Golfe du Saint-Laurent : origine du nom

Origine du nom du Golfe du Saint-Laurent

Ce très vaste rentrant du littoral, qui est le prolongement du fleuve Saint-Laurent, couvre une superficie de 150 000 kilomètres carrés. Le toponyme Golfe du Saint-Laurent s’est vraiment fixé à cette entité hydrographique avant la fin du XVIe siècle. En 1535, Jacques Cartier explore la Côte-Nord et il baptise un rentrant de côte « baie saint Laurens », le 10 août, jour de la fête du diacre Laurent, martyr à Rome en 258.

Cette appellation est à l’origine du nom de Golfe du Saint-Laurent. C’est par erreur que Cartier retourna à cette « baie saint Laurens » quelques jours plus tard afin de découvrir le passage vers le nord, passage qui n’existait pas à cet endroit. Cartier avait mal compris ce que les Amérindiens lui avaient dit au sujet de la localisation de la rivière d’Hochelaga (le Saint-Laurent), cours d’eau qu’il avait déjà mentionné dans son récit avant la découverte du golfe.

L’historien F.L. De Gomara, qui a traduit en espagnol le « Brief récit de 1535-1536 », en 1552, remplace la baie par « grand fleuve dit Saint-Laurent que d’autres prennent, ajoute-i-il, pour un bras de mer. En 1555, cet auteur donne le nom de Golfo Quadrato à cette entité . De plus, la traduction italienne du récit de Cartier par G.B. Ramusio, en 1556, rend indifféremment « baie saint Laurens » par Golfe du Saint-Laurent et par Grand fleuve dit de Saint-Laurent comme en font foi plusieurs documents. Ainsi la carte de Mercator de 1569 inscrit « Sinus S. Laurentii », qui est la forme latine de Golfe (de) Saint-Laurent ; mais ce nom de lieu ne s’applique qu’à la section de cette entité hydrographique comprise entre Port-Cartier à l’ouest, Natasquan à l’est et l’île Anticosti au sud. En outre, des auteurs français du dernier quart du XVIe siècle, indiquent le générique Golfe pour identifier ce très vaste rentrant du littoral. Par exemple, François de Belleforest écrit en 1575 « Goulphe de saint Laurens ». De même Gaston Thevet note en 1586 « Bouche du grand fleuve de Canada » et Golfe Carré ou S. Lau Rens.

Richard Hakluyt indique Gulfe of S. Laurence en 1600. Champlain a d’abord désigné cette entité sous les noms de « grande baie de Canadas » et de « grand Baie » en 1603. Puis il écrit « golfe st lorans », « golphe St Lauruens » et « Golphe S’Laurens » sur ses cartes de 1612, 1613 et 1616. Il n’est pas inintéressant de noter que sur la carte de Vallard (vers 1547), le toponyme de langue portugaise Rio do Canada, est inscrit en plein centre du golfe du Saint-Laurent.

La carte de l’Italien Battista Agnese dite Pseudo-Agnese, publiée entre 1556-1560, indique « Golfo di Castelli » pour ce vaste rentrant. Il s’agit du déplacement et de la traduction italienne du toponyme Baie des Chasteaulx, nom désignant alors le détroit de Belle Isle.

En 1935, à l’occasion du 400e anniversaire du deuxième voyage de Jacques Cartier en Nouvelle-France, la Commission de géographie a redonné au rentrant de côte qu’il a découvert et baptisé « baie Saint-Laurent » son nom d’origine mais adapté à l’orthographe moderne.

Le fleuve Saint-Laurent

Le Saint-Laurent est un « chemin qui marche » à travers le Québec méridional, reliant le pays intérieur à la mer avec laquelle, par son golfe, il se confond. En aval du lac Saint-Louis, il se prête au dernier aménagement de la voie maritime du Saint-Laurent, baigne Montréal et son port et, après s’être faufilé entre les îles d’un de ses nombreux deltas intérieurs, les îles de Boucherville, il débouche sur le dernier de ses lacs de parcours, le lac Saint-Pierre, à Pointe-du-Lac. À Trois-Rivières, le pont Laviolette, près de la Vieille Capitale, où le paysage confirme l’origine de son nom, le rétrécissement des eaux, et explique que, l’hiver, les brise glaces doivent intervenir. En aval, près de Montmagny, l’estuaire accueille le oiseaux migrateurs avant de devenir golf, une presque-mer autour de laquelle quelques échoueries ont donné lieu à des villages isolés, comme celui de Vieux-Fort.

Île des Lumières

Cette étroite étendue de terre de la municipalité de Côte-Nord-du-Golfe-Saint-Laurent se dresse près du littoral en face de la réserve indienne de La Romaine ; elle constitue une des nombreuses îles de l’Archipel de Washicoutai sur la Basse-Côte-Nord. Son appellation lui a été donnée à la suite de l’installation de feux de navigation au sommet d’une tourelle de 5 mètres, un des constituants de l’alignement lumineux du havre Gethsémani. Au Québec, on utilise couramment le mot lumière pour désigner une ampoule électrique ou un feu de circulation. Les Montagnais désignent cette île sous le nom de Uahtenaman Katshimatet, endroit où les phares sont dressés.

Île du Fantôme

Cette île est désignée ainsi depuis le 27 octobre 1862, jour où la goélette Phantom appartenant à Cyrille Fortier, habitant de Pointe-aux-Esquimaux, y fit naufrage. Placide Vigneau s’exprime ainsi dans son Journal : « Naufrage du Phantom sur l’île Quin, et il reste brisé hors d’état d’être relevé. Désormais cette île sera appelée l’île du Fantôme ». Le nom de cette île prend doc sa source dans un événement local et non, comme plusieurs l’ont cru, à la suite de la botaniste Marcelle Gauvreau, d’après « un immense rocher qui dessine sur un fond d’épinettes le profil impressionnant d’un fantôme ». La convergence extraordinaire entre le nom de la goélette et le rocher ne laisse pas d’étonner, car la figure fantomatique peut expliquer l’orthographe du nom officiel de l’île, au même titre que peut le faire la prononciation française du nom anglais de la goélette. Depuis le XVIIIe siècle, l’île avait porté le nom de l’île au Mort – à rapprocher aussi de la masse rocheuse à l’allure fantomatique – qui tomba en désuétude et de Quin Island qui persista de 1832 jusqu’en 1975. L’appellation montagnaise de cette île est Netuapmau. Variante : Île Quin.

Île de la Fausse Passe

Cette île, située entre la pointe Enragée, à l’est de l’île du Havre, et l’île Saint-Charles dans l’archipel de Mingan, ne porte ce nom officiel que depuis 1960. Elle fut nommée ainsi parce qu’à marée basse il était difficile de passer entre elle et la côte, même avec un canot un tant soit peu chargé. Depuis 1832, elle était identifiée sur les cartes par Whale Island, traduction du toponyme Île à la Baleine sous lequel elle était connue depuis le tournant du XVIIIe siècle. Les anciens de Havre-Saint-Pierre la connaissent encore sous le nom de Petite île Saint-Charles. Le nom montagnais de cette île est Pitishauan signifiant « roches tranchées et empilées les unes par dessus les autres »

Havre Gethsémani

Le nom du jardin situé près de Jérusalem, au pied du mont des Oliviers, désigné, au Québec, une zone de mouillage bien abritée de la Basse-Côte-Nord, à 3 km à l’ouest de l’embouchure de la rivière Olomane. Le havre, baigné par les eaux du golfe du Saint-Laurent, s’étend de la rive sud-est de l’île en Dos de Cheval au secteur sud-est de l’Île des Lumières et accueille des bateaux de petit tonnage. Le nom a été attribué par les missionnaires à une mission dont le nom officiel était Gethsémani-d’Olumen, dans la partie est du canton de La Gorgendière, à l’embouchure de la rivière Romaine. Ce nom fait sans doute allusion à la difficulté du ministère dans la région. Le spécifique Gethsémani apparaît sur des cartes fédérales ou provinciales au moins depuis 1866. Le bureau de poste de La Romaine, ouvert en 1886, s’appelle aussi Gethsémani.

Île aux Goéland

Petite île de l’archipel de Mingan située à l’est de l’île du Havre et qui porte ce nom depuis le milieu du XVIIIe siècle, bien que l’hydrographe Bayfield l’ait désignée sous le nom de Green Island en 1832. La traduction française de ce dernier toponyme n’ayant pas survécu après 1913, la forme actuelle fut reconnue en 1953 par la Commission de géographie du Québec. L’espèce désignée parmi les goélands doit être celle du goéland argenté, la plus abondante dans l’archipel de Mingan. Le nom montagnais de cette île est Makushiu, « c’est herbeux ».

Côte de la Grande Traversée

Baigné par les eaux du détroit d’Honguedo, dans le golfe du Saint-Laurent, à environ 90 km au nord de Gaspé, le littoral sud de l’île d’Anticosti porte depuis 1984 le nom de Côte de la Grande Traversée afin de rappeler le premier voyage que fit Jacques Cartier au Canada 350 ans plus tôt. En effet, l’explorateur français quitte le port de Saint-Malo le 20 avril 1534 et se dirige vers l’ouest afin de découvrir un passage vers la Chine et ses richesses. Après avoir traversé l’Atlantique avec ses deux navires en 20 jours, temps record pour l’époque, surtout si l’on songe qu’il prendra plus de 50 jours lors de son deuxième voyage, il arrive à Terre-Neuve puis, après avoir longé une partie de la côte, entre dans la baie de Gaspé et, le 24 juillet, prend possession du Canada au nom de François Ier, roi de France. Cartier retourne à Saint-Malo le 15 août 1534, après un périple qui aura duré 137 jours. Le toponyme commémore également la course de voiliers, au mois d’août 1984, alors unique en son genre puisqu’elle partait de Québec en direction de Saint-Malo.

Canton Grenier

Proclamé en 1906, le canton de Grenier s’étend au sud de Port-Cartier sur la Côte-Nord et borde l’estuaire maritime du Saint-Laurent. Couvert en certains endroits de fondrières à filaments, il est irrigué par les rivières Vachon et des Îles de Mai qui se frayent un chemin fort sinueux parmi les collines n’excédant pas 230 m au nord et sur un terrain assez plat près des eaux de l’estuaire. Bien qu’inhabité, quelques chemins secondaires le traversent ainsi que la route principale qui longe la côte. Le nom qui a été attribué à cette unité géographique est celui de Ferdinand Grenier (1827-1903), père oblat français né dans le Finistère, arrivé au Bas-Canada en 1850. Il a œuvré au Saguenay, à Montréal, à Québec, à Plattsburgh (New York), à Ottawa et à Lachine avant de revenir au couvent de Saint-Sauveur de Québec où il a terminé sa vie après y avoir été supérieur, de 1874 à 1879 et de 1885 à 1894.

Île Greenly

Inhabitée, basse et dénudée, cette petite île d’un peu plus de 1 km de longueur et située dans les eaux du golfe du Saint-Laurent, à 2,5 de Blanc-Sablon et à l’ouest de l’île au Bois qui est plus grande. Déjà connue sous le nom d’Isle des Ouaiseaulx, lors du premier voyage de Jacques Cartier en 1534, elle sera identifiée I. Quarcaleau par Nicolas Bellin en 1744, cette appellation provenant d’une déformation du mot « calculot » qui désigne le macareux moine ou perroquet de mer. Sur la carte de l’Amirauté en 1857, le nom de Greenly apparaît. Or, cet adverbe, correspondant à l’adjectif « green », vert, voit sa justification dans les variantes Île Verte et Greenly Island jadis en usage. Le 13 avril 1928, les aviateurs Hunefeld, Koehl et Fitzmaurice atterrirent sur cette île lors d’une des premières traversées transatlantiques est-ouest. Ils ont été rescapés par Roméo Vachon, le pionnier de l’aviation commerciale sur la Côte-Nord.

Île à Deux-Têtes

Un peu en aval de l’île d’Orléans s’égrène un chapelet d’îles où se trouve l’île à Deux-Têtes, à la hauteur de Montmagny, à l’ouest de l’île aux Grues. Cette île, d’une longueur d’environ 1,3 km et d’une largeur maximale de 700 m, présente un pourtour irrégulier. Sa topographie se caractérise par deux monticules boisés d’une trentaine de mètres de hauteur, situés aux extrémités nord et sud. Ce sont précisément ces formes qui lui ont valu le nom d’Île à Deux Têtes. Plusieurs explications ont cours. Vu du nord-ouest, son profil rappellerait les deux bosses d’un chameau qui s’aventure dans le fleuve, enfonçant ses longues jambes. Localement, on dit aussi Île à Deux Cabourons ; la langue populaire utilise ce terme pour désigner une souche pourrie, une roche cachée ou un buton déplaisant pour le laboureur.

Dès le XVIIe siècle, cette île apparaît sur les cartes de navigation avec la graphie Isle à Deux Testes. Plus tard, elle devient Two Heads Island, Île aux Têtes, Les Deux Têtes. Sa position dans le chenal en a toujours fait un point de repère important. Elle n’a jamais été habitée mais elle a été beaucoup plus fréquentée par les familles de l’île aux Grues qui s’y alimentaient en bois de chauffage. Aujourd’hui, la villégiature a pris le relais, l’actuel propriétaire y séjournant pendant une partie de la belle saison. W.-Eugène Dick s’est inspiré de l’île à Deux Têtes comme lieu d’action dans un roman populaire paru en 1880, L’Enfant mystérieux. L’un des personnages y cherche un trésor enfoui mais y trouve plutôt un hors-de-loi avec lequel il trame l’enlèvement de sa nièce, obstacle à un héritage. La jeune fille est séquestrée sur l’île jusqu’à ce que son fiancé la découvre en s’y livrant à la contrebande.

Détroit d’Honguedo

Ce toponyme désigne le large passage du golfe du Saint-Laurent entre la péninsule de la Gaspésie et l’île d’Anticosti. Détroit de Saint-Pierre est le nom qui détermine cette entité surtout au XVIe siècle et il paraît notamment sur les cartes de Mercator (1569) et de Wytflier (1597). Mais, par la suite, ce passage ne porte pas de nom du moins dans les documents. Bien que l’appellation actuelle puisse trouver son origine dans la « Relation » de Jacques Cartier de 1535-1536 « que passâmes jusqu’à Honguedo (Gaspé) entre l’île de l’Assomption et ledit Honguedo lequel passage n’avait pas d’avant être découvert », c’est seulement au cours du XXe siècle que se toponyme fait son apparition dans la cartographie. La variante Gaspé Passage est peu employée. Selon certains, Honguedo serait un mot micmac signifiant « lieu de rassemblement ». D’autres prétendent qu’il s’agit plutôt d’un nom iroquois ; dans le vocabulaire recueilli par Jacques cartier, on trouve le mot « hechonguesto » un propre nez qui serait à rapprocher de « honguedo ».

Village de Kegaska

Kegaska est un village de moins de 200 habitants, situé à près de 40 km à l’est de Natashquan sur la Basse-Côte-Nord. Ce toponyme est inscrit sous la forme de Quegasca sur une carte de Franquelin de 1685. Il est repris par Louis Jolliet, en 1694, pour identifier à la fois le havre où il s’est arrêté le 10 août et la pointe qu’il situe par rapport à la pointe des Îles du Large. On le retrouve écrit sous la forme officielle actuelle dès 1702, dans l’acte de concession d’un territoire de chasse et de pêche à Augustin Le Gardeur de Courtemanche. En 1831, la Compagnie de la Baie d’Hudson y entretenait un poste de traite et, en 1846, une carte du Canada et du Nouveau-Brunswick, dessinée par Joseph Bouchette, en montre l’emplacement. Le nom se prêtera plus tard à différentes graphies : Kégaska, Kegaskai, Kigaska, Kaska, Kégachka, Tchekaska et surtout Kégashka – avec l’accent aigu – qui constituait, au début du XXe siècle, l’orthographe admise et que l’amiral Bayfield, en 1837, avait utilisé sans accent. Le véritable début du village remonte à 1852, lorsque quelques familles acadiennes, venues des îles de la Madeleine, s’y installent.

Elles délaissent ensuite l’endroit en 1871-1873 pour aller se fixer à Betchewin – maintenant le lieu-dit de Betchouane – ils sont remplacées par des pêcheurs terre-neuviens, presque tous d’origine irlandaise, qui quittèrent à leur tour ce lieu vers 1887-1888 ; en 1890, l’endroit était complètement désert. Par contre, en 1898, venant de Perth (Ontario, arrivèrent quelques familles dont les ancêtres étaient originaires de Terre-Neuve et dont les descendants actuels se trouvent vraisemblablement dans la région. Ce nom de lieu est également utilisé pour désigner un lac, une île, un havre, une pointe, une baie et un canton.

Canton de Liénard

Proclamé en 1908, cet espace territorial de la Côte-Nord se situe à 225 km à l’est de Havre-Saint-Pierre. Son territoire est baigné par une multitude de plans d’eau dont les lacs Kaku et Coconipi sont les principaux. Né à Paris dans une famille noble qui avait ses entrées à la cour, Louis Liénard de Beaujeu (1683-1750) vint en Nouvelle-France dès l’âge de 14 ans, désirant y faire fortune. S’engageant dans les troupes de la Marine, il devint lieutenant en 1704. Allié dès 1706 à une famille de trafiquants de fourrures, Beaujeau, tout en poursuivant sa carrière militaire, s’intéressa de plus en plus au commerce. Capitaine en 1711, il devint commandant de Michillimakinac en 1719 mais dut revenir à Montréal dès 172 pour des raisons de santé. Titulaire de la croix de Saint-Louis en 1726, il participa par la suite à diverses expéditions et se fit accorder une seigneurie dans la région du lac Champlain. L’année précédant son décès, il obtint une concession de pêche sur la Côte-Nord où un canton perpétue sa mémoire.

L’Île Matchiatic

L’Île Matchiatic, entourée d’îlots, de rochers et de cayes, est située à 3 km à l’est de l’embouchure de la rivière Étamamiou dans le canton d’Archipel-de-Sainte-Marie, sur la Basse-Côte-Nord et à proximité du rivage. Elle est inhabitée, escarpée et haute d’une trentaine de mètres. Longue de 2 km, elle comprend quatre petits lacs. Identifié sous la forme Matchiatik sur la carte de la Côte-Nord dressée par Gustave Rinfret en 1913,, ce toponyme aurait le sens de « mauvais bois, mauvais arbres », selon monseigneur René Bélanger. D’après un relevé toponymique effectué auprès des Montagnais de la Romaine (1979), ceux-ci utilisent plutôt l’appellation Kamihistnakaht Ministuku, « grosse île », pour la désigner.

Anse des Pope

Sise au sud de l’île d’Anticosti, près de la pointe du Sud-Ouest, dans le golfe du Saint-Laurent, l’anse des Pope porte une appellation proposée en 1983 par le géologue Allen Petryk dans son ouvrage intitulé « Géologie de l’île d’Anticosti ». Ce toponyme évoque l’histoire locale de ce secteur de l’île où plusieurs membres de la famille Pope furent gardiens de phare. Ainsi nous retrouvons successivement Eddy (1840), Eddy Junior (1857). Herbert (1895) et Grace (1899-1900). Déjà télégraphiste, cette dernière devint la première femme au Canada gardienne de phare. Sa carrière fut cependant de courte durée car elle dut quitter l’île par suite d’un conflit qui l’opposa au propriétaire de l’île d’Anticosti, Henri Menier, au sujet des squatters établis à la baie du Renard, au sud-est de ce territoire insulaire.

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