Les eaux du Québec

Marais du Nord

Marais du Nord

Marais du Nord

Les Marais du Nord constituent un parc naturel situé au nord du lac Saint-Charles, qui est à la fois un réservoir d’eau potable pour la Ville de Québec et le plus grand plan d’eau du bassin versant de la rivière Saint-Charles.

Des sentiers pédestres d’interprétation sillonnent ce territoire caractérisé par une large baie d’une profondeur de moins de 2 mètres. C’est une zone marécageuse remplie d’eau relativement stagnante et on y trouve de petites mares et des méandres délaissés dans la zone inondable de la rivière des Hurons. Cet écosystème, avec ses plantes aquatiques, joue un rôle primordial pour maintenir la qualité de l’eau du réservoir C’est en fait une usine naturelle d’épuration des eaux.

En effet, l’eau qui arrive par la rivière des Hurons et la décharge du lac Delage est d’abord filtrée naturellement par les Marais du Nord avant de s’écouler dans le lac Saint-Charles. Les marais retiennent les sédiments et le phosphore, prélèvent l’azote et diminuent le nombre de bactéries pathogènes.

Ce milieu humide joue un rôle important de régulateur lors de crues, c’est-à-dire qu’il retient l’eau et la libère ensuite graduellement en période de sécheresse. On observe dans les Marais du Nord une grande variété de plantes, dont des pontédéries cordées, des brasénies, des rubaniers, des nénuphars, des sagittaires et plusieurs autres.

Les Marais du Nord présentent aussi une très grande richesse sur le plan ornithologique. En effet, on y dénombre près de 160 espèces d’oiseaux, dont plus de 40 sont des espèces aquatiques. On y trouve le canard colvert, le grand héron, le balbuzard pêcheur, le plongeon huard, le martin-pêcheur d’Amérique, le carouge à épaulettes, la mésange à tête noire, la sittelle à poitrine rousse, le geai bleu et des dizaines d’autres.

L’Association pour la protection de l’environnement du lac Saint-Charles et des Marais du Nord (l’APEL), a pour mission de sauvegarder et mettre en valeur le riche patrimoine écologique de cette zone, notamment les Marais du Nord, par l’acquisition de terrains, l’établissement d’un plan de protection, l’aménagement d’un réseau de sentiers et diverses activités pédagogiques et de loisir.

Aujourd’hui, les Marais du Nord sont devenus un site touristique et plus de 25 000 visiteurs y viennent chaque année pour parcourir ses sentiers. Au XXIe siècle, les Marais du Nord ont déjà gagné deux fois le Grand Prix du Tourisme du Québec, dans la catégorie «Tourisme d’aventure et de plein air».

Les randonnées en canot rabaska dans les Marais du Nord sont très populaires. Ces canots, d’inspiration amérindienne, permettent d’emprunter une portion du Sentier des Amérindiens, aussi appelé le Sentier des Jésuites. Autrefois, ce passage reliait la ville de Québec, capitale de la Nouvelle-France, à la région du Lac Saint-Jean.

Pour se rendre aux Marais du Nord :

Une fois sur l’autoroute 73 Nord, il faut emprunter la sortie 167, Stoneham/Lac-Delage, et continuer vers le Lac-Delage jusqu’au numéro 1100, chemin de la Grande-Ligne. À l’arrêt suivant, tourner à gauche.

Marais du Nord

Marais du Nord. Source de l’image : Site Web d’APEL.

Canton de Stoneham

Ce canton, proclamé en 1800, de forme presque parfaitement rectangulaire et orienté vers le nord-ouest, se situe derrière les seigneuries de la Côte-de-Beaupré, de Beauport et de Notre-Dame-des-Anges. Il est arrosé par d’assez nombreux plans d’eau, entre autres les lacs Saint-Thomas, Ball, de la Vessie et Cassian, par les rivières Sainte-Anne et Tourilli qui s’encaissent dans un terrain montagneux atteignant jusqu’à 900 m d’altitude et, au sud, par la rivière Jacques-Cartier qui serpente à un niveau s’étalant à peu près entre 265 à 187 m d’altitude.

La faible population qu’il renferme se concentre au sud, dans les hameaux de Tewkesbury et de Labrecque, ainsi que dans le village de Stoneham. Ce canton a vu son mandat d’arpentage attribué en 1792.

Cet espace tire son de Stonham, localité du Suffolk, d’où est partie un pasteur anglican, le révérend Philip Toosey, pour venir s’établir, en 1785, dans la province de Québec. Après avoir rempli diverses fonctions ecclésiastiques, il entreprit, vers 1791, le défrichement de 2 833 ha de terre dans ce qui allait devenir le canton de Stoneham. Ce mot signifiant village bâti en pierres ou hameau établi près des rochers cadre bien avec le milieu naturel du nord de Québec. Sur la carte de Gale et Duberger en 1795, apparaît la graphie Stonham.

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