Île de Canteloup, origine de nom et historique
Une petite île de la rivière Montmorency a attendu trois siècles pour se voir attribuer le nom de Canteloup, en hommage au lieu d’origine de l’ancêtre des Lemieux d’Amérique.
La commune de Canteloup, en Basse-Normandie, dans le département de la Manche, arrondissement de Cherbourg, est un des lieux d’origine des familles Lemieux. D’ailleurs, un hameau de cette commune portait le nom d’Esmieux au XIIIe siècle.
Voilà pourquoi l’Association des Lemieux d’Amérique et de France, qui s’active à multiplier les liens entre ses membres des deux côtés de l’Atlantique, a pris l’initiative, en 1987, de transplanter le nom de Canteloup au Québec, jugeant que des échanges toponymiques entre la France et le Québec étaient, pour l’avenir, les meilleurs garants de la mémoire de ces liens.
Suite à une demande officielle de l’Association, forte de l’appui des autorités de la Mairie de Canteloup, sous forme de résolution du conseil municipal « afin de perpétuer les liens d’amitié entre la commune et les membres de ladite association », et de la Fédération des familles souches québécoises, la Commission de toponymie du Québec a donc adopté le toponymie Île de Canteloup pour désigner une petite île située sur la rivière Montmorency, dans la ville de Beauport, près de Québec.
*
Cette désignation toponymique commémorative rappelle la venue à Québec en 1643 des premiers Lemieux d’Amérique, Pierre et Gabriel, dont les descendants ont été notamment propriétaires d’un fief dans la seigneurie de Beauport, à proximité de la chute de Montmorency, un peu en aval de ladite île.
Auparavant, en 1985, lors d’un rassemblement des familles Lemieux d’Amérique et de France, la Mairie de Canteloup s’était vu remettre le souvenir de Thomas Lemieux vivant à Canteloup en 1404. Canteloup est la forme normande du toponyme Chanteloup, fréquent en France. Ainsi il convient de l’interpréter comme « chante loup ». C’est-à-dire un lieu où l’on entend des loups chanter ou hurler.
Au Québec, d’autres désignations commémoratives créant des ponts toponymiques avec la France ont eu lieu au cours des dernières années avec la coopération d’associations de familles souches. On peut citer Brésolettes (famille Pelletier), Beaumont-la-Ronce et Anse de Nouzilly (Chouinard). Ou encore Île de Blonville (Héroux), Les Boullais (Giguère) et Pont de Gironde (Tifault).
Voir aussi :
