Lac Paimpont dans la région du Nord-du-Québec
Le lac Paimpont, au contour compliqué et pratiquement indescriptible, se situe à près de 390 m d’altitude, à la sortie du lac Bienville. C’est là où débute le parcours de la Grande rivière de la Baleine vers la baie d’Hudson. Attribué par la Commission de géographie en 1944, le nom évoque un matin de Jacques Cartier. Il s’agit de Martin de Paimpont. Il a accompagné le découvert à Hochelaga, en septembre 1541.
C’est dans la forêt bretonne de Paimpont (Ille-et-Vilaine), aussi connue sous le nom de Brocéliande, que les récits du Moyen Âge plaçaient l’enchanteur Merlin et la fée Viviane. De nos jours, elle offre plusieurs sentiers de promenade. Ceux-ci vont autour de ses quatorze étangs. Ils attirent des amoureux de la marche à pied. Tout comme les adeptes de la randonnée équestre.
*
Le toponyme Paimpont désigne deux plans d’eau du Québec. Le plus septentrional constitue un élargissement significatif de la Grande rivière de la Baleine, qui se jette dans la baie d’Hudson.
L’autre lac se situe en Minganie, sur la Côte-Nord.
En 1541, Cartier arriva devant Stadoconé, site où fut fondé Québec en 1608. Cartier avait reçu du roi François Ier le mandat d’aller découvrir le fabuleux Royaume du Saguenay. Le tant vanta en fait Donnacona, l’un des Amérindiens amenés en France en 1536. C’est ce qui incita Cartier, Paimpont et quelques hommes à quitter Stadaconé le 7 septembre 1541. Ils ont décidé d’étudier les rapides d’Hochelaga (Montréal) pour mieux les franchir au printemps de 1542.
L’hostilité des Iroquois en décida autrement, puisque Cartier et ses hommes retournèrent en France en juin 1542. Arrivé sans encombre, comme le reste de l’équipage, Martin de Paimpont aurait alors vraisemblablement pu se rendre dans la petite commune de laquelle il tirait son nom. Il y aurait possédé certains intérêts. Aujourd’hui, Paimpont se trouve en Ille-et-Vilaine, à quelques kilomètres au nord-ouest du chef-lieu de canton de Plélan-le-Grand. C’est à environ 40 km au sud-ouest de Rennes. Son nom se forme d’un mot breton et d’un mot latin. Ces termes désignent un village situé au bout d’un pont. La forêt qui l’entoure est la plus grande de Bretagne avec ses 7 000 hectares. Les trouvères et les auteurs et les auteurs de romans de chevalerie la connaissait et célébrait dès le XIIe siècle.