Les eaux du Québec

Estuaire du Saint-Laurent

Estuaire du Saint-Laurent

Estuaire du Saint-Laurent

Le fleuve Saint-Laurent se jette dans le golfe du Saint-Laurent à travers le plus grand estuaire du monde. L’estuaire et le golfe du Saint-Laurent constituent la seule province naturelle du Québec dominée par l’eau. Il s’agit d’abord d’un haut estuaire où l’eau passe de saumâtre à salée et remplit ensuite un immense golfe.

Les limites nord et sud de l’estuaire, soit le passage de l’estuaire d’eau douce à l’estuaire d’eau saumâtre, sont les rivages de la Côte-Nord et de la Gaspésie. Sa limite occidentale se trouve à la pointe nord de l’Île d’Orléans.

Le relief sous-marin de ces lieux est une plate-forme profondément entaillée par un chenal central et deux affluents majeurs. Le socle rocheux est fait de roches sédimentaires, sauf une étroite bande de granites et de gneiss en bordure des rivages de la Côte-Nord.

L’estuaire correspond à des basses-terres submergées et peu profondes qu’entourent les hautes-terres du bouclier canadien et des Appalaches.

Deux grandes catégories de dépôts tapissent les fonds sous-marins de l’estuaire et du golfe: il y a tout d’abord des dépôts fins (limon et argile) d’origine marine ou glacio-marine. On les retrouve dans les chenaux, les parties distales ou les dépressions de la plate-forme. Ensuite, il y a des dépôts grossiers (sable et gravier) d’origine deltaïque, littorale ou alluviale. Ils recouvrent les parties de la plate-forme proches des rivages terrestres ou les parties les moins profondes appelées hauts fonds. Les sédiments sablo-graveleux recouvrent toute la plate-forme, alors que les sédiments fins de texture argileuse tapissent le chenal et la partie distale de la plate-forme.

Deux principaux courants de surface parcourent les eaux de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent : le courant du Labrador, à proximité des rivages de la Côte-Nord, et le courant de Gaspé.

La plus grande partie de l’écoulement est entraînée dans le courant de Gaspé. Ce courant circule le long de la rive sud de l’estuaire, passe les petits fonds des Îles de la Madeleine pour contourner l’extrémité nord de l’île du Cap-Breton et former le courant de la Nouvelle-Écosse.

Les effets physiques et biologiques de ce courant d’eau douce né dans l’estuaire sont détectés jusque dans le golfe du Maine.

Dans l’estuaire, pour les mois d’été, la température des eaux de surface est plus froide que dans le golfe.

L’estuaire du Saint-Laurent est le siège d’une intense activité économique centrée sur le transport maritime et sur la pêche industrielle. Les revenus associés à l’industrie de la pêche se chiffrent à plus d’un milliard de dollars, uniquement pour le crabe et le homard. Au plan économique, l’estuaire évacue les déchets produits par un grand nombre d’industries.

Plusieurs autres espèces sillonnent l’estuaire (rorqual bleu, béluga, morue, tortue luth, oiseaux de mer, poissons, etc).

L’Institut Maurice-Lamontagne qui abrite la direction régionale des Sciences et celle des Océans et de l’habitat, Sciences de Pêches et Océans Canada, effectue entre autres des recherches, du monitorage et des évaluations reliés à l’océanographie et aux habitats de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent et du Nord québécois.

baie trinité

Le golfe près de Baie-Trinité. Photo : © Manon Therriault

eaux embouchure

Fjord du Saguenay. Parmi les fjords du monde, on peut considérer ce fjord comme étant d’une très grande richesse biologique grâce à l’entrée d’eau provenant régulièrement de l’estuaire du Saint-Laurent à marée haute. Photo : © V. Petrovsky

stratification des eaux

Stratification des eaux dans l’estuaire. Photo : © V. Petrovsky

zodiac

Annonces des croisières et voyages en zodiac. Photo : © V. Petrovsky

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