
Rivière Broadback
La rivière Broadback est une des grandes rivières du nord du Québec. Sa longueur atteint 450 kilomètres ou 280 milles et son bassin versant est de près de 21 mille kilomètres carrés. Le débit moyen de la rivière Broadback est de 350 mètres par seconde.
La rivière Broadback se jette dans la baie Rupert qui fait partie de la baie James. Elle s’est formée lors du retrait de la mer de Tyrell, une des mers épicontinentales apparues lors de la déglaciation.
Historiquement, la région de la Broadback est occupée par les amérindiens Cris qui y chassent du gibier et pêchent des poissons. Vers la fin des années 1980, les archéologues David Denton et James Chism ont découvert dans certaines zones adjacentes à la rivière, notamment près du village de Némiscau, des traces attestant une présence d’occupation préhistorique des lieux.
Au cours du XIXe siècle, la Compagnie de la Baie d’Hudson y a construit des postes de traite des fourrures.
En 1972, la Broadback a été choisie pour faire partie d’un grand projet de production d’hydroélectricité au nord du Québec. En effet, la rivière devait héberger les sept grandes centrales hydroélectriques qui composeraient une longue chaîne de centrales des rivières Nottaway, Rupert, La Grande et Eastmain Rivers. En 1975, la Convention de la Baie-James et du Nord québécois prévoyait la mise en place de ces centrales et le projet Nottaway-Broadback-Rupert a été annoncé. Cependant, on anticipait que la création de plusieurs réservoirs de grande dimension aurait des impacts biophysiques et sociaux pour les communautés cries de Mistissini, Waswanipi et Waskaganish.
Alors, après de longues négociations, une entente, la Paix des Braves, a été signée en février 2002, concernant l’établissement d’une nouvelle relation entre le gouvernement du Québec et les Cris. Le projet de Nottaway-Broadback-Rupert a été définitivement abandonné.
Aujourd’hui, une pourvoirie se trouve aux abords de la rivière Broadback (la pourvoirie de la rivière Broadback), où l’on pêche différentes espèces de poissons. Les espèces les plus populaires sont : 1) la truite mouchetée qui est capturée surtout en début et fin de saison de pêche, mais on peut faire de belles prises tout au long de l’été; 2) la doré qui est très convoitée pour le goût de sa chair; 3) le brochet (en rivière, les poissons sont capturés uniquement à la mouche). Naturellement, il existe des quotas de prises.
Au kilomètre 232, un halte pour les voyageurs est aménagée avec des tables de pique-nique, des toilettes, un sentier pédestre d’interprétation et un belvédère. Un camping rustique y est disponible.
Finalement, notons que la zone de la rivière Broadback est la scène de feux de forêt réguliers qui déciment régulièrement des centaines de kilomètres carrés de forêt.

La chute Tupatukasi de la rivière Broadback. Source de l’image : Lkovac
Rivière Châtillon
La rivière Châtillon, longue de plus de 35 kilomètres, coule à environ 55 kilomètres au nord-ouest du lac Mistassini et à quelques 80 kilomètres au nord-ouest de la ville de Chibougamau. Elle prend vie dans le lac Châtillon, serpent dans un court secteur de la région administrative du Nord-du-Québec, et finalement se jette dans la rivière Broadback.
Le toponyme Châtillon, officialisé en 1971, pour le cours d’eau, mais dans les années 1950, pour le lac, évoque une grande famille de la nobless champenoise qui, dès le IXe siècle, résidait à Châtillon-sur-Marne et possédait le comté environnant, auquel l’agglomération avait donné son nom. C’est en 1696 que le roi de France érigea la terre Châtillon en duché, afin de récompenser les Montmorency-Luxembourg de leurs bons et loyaux services envers la Couronne. Aujourd’hui, la petite commune de Châtillon-sur-Marne se trouve dans le département de la Marne, à 25 kilomètres au sud-ouest de Reims et à environ 40 kilomètres au nord-ouest de Châlons-en-Champagne, préfecture du département. Les touristes peuvent y visiter une jolie église, construite à l’époque de la Renaissance. Ce bâtiment fut toutefois assez lourdement endommagé lors de la seconde bataille de la Marne (juillet 1918), cette contre-offensive française qui obligea les Allemands à se replier, annonçant ainsi les derniers mois de la Première Guerre mondiale. Châtillon-sur-Marne conserve également une impressionnante statue de l’un de ses fils, Eudes de Châtillon (1042-1099), qui devint le pape Urbain II en 1088. Ailleurs en France, on compte quatre autres communes dénommées Châtillon et une trentaine dont le nom débute par Châtillon. Au moins deux habitants d’une d’entre-elles, Châtillon-sur-Seine, en Côte-d’Or, se retrouvèrent au Canada durant le Régime français. Au Québec, outre un lac et une rivière, Châtillon désigne quelques voies de communication, notamment à Val-des-Monts et à Anjou. Le vocable châtillon vient du bas-larin castillio et signifie petit village fortifié. Il est encore en usage dans certaines régions de la France.
Canton De Combles
Ce canton dont le lac Poncheville occupe au moins le quart de la superficie appartient au réseau hydrographique de la rivière Broadback, un des grands cours d’eau qui débouchent au sud de la baie James. Son nom rappelle la mémoire de Jean-Claude-Henri de Lombard de Combles (1719-1756), fils de Jean-Adrian du Lombard, seigneur de Combles. Cet officier de marine, capitaine dans le corps royal de l’artillerie et du génie, a été envoyé au Canada en 1756 avec Jean-Nicolas Desandrouins pour remplacer trois ingénieurs qui, l’année précédente, avaient été capturés par les Anglais durant leur traversée au Canada. Arrivé le 31 mai, il se rendit au fort Frontenac (aujourd’hui Kingston, en Ontario) peu de temps après, afin de prendre par aux opérations militaires contre le fort Chouaguen (Oswego) situé sur la rive sud du lac Ontario. Le 10 août suivant, alors qu’il s’approchait du fort Ontario construit entre les forts Chouaguen et George, un allié nipissing le confondit avec un officier anglais et le tua accidentellement. Combles est un chef-lieu de canton de la Somme dans le Vermandois, en France. On trouve la graphie Descombles sur la carte générale de la province de Québec en 1951, alors qu’il fut proclamé sous la forme Des Combles. Le nom de ce canton a pris la graphie De Combles en 1985.
Île Middleton
Comprise dans les limites de Waskaganish, dans le Nord-du-Québec, l’île Middleton est située dans la baie de Rupert, échancrure de la baie James. Cette étendue de terre grossièrement triangulaire est délimitée par un étroit chenal nommé Bras Eshipeweyach qui la sépare de la terre ferme. L’île Middleton, qui mesure 4,5 km de longueur et 2,5 km de largeur, est inhospitalière en raison des marécages qui recouvrent toute sa surface. Le toponyme, qui paraît sur une carte topographique de 1966, honore la mémoire de Christopher Middleton, capitaine au service de la Compagnie de la Baie d’Hudson, officier dans la Marine royale, explorateur, né à la fin du XVIIe siècle et décédé en 1770. Middleton a effectué plusieurs voyages dans la baie d’Hudson entre 1721 et 1725. En 1741, il es nommé commandant de l’expédition de découvertes dans l’Arctique. Sa carte des découvertes de l’expédition, parue en 1743, fournit le premier tracé reconnaissable du littoral occidental de la baie d’Hudson et reproduit les accidents géographiques les plus importants.
Lac Opataca
Le lac Opataca est situé 50 km au sud-ouest du lac Mistassini et fait partie du groupe de lacs situé à la tête de la Broadback. Sa longueur maximale atteint 36 km alors que sa largeur moyenne est de 4,5 km. Alimenté par de très nombreux petits cours d’eau, ce lac constitue la source principale de la rivière Broadback, cours d’eau qui se déverse dans la baie de Rupert à l’extrémité sud de la baie James. Sans doute inventorié par l’arpenteur J.-R. Roy, lors d’un relevé qu’il effectue dans la région vers 1930, ce toponyme vraisemblablement d’origine crie pourrait signifier c’est une passe, un passage étroit, sur l’eau, entre deux élévations de terrain. La topographie des lieux se prêterait bien à ses hypothèses.
Voir aussi :
- Municipalité de Baie-James
- Les Cris
- Patrimoine des Cris
- Les Blancs et les Cris signent la paix
- Les Cris et la photo truquée
- Peuples autochtones (l’index thématique)
- Compagnie de la Baie d’Hudson
- Poissons du Québec
- Rivière Rupert
- Les eaux du Québec
- Parc Robert-A.-Boyd
- Réserves fauniques Assinica et des lacs Albanel-Mistassini-Wacachini
- Village de Mistissini
Bonjour,
Je tiens à précisé que dans votre article vous dite Aujourd’hui, une pourvoirie se trouve aux abords de la rivière Broadback, par contre je tiens à précisé que cette Pourvoirie si trouve depuis le début des années 60, quand mon grand-père René Demers à construit ces chalets et commencé sont exploitation, à sont déces dans les années 80 pour père Richard H Demers à continué sont exploitation pour ensuite la vendre à la fin des années 90.
J’ai plein de photos durant sa contruction beaucoup de beau souvenir car j’y ai passé tous mes été jusqu’à l’age de 12 ans..car ma mère y été comme cuisinière.
Bonne journée, je tenais seulement à commenté votre article car cette pourvoirie fait partie de nos souvenirs..
Merci
Shirley Demers
Bonjour Shirley,
Je suis Lucie DesRosiers, ton grand-père était mon oncle. Le frère de ma grand mère Stella. J’aimerais entrer en contact avec toi, car je dessert par mon travail la région de Chibougamau.
Lucie
Je viens juste de voir ton commentaire malheureusement, moi j’habite la region de Laval..mais il me ferait plaisir te renconter si jamais tu es dans le coin, je te laisse mon adresse email Shirley.demers@live.com