Lac Bueil dans le Nord-du-Québec
Le lac Bueil, long de plus de 21 kilomètres, caractérisé par un contour irrégulier créant autant de presqu’îles que de baies. Cette nappe d’eau s’étend à près de 25 kilomètres à l’ouest du lac Mistassini. Ce dernier est longtemps la plus grande nappe d’eau douce du Québec. Le lac Bueil se localise à une vingtaine de kilomètres à l’est du lac Troilus. L’appellation de ce dernier évoque la mémoire de Troiulus de La Roche de Mesgouez.
Ce lac porte le nom de la commune de Bueil-en-Tourraine en France. Il s’agit d’une ancienne seigneurie de la famille des Bueil. Elle se situe dans la partie septentrionale du département de l’Indre-et-Loire. C’est à 35 kilomètres environ au nord de la ville de Tours et à 50 kilomètres au sud-ouest de Vendôme. Son nom vient de deux mots gaulois dont la composition a désigné une clairière de buissons.
Lac Bueil et son histoire
Honorat de Bueil, vice-amiral de Bretagne en 1577, et quelques amateurs s’intéressèrent par les profits à tirer des pêcheries et de la traite des fourrures pratiquées en Amérique. Ils aidèrent Troilus de La Roche de Mesgouex à équiper deux navires. Le but était de s’emparer, selon les termes d’une commission obtenue en mars 1577, de tous les territoires « dont il se pourra rendre maître » sur le continent américain.
Le projet échoua. Les Anglais ont capturé l’un des deux bâtiments de Troilus en 1578. Ce ne qu’à la troisième tentative, en 1598, que le marquis de La Roche implantera une colonie à l’île de Sable. Notamment, au large de l’actuelle Nouvelle-Écosse. Lieutenant du roi en Touraine, puis gouverneur de Saint-Malo, Bueil périt à son poste en 1590. Ce fait a eu lieu lors de l’attaque de son château par les partisans de la Ligue. C’était un mouvement catholique hostile à Henri IV. On le considérait comme chef du parti protestant jusqu’à son abjuration, en 1593.
Le toponyme québécois assura la survie du nom de Bueil en l’associant à ce plan d’eau du Nord québécois. Cela au moins depuis le début des années 1950.