Lacs de Lanaudière

Lacs de Lanaudière

Quelques lacs de la région administrative de Lanaudière

Lac Bon à Rien

Le canton de Cartier, dans la MRC de Matawinie, compte sur son territoire cette minuscule nappe d’eau qui, à travers notamment le lac Provost, se déverse dans la rivière Ouareau. Sainte-Émelie-de-l’Énergie se trouve à environ 25 km à l’est de sa rive. Ceux qui ont baptisé ce plan d’eau de la ZEC Lavigne ont sans doute jugé qu’il ne valait rien ou pas grand-chose pour les amateurs de la pêche. Le lac Bon à Rien, devenu officiel en 1981, paraît sur une carte topographique du 1984, Variante : Lac Plat.

Lac en Croix

Le lac en Croix, d’une longueur de 4 km, prend place au centre du parc de récréation du Mont-Tremblant. À l’origine, cette nappe d’eau était associée au lac du Diable, contigu à l’est, et portait le même nom, approuvé en 1954. C’est en 1972 qu’on le désigne officiellement sous l’appellation de Lac en Croix, qui évoque sa configuration cruciforme.

Lac Devenyns

Cette grande nappe d’eau située dans un milieu très arrosé, à 7 km de longueur ; elle est séparée d’une vingtaine de kilomètres du réservoir Taureau dont elle est un des tributaires. En 1897, un arpenteur la nomma Lac Clair, nom qui rejoint l’appellation attikamek Kakice Kawacekamik qui signifie grand lac clair. Par la suite, soit en 1914, la Commission de géographie la désigna par Lac Devenyns mais n’adopta officiellement cette désignation qu’en 1960 pour mettre fin au flottement toponymique qui la concernait. La même Commission avait en effet, en 1941, entériné la forme Clear Lake pour soi-disant éviter la forme française jugée banale de Lac Clair, forme qui n’est toutefois pas plus banale que Clear Lake. Ce toponyme fut attribué pour honorer la mémoire de Léonard Devenyns, industriel belge établi à Van Bruyssel, près de La Tuque.

Lac Kempt

Voisin sud-ouest du lac Manouane, dans lequel il se déverse, ce plan d’eau est situé à une cinquantaine de kilomètres à l’est du réservoir Mitchinamecus et à 45 km au sud-est de la municipalité du village de Parent. Long de 61 km, large de 10 km et d’une superficie de 185 km2, il représente la principale source de la Manouane, affluent du Saint-Maurice. L’irrégularité de ses formes crée de nombreuses presqu’îles et des baies souvent larges et profondes. L’origine de ce toponyme remonte à 1829. À cette époque, une commission de l’Assemblée législative du Bas-Canada envoie une expédition que dirige l’arpenteur Joseph Bouchette, assisté du lieutenant Ingall et de l’enseigne Nixon, en Haute-Mauricie afin d’explorer la région. Mais très vite un conflit éclate entre le civil et les militaires. Bouchette démissionne et le lieutenant Ingall prend sa place. Ce dernier raconte dans son journal la cérémonie de dénomination de ce lac, en l’honneur du gouverneur James Kempt (vers 1765-1854) qui occupait alors la fonction d’administrateur du Canada durant une période de grave crise politique. L’arpenteur Télesphore Chavigny de La Chevrotière utilise, au lieu de Lac Kempt, dans son rapport de 1872, l’appellation Wabaskoutyunk, dérivée de l’algonquin wabaskawantawang, là où les joncs et le sable forment un enclos. En atikamekw, on le désigne plutôt par Kipahikan Sakahikan, lac du barrage.

Lac Pioui

Cette petite nappe d’eau de forme irrégulière se situe dans la réserve faunique Mastigouche, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de la ville de Shawinigan. Alimenté par les lacs Michaud et Bidon, ses voisins sud-ouest et nord-ouest, elle se déverse vers le lac d’Argent, au sud. Le point de l’Est (Cantopus virens) est un petit oiseau (15-17 cm) qui compte les autres espèces de moucherolles, fait partie de la famille des Styrannides. Son nom lui vient de son chant le plus caractéristique : un pi-e-oui doux et plaintif. Durant la belle saison, il habite dans les forêts et les bosquets de l’est des États-Unis et du sud du Canada et du Québec. En hiver, on le retrouve cependant en Amérique Centrale et du Sud. Le lac Pioui paraît dans des documents cartographiques depuis le début des années 1970. Au Québec, une quinzaine d’entités, majoritairement des lacs, portent ce nom.

Baie Obaoca

Longue de 10 km et large de 3 km, cette grande baie se trouve à l’extrémité nord-ouest du lac Kempt, à environ 30 km au nord de la réserve amérindienne de Manouane et à plus de 210 km au nord de Montréal. Elle représente le point d’arrivée de plusieurs cours d’eau, dont les rivières Paconsigane et Atikamekw. En 1829, le lieutenant Frederick Lennox Ingall, à la tête d’une expédition explorant le territoire situé à l’ouest du Saint-Maurice, atteint le lac Kempt, qu’il baptise, et se rend vraisemblablement près de cette baie. Dans son rapport de 1873, l’arpenteur T.-C. De La Chevrotière parle de la baie Oubaoukanane. Ce spécifique, ou sa variante Oubaoukanane, sera utilisé par plusieurs jusqu’en 1929, année où la Commission de géographie le transforme, en le réduisant à Obaoca. Selon une enquête toponymique effectuée en 1979, les Attikameks appellent la baie Obaoca Tcictemaw Wacak, baie Tabac. Le lien paraît difficile à établir entre ces deux noms amérindiens.

Voir aussi :

Lac Taureau. Crédit image : lanaudiere.ca/en/must-see-activities/auberge-du-lac-taureau.
Lac Taureau. Crédit image : lanaudiere.ca/en/must-see-activities/auberge-du-lac-taureau.

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