Lac Chibougamau
Cette vaste nappe d’eau se situe à une dizaine de kilomètres au sud-est de la ville de même nom et à 185 km au nord-ouest du lac Saint-Jean. D’une longueur de 35 km et ayant une superficie de 206 km2, le lac, qui est la source de la rivière Chibougamau, est parsemé des îles ; de grandes et profondes baies y trouvent place et lui donnent une configuration irrégulière.
L’explorateur Henry O’Sullivan signale la douce déclivité de ses rives, interrompue au nord par les monts du Sorcier, Paint et Cummings. En fait, il note, en 1895, que le lac Shabokoma aurait « une longueur totale de 42 milles. Il s’agit d’une étendue d’eau quelque peu surprenante pour être restée inconnue jusqu’à ce jour ».
Le lac Chibougamau se trouve immédiatement au sud-est du lac aux Dorés, dont il est presque totalement séparé par la péninsule Gouin. Toutefois dans lequel il se déverse par un court et sinueux passage. En 1831, l’arpenteur Joseph Bouchette utilise Utsissagomo et Vomiting Lake pour désigner cette étendue d’eau. La présence de richesses minérales, confirmée en 1870, augmente l’intérêt pour le lac et sa région.
L’arpenteur Walter McOuat note en 1871 : « Nous n’avons rien vu de semblable aux schistes chlorités des lacs Chibougamau et Wakinitchee (Waconichi) ». C’est par ailleurs Joseph Obalski, inspecteur des Mines du Québec, qui indique la graphie actuelle Lac Chibougamau en 1907. On retrouve cette orthographe dans le « Dictionnaire des rivières et lacs de la province de Québec » (1914 et 1925). La Compagnie de la Baie d’Hudson y déménage son dépôt des lacs Obatagamau en 1914. Elle fermera le poste en 1942. Ce nom a connu plusieurs variantes graphiques : Shabagamog, Shibogama, Shobokoma, Chibougamau, Chibogamo, Shobogoma, Chibougamoo, Shabogama, Chibiogouma