Lacs Obatogamau (Nord-du-Québec)
À 15 kilomètres au sud du lac Chibougamau, dans la région administrative du Nord-du-Québec près de la baie James, s’étendent les lacs Obatogamau d’une superficie de 76 kilomètres carrées. Les lacs Obatogamau, forme officialisée au début des années 1960, tout en étant alimentés par un ensemble de cours d’eau, se déchargent par la rivière Obatogamau qui, elle-même, se jette dans la rivière Chibougamau.
Cet ensemble de lacs comporte une longueur de 37,2 kilomètres, une largeur maximale de 19,6 kilomètres et une altitude de 365 mètres.
Les lacs Obatogamau constituent un ensemble de plans d’eau douce du territoire de Eeyou Istchee Baie-James. Ces lacs s’étendent surtout dans les cantons de la Dauversière, de Fancamp, de Haüy et de Queylus.
La surface du lacs Obatogamau est habituellement gelée du début novembre à la mi-mai, toutefois la circulation sécuritaire sur la glace se fait généralement de la mi-novembre à la mi-avril.
Ces lacs sont déjà connus en 1870 lors de l’expédition de Richardson.
Albert Peter Low, en 1884 et en 1895, et Henry O’Sullivan, la même année, contribueront à la diffusion de ce toponyme en publiant les formes Lake Obatigoman (1884), Lake Obatogaman (1884), Lake Obatagoman (1895) et Lac Obatagomau (1895). Ce terme d’origine crie décrit particulièrement bien cette entité par la signification « lac aux multiples détroits ». En 1910, la Compagnie de la Baie d’Hudson construit sur la rive est du lac La Dauversière une cabane qui deviendra au fil des ans un lieu d’entreposage, lequel sera finalement déserté.
Initialement connu sous le nom de Dépôt-du-Lac-Obatogamau, ce toponyme sera normalisé sous la forme Dépôt-du-Lac-Obatogamau, à titre de lieu-dit, en 1988. Cette entité est parsemée d’une myriade d’îles qui, pour la plupart, demeurent innomées ; la plus importante, l’île Weaver, est, quant à elle, dénommée en l’honneur de Kenneth Weaver, pilote de l’aviation militaire lors de la Deuxième Guerre mondiale et ami du géologue Paul Imbault, responsable d’une expédition dans cette région en 1950.
À cette occasion, le géologue a proposé des noms pour les différentes parties de ce plan d’eau soit les lacs La Dauversière et Le Royer, du nom du canton désigné en l’honneur de Jérôme Le Royer de La Dauversière, l’un des fondateurs de la Compagnie de Saint-Sulpice, les lacs Verneuil et Chevrier, qui commémorent Jean-Jacques Olier de Verneuil et Pierre Chevrier, baron de Fancamp, deux membres de la Compagnie de Saint-Sulpice, le lac Holmes, en souvenir de Stanley Holmes, l’un des assistants du géologue Paul Imbault.
Aujourd’hui, l’industrie forestière constitue la principale activité économique de toute la région, tandis que les activités récréotouristiques, dont la pêche au brochet et la chasse, arrivent en second.
La distance entre l’embouchure des lacs Obatogamau et le centre ville de Chibougamau est de 35 kilomètres ; la distance entre ces lacs et la ville de Chapais est de plus de 37 kilomètres.
Le versant hydrographique des lacs Obatogamau est accessible de l’extérieur de la région par la route 167 et le chemin de fer du Canadien National. Ces deux voies de transport relient Chibougamau à Saint-Félicien. La pourvoirie du Lac Obatogamau dessert cette région. Un grand nombre de chasseurs et pêcheurs y viennent pour le la chasse et la pêche.
Au total, les lacs contiennent plus de 800 îles donc supposément pas moins de cent îles sont flottantes.
Lac Muscocho
Élargissement en forme d’équerre de la rivière Obatogamau, ce lac se trouve à 30 km au sud-ouest de la ville de Chibougamau. Sa longueur est de 10 km. Son centre est occupé par une très grande presqu’île qui limite sa largeur à 1,6 km. Sur toute sa surface, on retrouve des îles de dimensions et de formes variées. Les eaux s’écoulent d’est en ouest, vers le lac de la Presqu’île. La signification de ce toponyme cri, dont la première apparition sur les cartes remonte à 197, est plus ou moins certaine. Muscocho pourrait venir de “maskusty”, terme générique désignant toute espèce d’herbe ou de foin. Selon le père Louis-Philippe Vaillancourt, “miskoskou”, en cri, a pour sens “il y a beaucoup d’herbe”.
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