Le réservoir de Decelles (lac de Decelles)
Le réservoir ou le lac de Decelles constitue un élargissement de la rivière des Outaouais, créé par la construction du barrage Rapide-Sept. Les dimensions de ce plan de l’eau sont impressionnantes. En effet, sa superficie recouvre près de 1000 kilomètres carré. La longueur du lac Decelles est de 58 kilomètres et la largeur atteint par endroit jusqu’à 27 kilomètres.
Le lac Decelles est situé au Témiscamingue, à environ cent kilomètres au nord-est de Ville-Marie.
Le nom du lac nous rappelle le souvenir de l’historien Alfred Duclos De Celles (1843-1925) qui a travaillé longtemps comme bibliothécaire en chef du Parlement du Canada.
Le territoire avoisinant se trouve sous l’influence d’un climat continental de type subpolaire doux, subhumide, appartenant aux domaines bioclimatiques de la sapinière à bouleau jaune et de la sapinière à bouleau blanc, à l’est.
Le caribou, le castor, et le campagnol-lemming de Cooper (Synaptomys cooperi), un petit mammifère présent uniquement dans l’est de l’Amérique du Nord et susceptible d’être désigné menacé ou vulnérable au Québec son les principaux animaux qui y habitent.
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Remarquons que la communauté algonquine Anishnabe, résidant sur la rive ouest du lac Simon, à 32 kilomètres au sud-est de Val-d’Or, bénéficie de droits particuliers au regard de la chasse et du piégeage des animaux à fourrure dans ce territoire.
Un projet d’une Réserve de biodiversité projetée du réservoir Decelles (nom provisoire) est en train d’être évalué. Cette réserve se trouve, pour sa plus grande partie, sur le territoire de la municipalité de Rouyn-Noranda. Une partie de la réserve de biodiversité projetée se localise dans la municipalité de Val-d’Or, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Val-d’Or. La superficie totale de la réserve occupera plus de 81 kilomètres carrés. Cette réserve de biodiversité projetée est contiguë à la réserve écologique des Dunes-de-la-Moraine-d’Harricana, laquelle occupe une superficie de plus de 5 kilomètres carrés, en bordure de la baie Boston.
La réserve projetée du lac Decelles comprend également plusieurs lacs dont les plus grands sont les lacs Godard et Strong.
C’est la Loi sur la conservation du patrimoine naturel qui régit le statut permanent de protection envisagé.
Lac Allemand
Connu des Inuits comme l’Iqaluujarvialuk ou grand lac de la pêche à la dandinette. La dandinette constitue une technique de pêche à la ligne où le pêcheur attire le poisson par le va-et-vient incessant d’un leurre. Alors ce plan d’eau aux contours pour le moins irréguliers représente en fait un élargissement de la rivière de Povungnituk. Elle se jette dans la baie d’Hudson (dans la région de l’administration régionale Kativik). D’une superficie de plus de 103 kilomètres carrés, il se situe dans le Nord-du-Québec. C’est à 10 kilomètres à l’ouest du lac Peloquin et à 70 kilomètres à l’ouest du lac Nantais.
Ce lac doit son nom à la Commission de géographie. En effet en 1949, elle a voulu rendre hommage à un cartographe et pilote renommé du XVIIe siècle, Pierre Allemand (1662? – 1691). En novembre 1686, le gouverneur Denonville fait son éloge dans une lettre au ministre de la Marine. Il le qualifie de « fort bon sujet ». Il insiste par la suite sur la nécessité d’avoir dans la colonie plus de pilotes de sa trempe. Également marchand de fourrures et explorateur, Allemand s’est rendu au moins trois fois à la baie d’Hudson. Pierre Allemand est l’auteur de mémoires concernant la navigation sur le fleuve et dans le golfe du Saint-Laurent. Dont il estimait que la cartographie favoriserait le développement de la pêche et de la truite.