut le théâtre de plusieurs événements historiques. C’est sur ses berges que s’est déroulée la Bataille de la Châteauguay, le 26 octobre 1813 durant la guerre de 1812 entre la Grande-Bretagne et les États-Unis. Ce jour-là, de miliciens, voltigeurs canadiens et Amérindiens ont repoussé une force américaine qui avançait vers Montréal.
Le pont historique de Powerscourt, le plus vieux pont couvert du Québec encore en utilisation et le dernier pont couvert de type McCallum au monde enjambe la rivière Châteauguay entre les municipalités de Hinchinbrooke et Elgin.
Parcs
À plusieurs endroits de la rivière on peut profiter des parcs, des sites d’accès et des différents panneaux d’interprétation du patrimoine naturel du Québec, mais au fil du temps, l’agriculture et l’exploitation agroforestière ont eu raison des forêts précoloniales qui occupaient jadis l’ensemble du territoire.
Aujourd’hui, dans les forêts de pins matures et de chênes qui entourent la rivière, on peut observer des oiseaux depuis la route tout au long de l’année. En effet, on y voit de nombreuses espèces : des oiseaux forestiers comme le tangara écarlate, les grives et les espèces qui fréquentant ces milieux semi-ouverts, le tohi à flancs roux, le bruant des champs, une grande variété de rapaces lors de la migration printanière (fin mars à mai). On a répertorié plus d’une quinzaine d’espèces de parulines dans ce secteur. C’est aussi le lieu de rassemblement de la bernache du Canada (du novembre à la prise des glaces). Le harfang des neiges et des rapaces diurnes peuvent être observés dans ces rangs en hiver.
Près de la réserve écologique de pins rigides, on rencontre l’engoulevent bois-pourri, le bruant de Lincoln et des oiseaux normalement communs plus au nord.
Le refuge faunique Marguerite-d’Youville abrite une grande diversité d’espèces qui reflètent la diversité de différents écosystèmes et aménagements qui s’y trouvent, tels que ses berges, ses marais et marécages, une érablière à caryer, un verger et plusieurs milieux ouverts.
Oiseaux
On peut y observer des espèces de passereaux nicheurs, ou en migration printanière et automnale, tels que parulines, bruants, grives, moucherolles. La plupart des canards plongeurs et barboteurs du Québec; plusieurs rapaces, tels que le busard Saint-Martin, la buse à queue rousse, ainsi que le grand duc d’Amérique et le petit duc maculé; plusieurs espèces d’ardeidés telles que le grand héron, le bihoreau gris, et le butor d’Amérique. Le râle de Virginie et la marouette de Caroline, goélands, mouettes, limicoles, sternes, ainsi que le plongeon huard et le cormoran à aigrettes (le cormoron niche sur les rives du lac Saint-Louis).
Enfin, au pied du barrage de Sainte-Martine, on peut observer pratiquement toutes les espèces d’oiseaux de rivage (pluviers et bécasseaux) du Québec. En hiver, les eaux vives de cette section de la rivière abritent un bon nombre de canards durant tout l’hiver.
Le Parc de la commune abrite une grande variété d’oiseaux. Le bihoreau gris, le grand héron, le héron vert, le butard d’Amérique le bruant chanteur, la paruline jaune, le goglu des prés, l’oriole de Baltimore, l’hirondelle à front blanc, bicolore et rustique, le busard Saint-Martin et quelques espèces de canards barboteurs.
La faune du ruisseau Saint-Jean
Le ruisseau Saint-Jean abrite de plus le grand héron, le butor d’Amérique, le héron vert, différents canards barboteurs, dont le canard branchu, la paruline masquée, l’hirondelle à ailes hérissées, le tyran huppé et, finalement, le petit duc maculé.
Les hameaux et lieux-dits de la région de la rivière Châteauguay recèlent aussi de nombreuses richesses architecturales et paysagères, souvent connues uniquement des natifs du canton. On y trouve de petites fermes, étables et granges, puits, silo en bois ou en pierre, écoles de rang, cimetières familiaux, moulins à farine, clôtures de pierre, ponts, sont autant d’éléments modestes qui s’inscrivent dans le paysage et qui constituent des repères de l’histoire locale.
Au XIXe siècle, les colons britanniques érigent leurs maisons de ferme en brique, en bois ou en pierre. On les éloigne généralement du chemin. En plus, on les entoure d’arbres matures. La maison à lucarne-pignon domine le paysage architectural. La lucarne-pignon est habituellement percée d’une fenêtre en plein cintre et généreusement décorée de boiseries. La brique est également présente dans la construction des bâtiments de derme. On utilise la brique pour la construction du premier étage du bâtiment qui prend appui sur une fondation de pierre.
Poissons
Le bassin de la rivière Châteauguay abrite de nombreuses espèces de poissons. La présence de certaines est alors indicatrice d’une eau de bonne qualité. Il s’agit des espèces intolérantes à la pollution qui sont les premières à disparaître lorsque le milieu se détériore. Si les effets de la pollution de la rivière s’accentuent, les espèces restantes peuvent développer des anomalies apparentes sur leur corps. Force est d’admettre pourtant que l’agriculture intensive en fait l’un des cours d’eau les plus pollués du Québec, notamment, à la hauteur de son embouchure.
Cependant la Châteauguay a de belles brunes et arc-en-ciels qui sont ensemencées à tous les ans. Vous pouvez y pêcher, mais vous devez respecter les terrains privés qui y sont nombreux.
La Société de conservation et d’aménagement du bassin de la rivière Châteauguay veille à la préservation de l’héritage naturel et historique du bassin versant de cette voie de communication.

Voir aussi :
- Ville de Châteauguay
- Bataille de la Châteauguay
- Lieu historique de la Bataille de la Châteauguay
- Circuit du Paysan
- Route des cidres
- Route des vergers
- Route des vins