Lac Mistassini
Le Lac Mistassini est situé à l’intérieur de la réserve des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi.
Vu du ciel, il fait penser à des marques de griffes géantes. Cette forme particulière lui a été donnée par les anciens glaciers. C’est la plus grande nappe naturelle d’eau douce du Québec. Il a une longueur de 176 kilomètres et sa largeur atteint par endroits 40 kilomètres. Le lac se situe à une altitude de 374 mètres.
La profondeur du Lac Mistassini est de près de 180 mètres. Il couvre une superficie de 2335 kilomètres carrés.
Le nom du lac vient du mot cri mista-assini, qui signifie : le grand rocher. Il fait référence à un rocher de 3 mètres que l’on peut voir à l’endroit où le lac Mistassini se déverse dans la rivière Rupert.
La baie Abatagouche, une étroite nappe d’eau s’étire sur 25 kilomètres et rejoint la baie du Poste dans la partie méridionale du lac Mistassini. Bordée par des terrains marécageux, la baie présente des contours très irréguliers. En 1900, l’arpenteur Henri O’Sullivan note Abatagush sur la carte d’une route devant relier le lac Saint-Jean à la Baie-James. Dans un rapport d’exploration daté de 1906, il précise: « Nous nous rendimos à la tête d’une longue pointe qui sépare la baie Abatagush de la partie centrale du lac Mistassini. » Ce terme amérindien signifie simplement « milieu ».
La région du lac Mistassini est couverte de forêts d’épinettes, de pins, de sapins et de bouleaux. On y trouve également de vastes espaces de bleuets.
Malheureusement, en raison de la chasse et du piégeage intensifs, le monde animal s’est raréfié. Cependant, les populations de castors, de loutres, de visons, de martres, de lynx, de renards et de caribous commencent peu à peu à réapparaître.
À l’époque de la colonisation, le lac Mistassini fut découvert par Guillaume Couture en 1663, lors d’une expédition d’exploration envoyée par Pierre du Bois d’Avaugour, gouverneur de la Nouvelle-France, afin de chercher un éventuel accès à la mer du Nord. En 1672, le père Charles Albanel se rend au Lac Mistassini pour y ouvrir une mission. Par la suite, un poste de traite des fourrures y est installé.
Le village cri de Mistissini est situé au sud-est du lac Mistassini, sur la péninsule Watson (remarquez que le nom du village s’écrit avec un «i» après la lettre «t», tandis que le nom du lac s’écrit avec un «a»).
Canton de Lizée
Proclamé en 1965 et officiellement désigné en 1964, ce canton se retrouve à l’est du lac Mistassini et à 90 km au nord-est de Chibougamau. Il est arrosé dans sa patrie est par la rivière Nestaocano et est baigné notamment par les lacs Kaanapiteskaakamau et Kaawiipuhskaakamau. Son nom souligne l’œuvre missionnaire accomplie chez les Amérindiens de l’Ouest canadien par le père oblat Zéphirin Lisée (1856-1928). Après ses études au collège et au Grand Séminaire de Montréal, il est affecté au diocèse de Saint-Albert en Alberta où, après 1885, on le retrouve successivement à Saint-Albert, à Lac-Sainte-Anne, à l’école amérindienne de Hobbema, à Stony Plain et à Winterburn, de nouveau à Lac-Sainte-Anne puis à Rivière-qui-Barre (1912-1928). Pendant sa mission à Lac-Saint-Anne (1900) qui fusionne, en 1905, à celui du père Léon Balter, Kitciwa miteh Atchimomasinakigamissa.
Lac Bueil
Long de plus de 21 kilomètres, caractérisé par un contour irrégulier créant autant de presqu’îles que de baies, le lac Bueil s’étend à près de 25 kilomètres à l’ouest du lac Mistassini, longtemps la plus grande nappe d’eau douce du Québec, et à une vingtaine de kilomètres à l’est du lac Troilus, dont l’appellation évoque la mémoire de Troiulus de La Roche de Mesgouez.
Ce lac porte le nom de la commune de Bueil-en-Tourraine en France, ancienne seigneurie de la famille des Bueil, qui se situe dans la partie septentrionale du département de l’Indre-et-Loire, à 35 kilomètres environ au nord de la ville de Tours et à 50 kilomètres au sud-ouest de Vendôme ; son nom vient de deux mots gaulois dont la composition a désigné une clairière de buissons.
Honorat de Bueil, vice-amiral de Bretagne en 1577, et quelques amateurs intéressés par les profits à tirer des pêcheries et de la traite des fourrures pratiquées en Amérique, aidèrent Troilus de La Roche de Mesgouex à équiper deux navire afin de s’emparer, selon les termes d’une commission obtenue en mars 1577, de tous les territoires « dont il se pourra rendre maître » sur le continent américain. Le projet échoua, l’un des deux bâtiments de Troilus ayant été capturé par les Anglais en 1578. Ce ne qu’à la troisième tentative, en 1598, que le marquis de La Roche implantera une colonie à l’île de Sable, au large de l’actuelle Nouvelle-Écosse. Lieutenant du roi en Touraine, puis gouverneur de Saint-Malo, Bueil périt à son poste en 1590, lors de l’attaque de son château par les partisans de la Ligue, mouvement catholique hostile à Henri IV, considéré comme chef du parti protestant jusqu’à son abjuration, en 1593.
Le toponyme québécois assura la survie du nom de Bueil en l’associant à ce plan d’eau du Nord québécois, au moins depuis le début des années 1950.
Lac Brock
À environ 20 km à l’ouest de la section méridionale du lac Mistassini, ce lac du Nord-du-Québec représente la source principale de la rivière Brock, tributaire de la Chibougamau. Attribué en 1941 par le géologue E. D. Kindle, alors qu’il effectuait divers travaux dans la région, ce nom tire vraisemblablement son origine de la rivière Brock, émissaire de ce lac. Cette appellation évoque probablement R. W. Brock, directeur de la Commission géologique du Canada qui effectua une reconnaissance géologique rapide dans cette région en 1896.
Canton de Guyon
Proclamé en 1965 et situé à environ 25 km au nord du village cri de Mistissini sur la rive méridionale du lac portant le nom de Mistassini, le canton de Guyon est baigné par la baie Abatagouche au nord-ouest et le lac Deleuze au nord-est. D’innombrables étendues d’eau où se distingue à peine la rivière Chalifour couvrent sa surface dont l’altitude varie entre 380 et 470 m. L’identification en 1950 de cette division géographique inhabitée par le nom de Denis Guyon (1632-1685) est pertinente car, en 1661, il accompagnait, avec quelques autres explorateurs, les pères Claude Dablon et Gabriel Druillettes, dans un voyage qui les conduisit jusqu’au lac Nicabau, situé entre le lac Saint-Jean et le lac Mistassini. Quatre années auparavant, Guyon se serait rendu assez près de la baie d’Ungava avec l’ingénieur Jean Bourdon et un équipage d’une quinzaine de personnes. Un lac du canton de Décarie (Labelle) a évoqué l’explorateur Guyon au début du XXe siècle.
Lac Deroussel
Sis à l’extrémité orientale de la région de Baie-James, à plus de 100 km au nord du Chibougamau, le lac Deroussel, contigu à la rive ouest du lac Mistassini, s’étend sur environ 5 km de longueur. Cette appellation évoque le souvenir d’un dénommé Deroussel, citoyen de Québec, tué au printemps 1754 en compagnie de l’officier Jumonville. C’est le capitaine Pécaudy de Contrecœur, commandant du fort Duquesne, qui avait chargé l’enseigne Joseph Coulon de Villiers de Jumonville d’exiger du colonel George Washington, futur héros de l’indépendance américaine, le retrait de ses troupes de la vallée de l’Ohio, alors en territoire revendiqué par les Français. Le soir du 28 mai 1754, Jumonville et son escorte de 30 hommes établissent leur campement de nuit au creux d’un vallon. Le lendemain matin, Jumonville, Deroussel et le tiers de la troupe périssent lorsqu’ils se retrouvent encerclés par des Anglais et des Indiens ; un seul homme parvient à s’échapper, les autres sont faits prisonniers.
Presqu’île Georges-Côté
Longue de 15 km, la presqu’île Georges-Côté s’avance de la rive centre – est du lac Mistassini, à l’extrémité orientale de la région de Baie-James, à environ 85 km au nord-est de Chibougamau. La Commission de géographie a accepté cette désignation en 1945. Ce toponyme rendait alors hommage à Georges Côté, né à Québec en 1894 et mort dans cette même ville en 1980. Diplômé de l’Académie commerciale de Québec, il obtient son baccalauréat en arpentage de l’Université Laval en 1914. L’année suivante, il est admis à la pratique de l’arpentage pour la province de Québec et est reçu arpenteur fédéral en 1916. De 1921 à 1970, il exerce diverses fonctions au sein de l’administration gouvernementale québécoise, dont celles de directeur des Services des arpentages et du cadastre, l’arpenteur-commissaire des frontières de la province et de membre de la Commission de géographie du Québec (devenue la Commission de toponymie en 1977), de 1928 à 1967. Le titre de « fellow » de la Royal Institution of Charreted Surveyors de Londres lui est attribué en 1949, l’Université Laval lui décerne, en 1954, le titre de docteur honoris causa en arpentage.
Canton Joybert
Ce canton se trouve dans le Nord québécois à 20 km au sud-est du lac Mistassini. Cette appellation donnée en 1950 rappelle Pierre de Joybert de Soulanges et de Marson (1641 ou 1642 – 16780. Arrivé en Nouvelle-France en 1665, en qualité de lieutenant dans le régiment de Carignan-Salières, Joybert prend part à l’expédition contre les Iroquois avec le marquis de Tracy. Le 20 octobre 1672, « en reconnaissance de ses bons et louables services au roi », il reçoit une concession seigneuriale sur la rive orientale de la rivière Saint-Jean, en Acadie. La seigneurie comprenait une partie de l’actuelle ville de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick. Joybert est nommé en 1677 administrateur de l’Acadie, succédant à Jacques de Chambly.
Lac Mantouchiche
C’est à 8 km à l’est des monts Tichégami que se trouve ce lac situé à la source de la rivière Pépeshquasati qui se déverse dans le lac Mistassini, 50 km plus au sud. La longueur et la largeur maximales de cette nappe d’eau sont de 3 km et de 2 km. Mantouchiche est une adaptation du mot cri « munichusis » qui signifie « petit ver, insecte ou autre petit animal jugé répugnant ». Le nom a été utilisé pour la première fois par le géologue E.H. Chown sur une carte qu’il a dressée de la région, en 1960.
Canton de Richardson
Ce canton se trouve entre le lac Chibougamau au sud-ouest et le lac Mistassini au nord-est. La partie centrale du territoire est largement occupée par le lac Waconichi. L’Écossais James Richarsdon (1810-1883) a d’abord été cultivateur dans la région de Beauharnois avant de s’intéresser à la géologie. Sur l’invitation du géologue William Logan, il a joint la Commission géologique du Canada pour laquelle il a travaillé pendant 36 ans. En 1870, Richardson a découvert des gisements de cuivre dans la région de Chibougamau. Ce canton a été désigné avant 1920.
Pour en apprendre plus :
- Lacs et rivières du Québec
- Réserves fauniques, parcs, montagnes au Québec
- Voyage à travers le Nord-du-Québec
- Faune et flore de la Baie-James
- Mont Chalco
- Ville de Chibougamau
La longueur est juste de 161 km et la largeur de 19.
Il fut découvert par le monde qui vivent là depuis des millénaires.
prendre 5 brochets de plus d’un mètre lors de ses 5 premiers lancers, voilà bien
un exploit qui fait rêver beaucoup de pêcheurs ….