Cascades au Québec

Cascades au Québec : Le plus grand nombre des chutes d’eau au monde, c’est chez nous

Le Québec regorge d’endroits d’une beauté insaisissable qui se cachent loin des routes habituelles.

Ici, les rivières sans nom se comptent pour milliers et 90 pour cent des lacs ne sont pas encore nommés. Et quoi dire ainsi de ces merveilles naturelles que sont nos cascades, chutes, cascatelles, cataractes et rapides qui ponctuent toutes ces rivières ou presque… Curieusement, seulement un petit nombre de ces phénomènes naturels est connu des Québécois, sans parler des citoyens d’autres pays du monde.

(Notons en passant qu’au Québec le terme “chute” est le terme le plus englobant pour désigner de l’eau qui se précipite brusquement du haut d’une rupture de pente. “Cataracte” est habituellement entendu lorsqu’il il s’agit d’une chute d’un cours d’eau important, de dénivelée remarquable. “Cascade” fait référence à une chute de moindre ampleur qui tombe en paliers successifs. Et une “cascatelle” est logiquement une petite cascade. Finalement, le terme anglais “falls” est très répandu au Québec pour désigner une chute).

Nul doute, les Chutes Montmorency sont les plus connues. Ces chutes qu’on peut distinguer du centre-ville de Québec, sont plus hautes que celles du Niagara (mais beaucoup moins larges) et le bruit tonitruant de l’eau sur la roche est perçu des kilomètres à la ronde.

Et pourtant plusieurs d’autres chutes situées un peu partout sur le territoire québécois méritent l’attention des voyageurs.

Ne citons ici que quelques-unes des rapides, cascades et chutes dignes d’être visités et admirés par un touriste avide d’impressions et de souvenirs incomparables. Voici quelques unes des chutes aux noms pittoresques et uniques. Enfin, la fantaisie et l’imagination ont leur place dans la toponymie québécoise…

  • À mi-chemin entre Baie-Comeau et Sept-Îles, sur la Côte-Nord, la cataracte Grande Déboulante tombe le long d’une paroi rocheuse fort raide, directement dans le lac Pentecôte ;
  • La chute Bell, de 17 mètres de hauteur, sur la rivière Rouge ;
  • La chute Bourg-Louis d’une dizaine de mètres de hauteur sur la rivière Portneuf ;
  • La chute Le Casse-Cou, entre le mont Blanc et le mont Sainte-Anne, sur le cours de la Coulée ;
  • Les belles chutes de la Cheminée, sises sur le parcours de la rivière Batiscan, en Mauricie (elles comprennent trois sauts d’une dénivellation totale de 15 mètres) ;
  • On peut se rendre à la chute du Cran de Fer qui se trouve à 1 kilomètre en amont de l’embouchure de la rivière au nom évoquant de la rivière des Rapides dont l’embouchure est dans les limites de la ville nord-côtière de Sept-Îles ;
  • On peut admirer la chute Crystal sur la Larose, dans les Laurentides ;
  • Observer les chutes chez Épiphane-Desmeules qui ponctuent le cours de la rivière Valin, à proximité de Chicoutimi ;
  • Ou encore les chutes du Faux Canal situées à quelques kilomètres de l’embouchure de la rivière du Sault aux Cochons, à Forestville ;
  • Les chutes à Gamelin, situées à 3 km au sud de la ville de La Baie, au Saguenay, regroupant une série de paliers successifs de la rivière Ha! Ha! ;
  • À quelques kilomètres du lac Auxillion se trouve la chute de la Cédille, ainsi nommée en raison de la forme du cours d’eau qui, en cet endroit, évoque la forme de cette lettre ;
  • Les Chutes Fontainebleau, de 30 mètres de hauteur, situées sur le parcours du ruisseau l’Aulnière, au confluent de la rivière Nicolet Sud-Ouest, dans la municipalité de Wotton ;
  • Les chutes Fraser de la région de Charlevoix, hautes d’à peu près 50 mètres, sur le parcours de la rivière Comporté, à 4 km au nord de La Malbaie.

En parlant des rapides québécois, on ne peut s’en passer des rapides des Cœurs, longs d’environ 2 kilomètres, à 60 kilomètres de l’agglomération de La Tuque ;

  • Les rapides Cominici qui se situent dans le cours de la rivière Wawagosici, en Abitibi ;
  • Les rapides Course de Chevaux qui agitent les eaux de la rivière Rouge
  • Les rapides au nom anecdotique des rapides des Crêpes, sur la rivière Rimouski ;
  • Rappelons aussi les rapides de l’Esturgeon, qui ont obligé de tous temps les voyageurs à un long portage, rompent la monotonie de l’ample parcours de la rivière des Outaouais, situés près du lac Simard, au Témiscamingue ;
  • Ou encore les rapides du Fer à Cheval qui identifient la courbe que décrit la rivière Ouiatchouan (ces rapides sont connus aussi comme les rapides Croches) ;
  • Les rapides Chantants qui marquent le cours de la Gatineau dans les Laurentides ;
  • Les rapides du Carcajou situés en plein centre de la ville d’Alma, sur le parcours de la Petite Décharge qui prend sa source dans le lac Saint-Jean ;
  • Le rapide des Bouillons Blancs, un rapide de la rivière Cap-Chat, sur la côte gaspésienne du Saint-Laurent…

… Cette liste est inépuisable, et admettons que tout visiteur qui débarque pour la première fois au Québec, se sentira happé par des distances inconcevables, par des forêts et des champs sans fin, par une énorme quantité de rivières, lacs et ruisseaux, bref, par l’espace de cette terre immense, symbole de la nature sauvage où l’homme n’est présent dans quelques villes et villages plutôt petits et insignifiants, même si la colonisation a fait passer des routes et des voies ferrées à travers le pays. En fait, le Québec dispose d’un territoire trois fois plus vaste que celui de la France, mais la majorité de ses 8 millions d’habitants se concentre dans la vallée du Saint-Laurent, tandis qu’ailleurs, c’est pratiquement le néant absolu.

Plusieurs de nos attraits naturels sont accessibles plutôt par le moyen des voitures tout-terrain (selon certains, c’est le canot-camping qui est la façon la plus agréable et la plus efficace de se déplacer dans les très vastes réserves fauniques de la province. La Fédération québécoise du canot et kayak a répertorié et localisé sur ses cartes des centaines de cascades, de chutes et de rapides).

Admettons aussi que pour visiter nos cascades et chutes, il faut d’abord débarquer au Québec et c’est pour vous aider dans cette entreprise que les compagnies aériennes existent – et pour choisir l’option la plus économique, souvenez-vous qu’un comparateur de vol sera toujours utile. Grâce à ces ressources, il est possible de trouver des billets d’avion pour se rendre au Québec et au Canada tout entier. En plus d’aider à acheter des billets d’avion, un bon comparateur de vol permet de trouver des voitures, trains, hébergement et tout ça en quelques clics.

Bon voyage et bonnes découvertes à toutes et tous !

Voici quelques unes des cascades et rapides remarquables du Québec :

Rapides Blanc

Rapide-Blanc a été un village de travailleurs, né de la construction, en 1934 et, par la suite, de l’exploitation forestière, d’un barrage et d’une centrale hydroélectrique établis sur la rive du Saint-Maurice, entre le réservoir Blanc et le lac Tourouve, au nord de La Tuque (route 155). Pendant quelques décennies, il a aussi été habité six ou sept mois par année par des travailleurs engagés pour le flottage du bois. Aujourd’hui, il n’en reste plus que quelques maisons. Qui n’a pas entendu la chanson d’Oscar Thiffault intitulée Le rapide Blanc ?

Les Murailles sont des rapides à Havre-Saint-Pierre, sur la Basse-Côte-Nord (route 138). Les Bouillons-Blancs et Course de chevaux sont respectivement des rapides sur la rivière Blanche à Saint-Ulric, près de Matane, en Gaspésie, sur la route 132 et à Harrington (sur la route 327), dans le comté d’Argenteuil. Rapide-Danseur, sur la route 388, au sud du lac Abitibi, a une origine similaire. Son église faite de pierres de champs, a été convertie en musée.

Rapides Sarvakuluk

Les rapides Sarvakuluk perturbent le cours de la rivière Koksoak, dans le Québec septentrional, à environ 35 km en amont de Kuujjuaq. Cette rivière se déverse dans la baie d’Ungava, à quelque 75 km au nord-est des rapides. L’appellation inuite Sarvakuluk décrit avec précision le paysage environnant des rapides puisqu’elle signifie « petites rapides entre les îles de la rivière ». Des rapides du même nom se trouvent également sur la rivière Koksoak, cette fois à 10 km en amont de Kuujjuaq. On peut relever la dénomination Aspitamischachiwach, « les chutes » en naskapi pour désigner ces rapides.

Chute Schmitt

Dans la partie nord-est de l’île d’Anticosti, la chute Schmitt, dont le nom fut proposé et officialisé en 1983, se situe à moins de 1 km de l’embouchure de la rivière du même nom, dans la baie Mill. La chute et la rivière doivent leur nom à Jean-Baptiste-Joseph Schmitt (1862 – ?), médecin, chimiste, naturaliste et auteur de Monographie de l’île d’Anticosti (Golfe Saint-Laurent), ouvrage publié à Paris en 1904. Engagé en 1896 à titre de médecin par Henri Menier, alors propriétaire de l’île, Schmitt se préoccupe de tous les aspects de la vie des Anticostiens. Il collectionne de plus des insectes, des pierres et des fossiles. Il quitte l’île en 1908. Son attachement à l’île est révélé dans ses écrits lorsqu’il note que « ceux qui viennent à Anticosti n’ont qu’un désir – y rester ou y revenir. »

Chutes la Grande Déboulante et la Petite Déboulante

La Grande Déboulante identifie la plus importante des deux cascades plongeant dans le lac Pentecôte. Sise à environ 12 kilomètres du Saint-Laurent, à la hauteur de la municipalité de Rivière-Pentecôte et à mi-chemin entre les villes de Baie-Comeau et de Sept-Îles, cette cataracte se précipite le long d’une paroi rocheuse très abrupte et se jette directement dans le lac Pentecôte. De biais avec la Grande Déboulante, du côté est du même lac, se trouve la Petite Déboulante qui coule le long d’une parois moins escarpée. C’est d’ailleurs l’importance différente des abrupts qui explique l’appellation des deux ruptures de pente.

Voir aussi :

Parc de la Chaudière
Parc de la Chute-de-la-Chaudière, un bel endroit tranquille. Photo : © GrandQuebec.com.

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