Lac Saint-Louis (élargissement du fleuve)

Lac Saint-Louis – élargissement du fleuve Saint-Laurent

Le lac Saint-Louis constitue ce grand élargissement du fleuve Saint-Laurent. Il baigne donc le sud-ouest de l’île de Montréal, entre les rapides de Lachine à l’est et le canal de Soulanges à l’ouest. De 2 km de largeur vis-à-vis de Kahnawake, il s’étale progressivement pour atteindre 12 km à l’est de l’île Perrot. Cette île ferme presque complètement cette nappe d’eau entre Sainte-Anne-de-Bellevue, dans l’île de Montréal, et Vaudreuil sur la terre ferme. D’environ 24 km de longueur, cette étendue d’eau communique au nord-ouest avec le lac des Deux Montagnes où débouche la rivière des Outaouais. Sur la rive sud, alors se jettent la rivière Saint-Louis près du canal de Beauharnois et la rivière Châteauguay, plus loin à l’est. Outre l’île Perrot, on dénombre une quinzaine d’îles de petites dimensions bordant surtout la terre ferme dont l’île Dorval.

Au début d’octobre 1535, Jacques Cartier a vu, sans rien nommer, du haut du mont Royal, les rapides de Lachine et le lac Saint-Louis. Tout cela comme le révèle l’extrait suivant de ses Relations : « Et par le milieu de dites terres voyons ledit fleuve outre où étaient démurées nos barques. Là où il y a une sault d’eau le plus impétueux qu’il soit possible de voir. Lequel ne nous fut possible de passer et voyons ici le fleuve tant que l’on pouvait regarder grand large et spacieux. »

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L’attestation apparemment la plus lointaine, relevée dans les Relations des Jésuites, remonte à 1656 : « Le 9, nous traversâmes le Lac nommé de Saint-Louis, qui se rencontre au beau milieu du fleuve ». Pour découvrir sa signification, il faut mettre cette appellation en rapport avec le toponyme Le Grand Sault St Louis utilisé par Champlain comme titre d’une petite carte, en 1611. Ce dernier rapporte cette année-là, qu’un jeune homme qui était au sieur de Mons appelé Louis, c’est noyé dans les rapides de Lachine. Deux ans plus tard, le fondateur de Québec employait déjà Sault St. Louis, et c’est entre 1613 et 1656, que le nom Saint-Louis, attribué aux rapides de Lachine à l’origine, s’étendra au lac.

C’est sans doute en mémoire de ce jeune homme, comme le signalait déjà l’abbé Charles-Honoré Laverdière en 1870, que ce nom s’explique. Bien que Lac Lachine soit apparu au XXe siècle, l’usage du toponyme d’origine se maintient toujours. Il ne faut pas confondre ce lac Saint-Louis avec le lac Ontario. Ce nom déjà apparaît sur la carte de Champlain de 1632.

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