
Marais Réal-D.- Carbonneau
Le Marais Réal-D.- Carbonneau est situé à 5 minutes du centre-ville de Sherbrooke. Il s’agit d’un échantillon des milieux humides représentatifs des Cantons-de-l’Est, habitat de nombreux animaux et de plantes propres aux milieux humides.
Au total, le marais couvre un territoire d’environ 40 hectares. On y compte plus de 50 espèces d’arbres et arbustes, de nombreux oiseaux, des amphibiens, des invertébrés, des reptiles et des mammifères.
Ce marais proche de la rivière Saint-François est considéré comme l’une des dernières zones humides importantes et comme un écosystème unique dans les limites de la ville de Sherbrooke. Vers la fin du XXe siècle, il tendait à s’assécher, et c’est la Corporation de gestion CHARMES qui a entrepris l’inventaire et la réhabilitation du marais en 1995, en collaboration avec la Ville de Sherbrooke et l’entreprise Canards illimités.
Le projet du marais de la rivière Saint-François fait partie d’un plan global d’aménagement de la rivière Saint-François, qui comprenait la création de sentiers pédestres, la restauration des sablières, la revégétalisation locale des berges et le développement d’un circuit de canot.
Des tours d’observation et des sentiers sur pilotis permettent de découvrir les secrets du site et de parcourir les lieux en toute sérénité.
Le marais porte le nom du feu M. Réal D. Carbonneau, ancien Directeur de la protection de la faune de l’Estrie, décédé en 2004. Un monument commémoratif est situé juste devant le chêne qui fut planté en son honneur le jour de ses funérailles. L’inscription gravée dans le granit déclare: «Admirez et appréciez la splendeur de ce marais; j’ai tant aimé m’y promener! Réal D. Carbonneau».
Notons que les milieux humides sont très importants pour l’environnement. Au Québec, 271 des 638 espèces de vertébrés répertoriés utilisent ces milieux pour y trouver un abri, de la nourriture ou pour se reproduire. Un grand nombre de mammifères passent au moins une partie de leur vie dans ces milieux, tels les rongeurs (castor, rat musqué, campagnol), les cervidés (orignal ou chevreuil) et plusieurs animaux à fourrures (vison, loutre et belette).
En outre, plus d’un tiers des oiseaux du Canada utilisent les milieux humides pour y nicher, se nourrir, y demeurer du printemps à l’automne ou faire une petite pause lors de la migration. Le marais offre un spectacle haut en couleur, avec ses grands échassiers tels le héron vert et la grande aigrette. Parmi les passereaux observés à cet endroit, on peut citer la paruline flamboyante, le moucherolle des saules et le chardonneret jaune.
Quant aux poissons, ils utilisent les milieux humides pour se nourrir ou pour frayer. Le faible courant et l’eau peu profonde permettent un réchauffement rapide du milieu, et les alevins (jeunes poissons) se nourrissent des micro-organismes qui s’y développent. Tous les anoures (grenouilles et crapauds) utilisent les milieux humides pour y pondre leurs œufs, ainsi que les salamandres, à l’exception de la Salamandre rayée, qui séjourne en milieu humide durant son stade larvaire aquatique.
Parmi les reptiles, la couleuvre d’eau est toujours associée aux milieux humides et la couleuvre rayée se retrouve régulièrement à proximité.
Plusieurs insectes passent une partie de leur vie dans l’eau avant de sortir au grand jour. C’est le cas de la libellule, de la demoiselle et de l’éphémère. D’autres vivent sur l’eau, le patineur et l’hydromètre, alors que certains vivent carrément sous l’eau, par exemple la corise et le dytique.
Pour en apprendre plus sur le marais Réal-D.Carbonneau :
Corporation de gestion CHARMES
1010, rue Ste-Thérèse
Sherbrooke
J1K 2V1.
Téléphone: 819 821 5893.
Sites web : www.charmes.org ou maraiscarbonneau.com.

Marais Réal D. Carbonneau. Photographie : Melle Singer Stéphanie.
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