Réservoir Pipmuacan sur la rivière Betsiamites
Parsemé d’îles dans sa section ouest et caractérisé par une importante presqu’île de forme arrondie à l’est, le réservoir Pipmuacan, successeur du lac de même nom, est un élargissement considérable de la rivière Betsiamites, à une vingtaine de kilomètres au nord-est du lac Saint-Jean. D’une superficie de près de 780 km carrés, large de 19 km et long de 150 km ce réservoir reçoit notamment les eaux des lacs Gouin, Maurice et Kerr et des rivières Sylvestre, aux Hirondelles et Pipmuacan. La signification de ce terme montagnais ne fait pas l’unanimité ; les uns lui attribuent le sens de « javeline » ou de « flèche » tandis que pour d’autres, Pipmuacan signifierait « tire! tire donc! » ou « tirer des flèches pour faire peur aux enfants ».
Il semble peu probable, dans le contexte québécois et amérindien, qu’il s’agisse de la javeline, arme de jet utilisée dans l’armée romaine et ancêtre de la lance. Par contre, la flèche ou pipmogan a longtemps représenté, avec l’arc, le principal instrument de chasse et de guerre des Montagnais, comme de tous les Amérindiens au nord du Mexique.
Ce nom paraît dans « Noms géographiques de la Province de Québec et des Provinces Maritimes empruntés aux langues sauvages » (1906) d’Eugène Rouillard. Dans son « Dictionnaire des rivières et lacs de la province de Québec » (1914), Rouillard, qui écrit ce nom Pipmuakan, précise que le lac a été décrit en 1873 par l’arpenteur E. Casgrain. Les variantes Pipmaugan et Pipmakan avaient également été auparavant en usage. Variante : Réservoir Betsiamites.