
Rivière Bostonnais
La rivière Bostonnais représente un parcours de plus de 96 kilomètres (cependant, on peut aussi trouver le chiffre de 88 kilomètres dans certains documents). Elle prend sa source dans le Grand lac Bostonnais, entre le Lac Saint-Jean et La Tuque, puis elle coule en direction du sud-sud ouest pour se jeter dans la rivière Saint-Maurice, à La Tuque. Entre Montréal et Kiskissink, une localité en amont de la rivière, la distance est de 374 kilomètres.
Le nom de La Bostonnais provient du nom d’un américain originaire de Boston qui a habité ici avec des indiens Abénakis au début du XIXe siècle. Le surnom de cet homme est devenu son patronyme puis le nom de la rivière. Plus tard, au milieu du XIXe siècle, la famille Bostonnais possédait un territoire de chasse sur les rives de cette rivière.
À l’époque de la drave, la rivière La Bostonnais était exploitée par la compagnie Consolidated Bathurst à Roberval et c’était l’une des rivières les plus importantes de l’industrie forestière.
La rivière traverse des forêts et des zones non urbanisées et il n’y a que de rares chalets sur ses rives, ainsi que quelques campements touristiques.
Les treize premiers kilomètres sont calmes, mais c’est au kilomètre 83 que la section sportive débute et ce sont ensuite 27 kilomètres de rapides et de chutes. Cette section se termine quand La Bostonnais rencontre la rivière Borgia au kilomètre 56.
Ensuite, on continue jusqu’au lac Édouard qui se trouve au kilomètre 37 et ce sont encore des chutes, des rapides et des seuils intéressants pour les kayakistes et les canoéistes. Puis, c’est de l’eau calme avec des seuils occasionnels (à l’exception du tronçon des kilomètres 10 à 5, avec des rapides et une chute).
Il y a aussi quelques petites îles tout au long de la rivière.
Le trajet sportif de la rivière Bostonnais, d’une longueur de 46 kilomètres, à partir du barrage Bostonnais jusqu’à la route du lac Édouard, est bien connu des Québécois amateurs de canot.
Le Parc des Chutes de la Petite Rivière Bostonnais est aménagé à l’emplacement de l’une des plus hautes chutes du Québec. On y trouve un centre d’interprétation de la traite des fourrures.
Canton de Chaumonot
Ce canton couvert de forêts est situé à 50 km environ au nord de La Tuque par la rivière Trenche et à l’est par la rivière Croche, et il constitue de collines laurentidiennes typiques dont les sommets atteignent presque 450 m. La rivière principale et le plus grand lac portent le même nom que le canton. Le personnage historique qui identifie ce territoire géographique est le père jésuite Pierre-Joseph-Narine Chaumonot (1611-1693), missionnaire chez les Hurons, fondateur, en 1673, de la mission de Notre-Dame-de-Lorette, à l’ouest de Québec, l’année même où il devint supérieur général des missions de la Compagnie de Jésus et recteur du Collège de Québec.
À la demande de ses supérieurs il a rédigé, en 1688, son autobiographie qui sera publiée en français et en anglais et publiée en français et anglais au XIXe siècle. Grand spécialiste de la langue huronne, sa Grammaire huronne a été traduite en anglais et publiée en 1831 par la Québec Literary and Historical Society. Décidé à l’âge de 82 ans, à Québec, il est une des gloires des Jésuites de la Nouvelle-France. Répertorié en 1916 dans “Nomenclature des noms géographiques de la province de Québec”, premier rapport de la Commission de géographie, le nom du canton est alors signalé comme une nouvelle dénomination.
Canton de Chasseur
Pierre Chasseur (1783-1842), sculpteur et doreur de son métier, était ornithologue et naturaliste autodidacte. À compter de 1824, il rassembla dans sa résidence, rue Sainte-Hélène, à Québec, une collection d’animaux et surtout d’oiseaux du Canada d’au moins 500 espèces dont il avait décrit l’histoire et les habitudes pour chacune d’elles. Ayant reçu quelques gratifications pour son magnifique travail, sa collection fut acquise par le gouvernement du Bas-Canada, mais elle disparut malheureusement lors de l’incendie du Parlement, en 1854. Le nom de Chasseur est attribué à un canton situé à une trentaine de kilomètres au nord de La Tuque, à l’ouest de la route conduisant à Chambord. Il fut répertorié en 1916 comme une nouvelle désignation dans “Nomenclature des noms géographiques de la province de Québec”, qui constituait le premier rapport de la Commission de géographie. De forme irrégulière, inhabité, couvert de forêts et formé de collines dont les sommets oscillent autour de 450 m, il est limité à l’ouest par la rivière Croche.
Canton de Lescarbot
Le canton de Lescarbot, situé à quelque 120 km au nord-ouest de Québec, dans la MRC du Haut-Saint-Maurice, est à cheval sur la réserve faunique des Laurentides et sur la ZEC Kiskissink. Son territoire baigné au nord par le Grand Lac Bostonnais, le lac Kiskissink et par une partie du Petit lac Bostonnais est arrosé, à l’est, par la rivière Métabetchouane et, au sud-est, par la rivière aux Castors Noirs. Son nom rappelle l’érudit, poète et avocat Marc Lescarbot (vers 1570-1642). En 1606, il vient à Port-Royal (Annapolis Royal en Nouvelle-Écosse) mais doit retourner en France de l’année suivante en raison de la révocation du monopole de traite que détenait Pierre Du Gua de Monts. Lescarbot entreprend dès lors la rédaction d’une « Histoire de la Nouvelle-France » qui, de son vivant, connaîtra trois éditions (1609, 1611-1612 et 1617-1618), enrichies successivement de nouveaux renseignements qu’il obtenait de correspondants ou de personnes qui revenaient en France. Chaque édition de cette « Histoire » comprend en appendice « Les Muses de la Nouvelle-France » et, tout particulièrement, le « Théâtre de Neptune », pièce de théâtre composée et jouée en 1606 pour célébrer le retour de Poutrincourt à Port-Royal, et qui donna sans doute lieu à la première représentation théâtrale en Amérique du Nord.
Canton de Rhodes
Traversé par la voie de chemin de fer reliant Québec à Chambord, le canton de Rhodes s’étend à environ 45 km au sud du lac Saint-Jean. Cette entité territoriale, qui comprend les hameaux de Van Bruyssel et de Kiskissink, est bornée à l’ouest par le Grand lac Bostonnais tandis que sa limite nord-est se confond en partie avec le lac Métabetchouane. Le lac Kiskissink, de forme allongée, occupe la partie centrale de ce territoire cantonal. William Rhodes (1821-1892), né à Bramhope Hall, dans le, dans le Yorkshire, en Angleterre, s’établit sur la ferme de Benmore, aux environs de Québec, vers 1847. Élu député de Mégantic à la Chambre d’assemblée de la province du Canada (1854-1857), il sera élu représentant libéral à l’Assemblée législative pour la même circonscription, lors de l’élection partielle de 1888, et occupera le poste de commissaire de l’Agriculture et de la Colonisation dans le cabinet Mercier, du 7 décembre 1888 au 30 juin 1890. Il est décédé à Québec. Proclamation : 1890.

Rivière Bostonnais. Photo libre de droit.
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