Canal Sainte-Anne-de-Bellevue
Site historique du Canada
Situé au sud-ouest de l’île Montréal, le canal Sainte-Anne-de-Bellevue relie le lac Saint-Louis au lac des Deux-Montagnes, à l’embouchure de la rivière des Outaouais.
Ouvert à la navigation commerciale le 14 novembre 1843, le canal s’intégra rapidement dans l’axe navigable intérieur Montréal-Ottawa-Kingston, mais avec l’arrivée des chemins de fer, vers la fin du XIXe siècle, son importance a été en déclin.
De nos jours, l’écluse de Sainte-Anne dessert essentiellement la navigation de plaisance. Pour emprunter le canal, il est nécessaire d’avoir un permis d’éclusage. Ceux-ci sont vendus en ligne et à tous les postes d’éclusage ou une fois à l’intérieur de l’écluse. Il en va de même pour les permis d’amarrage. À noter que toutes embarcations, même celles remorquées, doivent obtenir un permis d’éclusage ou d’amarrage, quelle que soit leur taille, la longueur minimale tarifée étant de 12 pieds. Pour être valides, les permis d’éclusage et d’amarrage saisonniers doivent être collés en évidence sur le bord inférieur du devant du pare-brise de l’embarcation.
Pour obtenir plus d’information sur les permis et les tarifs, visitez le site Web www.parcscanada.gc.ca ou consultez le dépliant intitulé Les canaux historiques de Parcs Canada au Québec – Tarifs et horaires, disponible à tous les postes d’éclusage pendant la saison de navigation.
Le territoire de Sainte-Anne-de-Bellevue fait partie de la région forestière du Haut Saint-Laurent ou dans le domaine climatique de l’érablière à caryer, mais les arbres et arbustes du site sont composés majoritairement d’espèces exotiques horticoles. Si on exclut quelques érables et ormes, tous ces arbres ont été plantés entre 1962 et 1968 lors de l’aménagement des abords du canal.
La forte utilisation des lieux ne favorise pas la présence de mammifères ou de reptiles. La faune avienne et ichtyologique compose la majorité des observations d’animaux sur le site. En effet, les espèces d’oiseaux dont la densité relative est forte et qui, par conséquent, sont remarquées le plus souvent sont : le carouge à épaulettes, l’hirondelle à front blanc, l’hirondelle des granges, le pigeon domestique, l’étourneau sansonnet et le merle d’Amérique. On peut observer aux abords du site d’autres espèces d’oiseaux migrateurs.
Face au site du canal, dans les rapides de Sainte-Anne-de-Bellevue, le gouvernement du Québec a établi un sanctuaire de pêche dans le but de protéger les géniteurs qui se rassemblent en grand nombre en certains endroits reconnus comme sites de frai. Des 23 espèces qui fréquentent ces rapides, douze sont de premier intérêt et les fréquences les plus élevées concernent le crapet-soleil, la barbotte brune, l’achigan à petite bouche, le grand brochet, la carpe d’Europe, la perchaude et le maskinongé.
Pour y arriver en autobus : Du métro Lionel-Groulx, prenez l’autobus 211 direction Ouest. Au Cégep John-Abbott, prenez ensuite l’autobus 251 direction Ouest qui vous déposera au coin des rues Sainte-Anne et de l’Église, en face du lieu historique national du Canada du Canal-de-Sainte-Anne-de-Bellevue.
Le train de banlieue Montréal/Dorion-Rigaud dessert Sainte-Anne-de-Bellevue. La gare est située à quelques minutes de marche des écluses.
Historique de Sainte-Anne-de-Bellevue
La ville de Sainte-Anne-de-Bellevue occupe une position géographique privilégiée. En effet, située à l’extrémité ouest de l’île de Montréal, elle est baignée par divers plans d’eau populaires auprès de ceux qui pratiquent la navigation de plaisance. La proximité des lacs Saint-Louis et des Deux Montagnes assure le pittoresque au paysage annabellevois qui prend place entre Senneville et Baie-d’Urfé. Dès le XVIIe siècle, en 1677, la paroisse de Saint-Loui-du-Bout-de-l’Île, était fondée et prenait la dénomination de Sainte-Anne-du-Bout-de-l’Île en 1714.
Cette appellation a été retenue pour le bureau de poste ouvert en 1835 et en partie pour la municipalité créée en 1835 et en partie pour la municipalité créée en 1845 sous le nom de Bout-de-l’Îsle. Celle-ci comprenait la paroisse, abolie en 1847 et rétablie en 1855 comme municipalité de la paroisse de Sainte-Anne-en-l’Isle-de-Montréal, telle que érigée canoniquement. Par la suite, la forme de Sainte-Anne-du-Bout-de-l’Isle, suivant la graphie ancienne du mot île, isle, allait être modifiée en 1878 pour la municipalité et en 1879 pour le bureau de poste de Sainte-Anne-de-Bellevue. La municipalité de village créée en 1878 accédait au titre de ville à compter de 1895 et annexait le territoire de la municipalité de paroisse en 1964. Baie-d’Urfé a été détachée de Sainte-Anne-de-Bellevue en 1911. La dénomination rappellerait, suivant Hormidas Magnan, en premier lieu, l’intervention de la mère de Marie qui a sauvé, en 1712, d’une violente tempête de neige le sulpicien René-Charles de Breslay (1658-1735), curé de l’endroit de 1703 à 1719, bien que les biographies de cet ecclésiastique fassent peu de cas de cet événement. Quant à Bellevue, cette appellation évoque l’arrière-fief de Bellevue, concédé à Louis de Berthé, sieur de Chailly et à son frère Gabriel, sieur de La Joubardière en 1672. De ces fiefs contigus aux lacs des Deux Montagnes et Saint-Louis, on disposait d’un panorama agréable aussi bien à l’est qu’à l’ouest.
Ancien site portuaire important, Sainte-Anne-de-Bellevue fut le lieu d’habitation de Simon Frazer, explorateur du fleuve de Colombie-Britannique auquel il a donné son nom. On y retrouve le collège d’agriculture de l’Université McGill.
Adresse du site historique du Canada Canal Sainte-Anne-de-Bellevue :
170, rue Sainte-Anne
Sainte-Anne-de-Bellevue, Québec
Canada
H9X 1N1
Téléphone: 514-457-5546 ou sans frais 1-888-773-8888.
Pour plus d’infos sur le canal Sainte-Anne-de-Bellevue : Site historique du Canada Canal Sainte-Anne-de-Bellevue.

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