
Réserve aquatique de l’Harricana
Aujourd’hui, le projet d’une réserve aquatique de la rivière Harricana est analysé par le gouvernement du Québec. Si ce projet se réalise, la réserve aquatique de l’Harricana couvrira une superficie de près de 251 kilomètres carrés. En fait, ce sera un corridor, dont la largeur variera de 1,5 km à 4,5 km et qui comprendra le lit majeur de la rivière Harricana ainsi que les versants de sa vallée. La réserve s’étend du kilomètre 32 au kilomètre 125, cette zone correspond à la section nord de l’Harricana. La réserve aquatique projetée s’arrête à la frontière de l’Ontario et fait partie du territoire de la municipalité de la Baie James, sur lequel s’applique la Convention de la Baie James et du Nord québécois.
L’Harricana a été choisi comme un territoire représentatif des conditions écologiques des grands hydrosystèmes des Basses-terres de l’Abitibi et de la plaine littorale de la baie James, ainsi que de la plaine de la Turgeon. Ces terres constituent le domaine bioclimatique de la pessière à mousses. Plus du tiers du territoire de la réserve est composée de milieux tourbeux et un autre tiers est recouvert de la forêt d’épinette noire (Picea mariana) et de sapin baumier (Abies balsamea).
La réserve aquatique doit protéger également une fleur de la famille des composées : la verge d’or faux-ptarmica (Solidago ptarmicoides), et une cypéracée: le carex de Richardson (Carex richardsonii), ainsi que toute la biodiversité des écosystèmes aquatiques et des milieux riverains.
Le territoire de la réserve aquatique projetée de la rivière Harricana sera soustrait à toute forme d’exploitation forestière, d’exploration et d’exploitation minière et de production énergétique. Les activités susceptibles de dégrader le lit, les rives ou le littoral de la rivière, ou encore de porter atteinte autrement à l’intégrité du cours d’eau sont interdites.
Néanmoins, les usages et les droits en vigueur concernant la pêche, la chasse, le piégeage et à la villégiature seront maintenus.
Dans toute la longueur de la réserve aquatique, le tracé de l’Harricana est relativement rectiligne.

Rivière Harricana. Image : GrandQuebec.com.
Rivière Malouin
Située à 100 km au sud du village cri de Waskaganish, ce cours d’eau est un tributaire gauche de la rivière Harricana qui se jette dans la baie James. Coulant sud-nord, la rivière n’est éloignée que de 13 km de la frontière Québec-Ontario. L’arpenteur Paul Maloui (1884-1945), né à Québec, a entrepris des études à l’École d’arpentage de l’Université Laval en 1904. Reçu arpenteur-géomètre en 1910, il s’associe la même année avec l’arpenteur Paul Joncas sous la raison sociale Joncas et Malouin. Le nom Rivière Malouin a paru sur une carte régionale de l’Abitibi du ministère des Terres et Forêts en 1962. En 1895, l’explorateur Henry O’Sullivan avant baptisé ce cours d’eau Rivière du Mariage ou Birthday, l’ayant découvert le 15 septembre, jour, du 20e anniversaire de son mariage.
Canton de Mazarin
À une soixantaine de kilomètres au nord-est de la Sarre, ce canton abitibien, désigné en 1938 et proclamé en 1965, fait partie de la vaste région de la bai James. Traversé par la rivière Octave, affluent de l’Harricana, son relief, assez monotone, est dominé par les collines Baldwin. Son nom évoque Jules Mazarin, ou Giulio Mazarine (1602-1661), qui fut premier ministre de Louis XIV de 1643 à 1661. D’origine sicilienne, par son père qui était connétable du royaume de Naples, le cardinal Mazarin étudia la théologie en Espagne mais ne fut jamais ordonné prêtre. Ayant connu le cardinal de Richelieu dans les milieux de la diplomatie papale et de l’armée pontificale, Mazarin fut d’abord nommé nonce à Paris, en 1635-1636. En 1642, année précédant sa mort, Louis XIII le choisit pour succéder à Richelieu. Devenu le confident de la régente Anne d’Autriche, Mazarin a réussi à mater la Fronde (1649), à faire arrêter Condé et à provoquer son exil en Espagne. Le cardinal Mazarin s’occupa assez peu des affaires de la Nouvelle-France. Il fit tout de même nommer d’Ailleboust, successeur du gouverneur de Montmagny, en 1648. De plus, en 1656, occupé par les problèmes internes de la France, il ne s’opposa pas efficacement à la cession de l’Acadie aux Britanniques. Mazarin légua à son décès d’impressionnantes collections, notamment celles de la bibliothèque Mazarin à Paris.
Canton Gaudet
Très marécageux et couvert de lacs, ce canton est situé au nord-ouest de Matagami. Il est traversé du nord-ouest au sud-est par la rivière Harricana, tributaire important de la baie James, et par deux de ses tributaires, la rivière Samson, au nord-est, et la rivière Angle, au sud-ouest. Sur une surface plane d’environ 270 m d’élévation, seules se dégagent à l’ouest les collines Gaudet qui surplombent les environs d’une centaine de mètres. Le nom que porte ce territoire géographique est celui de Frédéric Modelet Gaudet (1867-1947), colonel, surintendant de l’arsenal du Canada à Québec pendant dix-huit ans, fondateur et premier commandant du 22e Régiment au cours de la Première Guerre mondiale et directeur-gérant de la National Filing Factory, à Hereford (Angleterre). Il y a de plus occupé les postes de commissaire des Services municipaux, de directeur de la Sécurité publique à Montréal et de directeur du Conseil national de la recherche à Ottawa. Ce canton a été désigné en 1947.
Voir aussi :
- Abitibi-Témiscamingue, ses attraits et son histoire
- Région administrative de l’Abitibi-Témiscamingue
- Forêts au Québec
- Bestiaire du Québec
- Monde des plantes
Facebook
Twitter
RSS