Les pointes au Québec, histoire et toponymie
Les pointes au Québec. En général, les pointes ont, de tout temps, joué un rôle majeur dans la navigation maritime fluviale et même lacustre. Les pointes, ces saillies de terre allongée, d’ordinaire peu élevées, qui s’avancent dans une étendue d’eau, ont toujours été des compagnons de voyage.
À la fois repères et sources de dangers, les pointes ont guidé les marins, elles ont alimenté leurs craintes d’y briser leurs embarcations. De tout temps, les hommes ont nommées les pointes, les ont inscrites sur des cartes, y ont installé des phares ou des forteresses.
Tout au fond de la baie des Chaleurs s’est déroulée une bataille navale dont l’issue, si elle avait été à l’avantage des équipages français, aurait pu changer le destin de la Nouvelle-France et l’empêcher de passer à la Couronne anglaise. C’est ce que raconte à Pointe—à-la-Croix, artefacts à l’appui, le lieu historique national de la Bataille-de-la-Ristigouche. Le nom micmac de Pointe-à-la-Croix : Mosgolatjitjig gisna Mosgoleg, « La rivière qui serpente fait un coude régulier. »
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Également en Gaspésie, dans la municipalité du canton de Cloridorme, le hameau de Pointe-à-la-Frégate coule des jours tranquilles. Ce ne fut pas toujours le cas. À l’automne de 1813 ou de 1814, on ne saurait affirmer avec précision, la frégate anglaise Penelope y a fait naufrage. La veille, ses cantons avaient tonné dans la nuit.
On peut encore en voir quelques-uns, envasés, quand la marée se retire. Plus d’un siècle plus tard, dans la nuit du 11 au 12 mai 1942, un sous-marin allemand, le U-Boot 553, a attaqué et coulé le cargo britannique Nicova qui transportait du ravitaillement depuis Montréal. Le 20 juillet de la même année, un autre sous-marin a coulé un autre navire britannique. Dans les deux cas, il a eu des morts.
Dans le Bas-Saint-Laurent du deuxième plus haut phare du Canada, Pointe-au-Père est située à l’intérieur des limites de Rimouski. Nombre d’événements se sont produits au large de ce qui a longtemps été un important poste de pilotage maritime, entre autres, le naufrage en 1914 du paquebot Empress of Ireland.
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Un musée, sur place, rappelle cette tragédie. Une halte à Pointe-au-Père (appelée ainsi parce que le jésuite Henri Nouvel y a célébré une première messe le 8 décembre 1663) exige d’y passer plusieurs heures pour en connaître les attraits : le Site historique maritime de la Pointe-au-Père, le sous-marin-musée NCSM Onondaga, le sanctuaire dédié à Sainte-Anne, la réserve nationale de faune de Pointe-au-Père.
Neuville, lieu d’anciennes et de si belles maisons de pierre, s’est enrichi en 1919 d’une partie de la paroisse de Pointe-aux-Trembles. Une autre Pointe-aux-Trembles a été la seconde paroisse de l’île de Montréal avant de devenir une municipalité. Aujourd’hui, le parc Fort-de-Pointe-aux-Trembles évoque l’ouvrage qui y fut construit en 1679 pour défendre les colons de la menace des Iroquois.
Pointe aux Esquimaux
Cette pointe asymétrique au contour uni est le lieu où quelques familles acadiennes des îles de la Madeleine jetèrent les bases, en 1857, de la future municipalité de Saint-Pierre-de-la-Pointe-aux-Esquimaux, devenue Havre-Saint-Pierre. Le terme Esquimaux inscrit au-dessus de la Basse-Côte-Nord, sur la carte de Champlain en 1632, apparaîtra sous la forme toponymique « Pointe aux Esquimaux » en 1744, sur la carte de Nicolas Bellin. Vers 1600 environ, les Esquimaux, nommés de nos jours inuits, se retrouvaient jusque sur la bande littorale de la péninsule du Labrador.
La documentation historique atteste même qu’ils descendirent aux environs de Mingan durant cette période. Champlain avait côtoyé le terre ferme avant 1626 sur une distance de 50 ou 60 lieues ce qui l’aurait mené jusqu’à Sept-Îles – est « une nation de sauvages qui habitent ces pays, qui s’appellent Esquimaux, ceux de Tadoussac leur font la guerre. » Louis Fornel, en 1743, corroborera les dires de Champlain en précisant qu’autrefois les Esquimaux montaient jusqu’à Mingan mais que les établissements qui se sont implantés le long de la côte les ont obligé à s’éloigner. Pour leur part, les Montagnais identifient cette entité Kaiahshimeu Niau, point à l’Esquimau.
Pointe des Cayens
Cet accident géographique peu marqué est situé sur la bordure orientale de la Grande Île dans l’archipel de Mingan, à égale distance entre le barachois à Monpetit et le havre à Nat. Cayens, longtemps blason populaire, est devenu le gentilé des habitants de Havre-Saint-Pierre. Il résulte de la déformation, phonétique de l’appellation collective Acadiens qui sert à désigner les habitants de l’Acadie. Les fondateurs de Saint-Pierre-de-la-Pointe-aux-Esquimaux (devenue plus tard Havre-Saint-Pierre en 1927) étaient en effet des Acadiens provenant des îles de la Madeleine.
Pointe Christophe-Colomb
Cette langue de terre de l’île Anticosti, plate, unie et large de 1 km, s’avance dans le détroit de Jacques-Cartier du golfe du Saint-Laurent, à 2 km à l’est de l’embouchure de la rivière Vauréal et du camp sportif du même nom. Christophe Colomb, navigateur d’origine italienne (vers 1451-1506), est considéré comme le découvreur du Nouveau-Monde, Colomb, qui voyageait pour l’Espagne, a effectué quatre voyages : 1492-1493 ; 1493 – 1496 ; 1498 – 1500 et 1502.
Le 12 octobre 1492, il atteignit une île du centre des îles Lucayes (maintenant les Bahamas), présumément l’île Watling (aujourd’hui San Salvador). Cependant, des études récentes démontrent que Colomb parvint plutôt à Samana Cay, à quelque 150 km plus au sud, croyant d’ailleurs arriver aux Indes.
Le nouveau continent prendra finalement, en 1507, le nom du Florentin Amerigo Vespucci (1454 – 1512), attribué par le cartographe allemand Waldseemüller. La découverte du Nouveau Monde, tournant décisif dans l’histoire européenne et mondiale, allait ébranler l’Ancien Monde désormais hanté par les Amériques. La Commission de toponymie a choisi ce nom en 1991 pour commémorer le 500e anniversaire de la venue de Colomb en Amérique.
Pointe D’Argenson
Relevant du territoire non organisé de Rivière-Koksoak, la pointe D’Argenson constitue une des nombreuses saillies de la falaise Qutairquq dominant le littoral du détroit d’Hudson, à l’extrémité de la péninsule d’Ungava. À l’instar de nombreuses entités géographiques de cette région du Nord québécois dédiées à des personnages historiques de la Nouvelle-France et approuvées en 1961, ce toponyme perpétue la mémoire de Pierre de Voyer d’Argenson (1625-1709), cinquième gouverneur de la Nouvelle-France, de 1658 à 1661.
Pointe D’Avaugour
Cette langue de terre s’avance dans les eaux de la baie Héricart, échancrure à double rentrant donnant sur le littoral du détroit d’Hudson, à l’ouest de la baie Diana et de la municipalité du village nordique de Quaqtaq, dans le Nord-du-Québec. Le toponyme approuvé en 1961 perpétue la mémoire de Pierre Dubois Davaugour ou Du Bois d’Avaugour (? – 1664), qui fut le sixième gouverneur de la Nouvelle-France (1661-1663). Le toponyme Pointe D’Avaugour – à l’origine Pointe d’Avougour – fait l’objet d’une intégration à la culture des Inuits, qui l’ont adopté en le transformant en Avauguq.
Pointe de Champigny
Pointe de terre du littoral du détroit d’Hudson, située à mi-chemin entre les municipalités des villages nordiques de Kangiqsujuaq et de Quaqtaq, dans la péninsule d’Ungava. Le 15 février 1961, le gouvernement du Québec a approuvé et sanctionné une liste de noms attribués à des entités géographiques du Nord québécois. Plusieurs de ces appellations sont dédiées aux gouverneurs et aux intendants de la Nouvelle-France. Le toponyme Pointe De Champigny honore la mémoire de Jean Bochart de Champigny (après 1645 – 1720), intendant de la Nouvelle-France. Sa carrière au pays peut se résumer comme celle d’un fonctionnaire, compétent et consciencieux.
Pointe Louis-XIV
Cette pointe de terre marque, sur la rive orientale, le passage de la baie James à la baie d’Hudson, à une centaine de kilomètres au nord du village cri de Chisasibi, anciennement Fort-George, dans la région administrative du Nord-du-Québec. Désignée Cape Jones, ou Cap Jones, depuis le XVIIe siècle, son nouveau nom lui fut imposé en 1961. On sait que les expéditions de Pierre Le Moyne d’Iberville à la baie James et à la baie d’Hudson se firent sous l’égide de Louis XIV (1638=1715), roi de France. Le changement d’appellation a porté à la fois sur le spécifique et sur le générique du toponyme.
Pointe au Massacre
Cette pointe de la côte nord de la Gaspésie s’avance dans le Saint-Laurent, à la hauteur de Sainte-Félicité, à une quinzaine de kilomètres à l’est de Matane. Avant d’être érigée en municipalité en 1866, Sainte-Félicité était une mission connue sous le nom de Pointe Massacre ; elle était indiquée sur la carte de Russell en 1861 comme « P. Massacre ». Pointe au Massacre évoque peut-être des événements tragiques qui eurent lieu à cet endroit.
Pointe à Maurier
Cette pointe est située à 15 km au nord-est de l’embouchure de la rivière Étamamiou sur la Basse-Côte-Nord, à l’extrémité d’une terre ferme criblée de lacs et protégée par de nombreuses îles rocheuses. Le toponyme tire sans doute son appellation d’une personne non identifiée. Il a été relevée au milieu du XIXe siècle par l’abbé J.-B.A. Ferland sous la forme de Pointe à Morier.
En 1865, le Report of Commissioner of Crown Lands of Canada signale les appellations Pointe à Dumourier et Dumourier Point. Quant à Eugène Rouillard, au début du XXe siècle, il écrit Pointe Morier et l’on trouve, chez d’autres auteurs, Pointe à Marier. Localement, elle est également désignée Pointe au Maurier. Jusqu’au début des années 1960, cette pointe était le site d’un établissement de pêche.
Pointe Merrimack
Située sur la rive nord-est de l’île d’Anticosti, le long de la côte de la Découverte, la pointe Merrimack s’avance dans le golfe du Saint-Laurent, à proximité de la baie Sandtop. La quasi-totalité de l’île étant ceinturée d’une plateforme rocheuse qui rend la navigation fort périlleuse, on y compte plus de naufrages que nulle part ailleurs sur les rivages du golfe.
Merrimack, nom d’un vaisseau naufragé en 1905, et plusieurs autres toponymes témoignent de cette réalité. Le Répertoire géographique du Québec (1969) indique ce nom. Dans Monographie de l’île d’Anticosti (Golfe Saint-Laurent), publiée en 1904, Joseph Schmitt met en correspondance les anciens noms de cette entité, Pointe du Naufrage et Wreck Point.
Pointe à Michel
Pointe de terre basse de la Côte-Nord qui s’avance dans le fleuve Saint-Laurent, à l’embouchure de la rivière Betsiamites, à 60 km au sud-ouest de Baie-Comeau. Un feu de navigation s’élève sur cette pointe à une hauteur de 10 mètres. Le Montagnais Michel Mitshinakau et son épouse, Angélique Kukumina, s’y noyèrent le 25 juin 1795, ce qui explique le choix du nom. On relève les variantes Pointe de Betsiamites et Mischel Kâneât, la pointe à Michel, pour identifier cette entité géographique.
Pointe de Mézy
Rattachée au territoire non organisé de Rivière-Koksoak, dans le Nord québécois, la pointe De Mézy est une avancée de terre surélevée située à l’extrémité occidentale de la falaise Qutairquq, dans le détroit d’Hudson. Adopté en 1961, ce toponyme perpétue le souvenir d’Augustin de Saffray de Mézy (vers 1635-1665), gouverneur de la Nouvelle-France de 1663 à 1665.
Choisi sur les conseils de monseigneur de Laval, Mézy fut pourtant en perpétuel conflit avec l’évêque sur des questions de préséance et de juridiction. C’est pendant sa courte administration que fut établi le nouveau Conseil souverain. On jeta également les bases de l’organisation des cours de justice et Québec, dotée du statut de ville, connut une première forme d’administration municipale.
Pointe à la Carriole
Cette petite pointe de terre du littoral nord du Saint-Laurent est située à environ 9 km en aval de l’estuaire de la rivière Sauguenay, dans la municipalité de Tadoussac. Selon monseigneur René Bélanger, historien de la Côte-Nord la pointe à la Carriole a été, au XIXe siècle, le site d’un établissement de pâche au béluga ou marsouin blanc.
Le nom de cette entité géographique figure sur une carte du canton de Tadoussac, datée de 1926. Attesté en Nouvelle-France dès 169, le terme “carriole” s’applique à une voiture d’hiver sur patins, tirée par des chevaux, qui sert surtout au transport des voyageurs. On la désigne parfois sous le nom anglais de “sleigh”. En France, la carriole est une sorte de charrette à deux roues dont on se sert à la campagne.
Pointe de Mézy
Rattachée au territoire non organisé de Rivière-Koksoak, dans le Nord québécois, la pointe De Mézy est une avancée de terre surélevée située à l’extrémité occidentale de la falaise Qutairquq, dans le détroit d’Hudson. Adopté en 1961, ce toponyme perpétue le souvenir d’Augustin de Saffray de Mézy (vers 1635-1665), gouverneur de la Nouvelle-France de 1663 à 1665.
Choisi sur les conseils de monseigneur de Laval, Mézy fut pourtant en perpétuel conflit avec l’évêque sur des questions de préséance et de juridiction. C’est pendant sa courte administration que fut établi le nouveau Conseil souverain. On jeta également les bases de l’organisation des cours de justice et Québec, dotée du statut de ville, connut une première forme d’administration municipale.
Pointe Génier
On trouve cette pointe habitée à 1,6 km à l’ouest du hameau de Port Lewis. C’est sur la rive sud du lac Saint-François. Son nom est celui d’un Acadien, Honoré Génier. Celui-ci s’est fait remarquer pour sa loyauté envers le Gouvernement, lors de l’invasion américaine de 1775-1776. Promu au grade d’ajoutant, il reçut du gouvernement britannique un lot de 303 ha. Celui-ci situait aux environs de cette pointe. Adopté officiellement en 1970, ce toponyme est sans doute d’implantation récente. En fait, il n’apparaît pas sur la carte du comté de Huntingdon en 1935.
Pointe à Gonie
S’avançant dans le Saguenay, à la hauteur du hameau de Poste-Saint-Martin, cette pointe se trouve à 8 km à l’est du centre de Chicoutimi. On la verra immédiatement à l’est de l’embouchure de la rivière Gauthier. Le nom de la rivière vient de Chrysogone Gauthier (1789-1869). Il était ancien propriétaire du lot 9 du rang Cinq du canton de Chicoutimi. La pointe forme l’extrémité nord de ce lot.
Ce Gauthier, dont le patronyme était en réalité Gonthier, venait des Éboulements. Il s’est installé au poste Saint-Martin comme cultivateur. Cela passe en 1844 selon toute vraisemblance. Il portait et signait lui-même le prénom Igoni (ou Iguani) plutôt que Chrysogone et l’usage raccourcissait encore ce prénom usuel en Goni. La présence du “e” final dans le nom officiel vient probablement de ce que l’on a longtemps appelé ce lieu Pointe ou Cap Agonie. La Commission de géographie du Québec avait accepté Cap Agonie en 1944, mais Pointe Agonie en 1959. Le Répertoire géographique du Québec de 1969 présente cependant Pointe à Gonie.
Pointe Graham
S’avançant d’environ 400 mètres dans les eaux du lac des Deux Montagnes près de Rigaud. Située sur le territoire de Sainte-Madeleine-de-Rigaud. Cette pointe de terre habitée rappelle le souvenir d’une ancienne famille d’origine anglaise. Il venait du comté de Cumberland (Angleterre). Il arrive dans la région vers 1820, avec plusieurs autres, dont les Parsons. Cette langue de terre forme avec la pointe à la Raquette, du côté ouest, une baie nommée L’Anse.
Après la Seconde guerre mondiale, on la désignait sous l’appellation Pointe des Marins. Aujourd’hui, et ce, en raison de la proximité d’un camp de scouts, on la nomme aussi Pointe des Boy Scouts. Le premier maître de poste du secteur fut engagé en 1909. Il portait le nom de William Graham. Une île située à 2 km à l’est se nomme Île Graham.
Pointe Guinard
Cette pointe est située à environ 10 km au nord-ouest de l’embouchure de la rivière False dans la baie d’Ungava. Elle a été dénommée en 1978 pour honorer la mémoire du père oblat Joseph-Étienne Guinard (1864-1965). Né à Maskinongé, ce fils de fermier s’engage tardivement dans la prêtrise. Sa première affection est la région occidentale de la baie James. Notamment, dans le nord de l’Ontario, de 1892 à 1898.
Il passe la plus grande partie de sa vie missionnaire en Haute-Mauricie, aux confins de l’Abitibi. Il s’attache aux populations amérindiennes qu’il dessert, en apprenant leurs langues et en explorant leurs territoires. En !960, il publie un ouvrage très utile en toponymie aborigène. Il s’agit de Les noms indiens de mon pays : Leur signification, leur histoire. Environnementaliste avant l’heure, il critique fréquemment le développement anarchique des ressources du Nord. Il dénonce le sort réservé par les gouvernements aux Amérindiens. D’ailleurs, il appréhende les conséquences de ces orientations sur le mode de vie amérindien et la nature québécoise.
Pointe Hubbard
Pointe du littoral de la baie d’Ungava, située à quelque 7 km à l’ouest de l’embouchure de la rivière George. On attribue l’origine de son nom à la volonté de rappeler la seconde expédition Hubbard. L’a conduit en 1905 Mina Benson Hubbard. Il était l’épouse de Leonidas Hubbard Jr. Cet explorateur a perdu la vie lors de la précédente expédition. Il l’a conduit au Labrador en 1903. La Commission de géographie a accepté le nom Pointe Hubbard en 1960. De leur côté, les Inuits appellent cette pointe Qarqakutaaq Nuvua (ou Qarqaakutaaq Nuvua). C’est-à-dire la pointe qui appartient à la longue colline.
Pointe de l’Igloo
La pointe de l’Igloo est située sur la rive nord de la rivière Arnaud. On la localise près de son estuaire qu’on appelle Bassin Payne, dans la baie d’Ungava. Le terme inuktituk igl (igluit au pluriel) a le sens de maison, habitation. Ce terme couvre aussi bien la maison de neige que la tente et la maison de bois ou de pierre. Ce sont les Blancs qui ont spécialisé le terme igloo (ou iglou en français). Ainsi ils ont fait désigner la maison construite en blocs de neige ou de glace.
Ce toponyme on relève sur une carte hydrographique de 1956. D’autres documents ont également fourni les formes Igloo Point et Pointe Iglu. Une enquête toponymique a recensé le nom Illuluarjuit qui, en inuktitut, signifie qui sont comme des maisons. Le nom Pointe de l’Igloo serait donc d’origine métaphorique et ferait allusion à une particularité de cette pointe.
Pointe de La Martinière
Cette pointe occupe pratiquement l’entier du front de la seigneurie de La Martinière. C’est une étroite bande de terre de 18 arpents (1053 m). On la trouvera entre la seigneurie de Lauzon et celle de Vincennes. On appelle cette dernière également Mont-à-Peine (montapeine) ou Vitré. La seigneurie est profonde de 6 lieues (29 km).
Le gouvernement de la Nouvelle-France la concéda primitivement en 1692 à Claude de Bermen de La Martinière (1636-1719). La pointe se trouve aujourd’hui dans la ville de Lévis. On la localise à l’est du chantier maritime de la MIL Davie, établie par Allison Davie en 1829. Connue depuis longtemps sous ce nom. En fait, on a officiellement désigné la pointe en 1963.
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