Anses au Québec

Anses au Québec

Une anse, s’est une petite baie peu profonde, échancrures aux contours arrondis : sur le littoral, le long des cours d’eau, sur les bords de lacs. Il y en a des milliers, et elles peuvent avoir des noms descriptifs, pittoresques ou curieux :

Anse de Bellani

Petit rentrant sablonneux du littoral nord du Saint-Laurent, l’anse de Bellani se situe en face des Éboulements, dans la région de Charlevoix. Cette entité géographique doit son nom à Elzéar Tremblay dit Bellani, qui y pratiquait la pêche au XIXe siècle. L’ajout du prénom de père, Bellani, sert à identifier une lignée des Tremblay, particulièrement nombreux dans cette région. Cette pratique était autrefois courante au Québec.

Anse à Benjamin

L’anse à Benjamin constitue un petit rentrant de côte situé sur la rive nord de la baie des Ha! Ha!, large échancrure du Saguenay, au nord-est du secteur de La Baie. Le hameau de L’Anse-à-Benjamin est établi immédiatement au nord de l’anse dans laquelle se jette la rivière à Benjamin, qui coule en direction nord-sud. Ces trois entités géographiques se rattachent à La Baie. L’histoire rapporte que les pionniers Benjamin Godreau, François Guay et quelques autres allèrent, en juillet 1838, visiter plusieurs sites où se trouvaient des pinières ou pinèdes. Découvrant cette petite baie et la qualité de son sol, Benjamin Godreau s’éprit du lieu et, comme il ne cessait d’en vanter les avantages, ses compagnons lui donnèrent le nom Anse à Benjamin. Les documents cartographiques attestent que le toponyme est en usage depuis cette époque et que sa forme est demeurée stable.

Anse des Bonnes Femmes

Bonnes Femmes est un terme générique pour désigner les sculptures naturelles ou monolithes d’érosion qu’on rencontre ici et là dans les grandes îles de l’archipel de Mingan, notamment à l’île Niapiskau. L’une d’elles, vue sous un certain angle, épouse précisément des formes féminines. L’expression pot de fleurs pour désigner ces monolithes souvent couverts de fleurs et de verdure était recueillie en 1857 par le géologue James Richardson, l’année même de l’arrivée des Acadiens des îles de la Madeleine à la pointe aux Esquimaux (aujourd’hui, Havre-Saint-Pierre). Pour sa part, l’anse des Bonnes Femmes a été ainsi dénommée au début des années 1960.

Anse à la Cabane

L’anse à la Cabane, qui s’étend sur 3 km, est située au sud de l’île du Havre Aubert, aux îles de la Madeleine, entre le Gros Cap et le cap du Sud. Ce nom, qui identifie également le hameau de L’Anse-à- la-Cabane à l’est de l’anse, est attesté sur la carte de l’amiral Bayfield en 1837. Selon Robert Douglas qui a étudié la toponymie des îles de la Madeleine, ce nom rappellerait la construction de la première maison d’un pêcheur micmac.

Anse Chatouilleuse

Toponyme inventorié en 1974, mais probablement beaucoup plus ancien, l’anse Chatouilleuse découpe une grande partie de la falaise du côté est de l’île Bonaventure, en face de Percé, en Gaspésie. L’anse aurait été nommée ainsi en raison des nombreux bouillons ou de l’écume qui s’y forment lors de mauvais temps. Les anglophones l’appellent Tickler’s Cove, le constituant Tickler signifiant chatouilleur. L’appellation Kittiwake Cove, qui se rencontre quelquefois, évoque un oiseau, la mouette tridactyle, qui fréquente ces lieux.

Anse aux Coques

Sur la rive sud du Saint-Laurent, entre Rimouski et Sainte-Flavie et immédiatement à l’est de Sainte-Luce, se trouve l’anse aux Coques. Peu profonde, elle commence près de l’église, sur la pointe aux Coques, et s’étend vers l’est sur 2,5 km jusqu’à la pointe aux Bouleaux. Le nom de l’anse figure parmi les plus anciens toponymes de la paroisse de Sainte-Luce. En 1790, une vente par Louis Lepage, de Saint-Germain, à Joseph Drapeau atteste l’existence de l’anse aux Coques qui connut comme variantes, plus tard, Anse du Bec Fin et Anse Sainte-Luce. La plage de l’anse, très fréquentée, jouit en été d’une grande animation depuis près d’un siècle. L’anse doit son nom à de petits mollusques appelés coques (mya arenaria) que les gens cueillaient, il n’y a pas si longtemps, à marée basse. Ces bivalves, des myes qui s’enfouissaient dans le sable des plages, sont appelés clams par les anglophones.

Anse à l’Eau

Notée Anse à l’eau par le père Laure en 1731 et « Ance à l’Eau » par Nicolas Bellin, en 1744, cette anse étroite et minime, est située à l’embouchure d’un mince filet d’eau de 200 mètres de longueur coulant nord-sud entre le lac de l’Anse à l’Eau et le Saguenay. L’identification précise de l’anse à l’Eau primitive est problématique du fait que le plan de Champlain (1608) ne correspond pas à la réalité géographique. Il représente une seule nappe d’eau – alors qu’il y en a deux – d’où s’échappent deux ruisseaux : l’un vers l’ouest – alors qu’il est nord-sud – et l’autre aboutissant dans la baie de Tadoussac qu’il identifie comme étant un « petit ruisseau d’eau douce ». Or, le ruisseau actuel débouchant dans la baie de Tadoussac provient du lac de l’Aqueduc, situé à 2 km au nord-est de Tadoussac, et est nommé Ruisseau du Lac de l’Aqueduc. Comme Champlain devait ignorer l’existence du lac de l’Aqueduc, il est plausible que le « petit ruisseau d’eau douce » soit celui qui sortait de ce lac. Si tel est le cas, le « petit ruisseau sortant de l’estang, qui decharge dans le Saguenay » devrait courir au moins nord-est – sud-ouest pour qu’il puisse correspondre, un tant soit peu, à la configuration géographique actuelle. Quoi qu’il en soit, ce toponyme, qui semble incomplet, doit sous-entendre le qualificatif douce, et révèle l’importance que Champlain attachait à l’existence de l’eau douce pour l’alimentation.

Anse au Goémon

Ouverte sur le fleuve Saint-Laurent, cette petite baie pas très profonde, s’étend sur près de 3 km, de la pointe de Cap-Chat, à l’ouest, à la pointe au Goémon, à l’est. Elle se situe à environ 4 km au nord-est de la ville gaspésienne de Cap-Chat et à plus de 5 km au nord des monts Chic-Chocs. Les ruisseaux Bonhomme et Gagnon y trouvent leur embouchure. L’origine de ce toponyme descriptif s’explique par l’abondance des algues marines qui croissent dans cette anse. Synonyme de varech, les goémon (du bas breton gwemon, varech) désigne un ensemble d’algues brunes de diverses espèces, telles que les fucus et les laminaires, qui vivent sur les rochers du bord de la mer. Le goémon est souvent récolté pour en extraire de l’iode ou pour servir comme engrais. Il représente aussi un aliment très prisé de certaines populations. Le toponyme Anse au Goémon paraît sur des documents cartographiques depuis la fin du XIXe siècle.

Anse Gribane

La gribane est une barque à fond plat et à mât, servant au transport de matériaux lourds. On appelait également ainsi un petit navire utilisé autrefois le long des côtes de Normandie. La toponymie québécoise s’est servie de ce nom pour désigner, sur la rive nord du Saint-Laurent, à environ 15 km de l’extrémité est de l’île d’Orléans, une petite baie peu profonde sise immédiatement à l’est de la Grande Anse et à l’ouest du cap Gribane. La municipalité de Saint-Tite-des-Caps s’étend à quelque 6 km à l’ouest de l’anse et du cap Gribane. La dénomination de cette anse remonte au moins à la fin du XVIIe siècle. Jean Deshayes, hydrographe du roi, mentionne en effet Havre à la Gribane sur leurs documents cartographiques. Quant au cap Gribane, l’arpenteur général Joseph Bouchette indique, dans son dictionnaire topographique de 1832, Cap de la Gribanne. Selon Luc Lacourcière, Gribane peut être la déformation populaire de green bank, mais il n’est fait pas la démonstration.

Anse Hector-Héroux

Cette échancrure de la rive est de la rivière Saint-Maurice est située à la hauteur de la pépinière de Grandes-Piles. La Mauricie est le berceau de la famille Héroux qui s’est établie dans cette région au XVIIe siècle. La Commission de toponymie a voulu honorer, en 1983, un membre de cette famille, le journaliste Hector Héroux (1890-1891), né à Saint-Barnabé, à 35 km au sud-ouest de l’anse qui porte maintenant son nom. Il commence sa carrière de journaliste au Devoir en 1910, avec son frère Omer et Henri Bourassa. À la demande de monseigneur Adélard Langevin, il est nommé, en 1913, rédacteur en chef de La Liberté, nouvel hebdomadaire francophone de Saint-Boniface au Manitoba, encore publié de nos jours. Il revient dans sa région natale en 1923 et consacre le reste de sa carrière au quotidien Le Nouvelliste de Trois-Rivières, qu’il ne quitte qu’à l’âge de 80 ans, alors qu’il y occupe la fonction de rédacteur en chef. À travers lui, c’est aussi à sa famille et au monde journalistique québécois que l’on rendait ainsi hommage, car deux de ses frères, Omer et Onésime, de même que trois de ses fils sont également journalistes.

Anse de l’Indien

L’anse de l’indien est située au pied de la falaise Puyjalon, le long du rivage nord de l’île d’Anticosti. Cette petite échancrure avoisine une anse sise un peu à l’est, dénommée Anse de la Sauvagesse ; les deux font face à l’archipel de Mingan, sur la Côte-Nord. Plusieurs variantes de ces appellations ont figuré sur des cartes depuis le début du XXe siècle. En 1904, Joseph Schmitt a inventorié les noms en usage pour les deux anses. Dans le premier cas, il a noté Indian Cove (version anglaise). Havre Sauvage ainsi que Indian Harbour et son pendant français Havre de l’Indien. Pour la seconde entité, il a recensé Baie de l’indienne, Baie de la Sauvagesse de même que les variantes anglaises Squaw Cove et Squaw Harbour. Par la suite, on a relevé le nom Anse de la Squaw. La proximité de ces deux entités a créé une certaine parenté toponymique, car elles ont été aussi connues sous les noms d’Anse de la Sauvagesse et de Petite anse de la Sauvagesse et de Petite anse de la Sauvagesse. Aucune source n’explique l’origine de ces toponymes, mais les notes de conférence du père Braud énoncent que des Esquimaux qui fréquentaient l’île d’Anticosti au début du XVIIe siècle ont été attaqués par des Algonquins armés de fusils, qui les ont repoussés vers le détroit de Belle Isle. Les Algonquins ont été appelés indistinctement Indiens ou Sauvages par les Européens, à cette époque, ces termes n’avaient aucune connotation péjorative. Cependant, il arrive maintenant que, selon les contextes, ce soit le cas. La politique de la Commission de toponymie du Québec est à l’effet de modifier des noms qui peuvent être considérés comme dérogatoires lorsque des personnes ou des groupes le demandent, considérant que la mémoire toponymique transcende souvent des termes ambigus ou sujets à des connotations différentes. Autrement dit, la gestion toponymique consiste à assurer un équilibre entre le respect de cette mémoire toponymique et le respect des personnes et des communautés auxquels elle se réfère.

Anse au Lard

Située entre la pointe au Père et la pointe aux Coques, l’anse au Lard découpe le littoral du Saint-Laurent, à la limite des municipalités de Pointe-au-Père et de Sainte-Luce, à quelques kilomètres à l’est de Rimouski. Cette appellation figure déjà dans un acte de 1781 sanctionnant la « donation » de la seigneurie Lessard ou de la Pointe-au-Père à Jean de Champlain. Malgré cette attestation, on a prétendu qu’elle était une déformation d’Anse au Lord, titre qui s’appliquait à Michel Desrosiers, fils d’Antoine Desrosiers, juge à Trois-Rivières, venu s’installer à cet endroit en 1818. La forme Anse au Lard, serait donc une déformation du mot anglais lord, seigneur. Toutefois, une deuxième hypothèse avance qu’à cet endroit, on déchargeait les barils de lard et que, au cours d’une opération, des barils se seraient ouverts répandant tut autour le lard qu’ils contenaient, d’où Anse au Lard.

Anse à la Louise

Pénétrant à peine dans la terre ferme, l’anse à la Louise, bordée par une rive rocheuse, se trouve au pied du village de Cap-des-Rosiers sur le côté nord de la péninsule de l Gaspésie. Elle est signalée sur un plan d’Antoine Pinchaud en 1858 sous la forme anglaise de Louise Cove. On la retrouve aussi sur celui intitulé Cap Rosier en 1873 du même que sur une carte d’un auteur anonyme en 1895 sous la forme française Anse à Louise. Ce toponyme rappelle que le navire marchand La Louise, ayant quitté Marseille pour le Canada en 1758 sous le commandement du sieur Gauthier, s’est échoué à cet endroit avec toute sa cargaison de provisions et d’ustensiles.

Anse au Mange-Lard

Ce petit rentrant de côte, peu profond, est localisé sur le littoral nord du fleuve, à l’intérieur des limites municipales de la paroisse de Saint-Siméon, à 30 kilomètres au nord-est de La Malbaie, dans Charlevoix. L’origine de ce nom, indiqué pour la première fois en 1827 sur la carte intitulée River St Lawrence, Saguenay River to Orignaux Point demeure obscure. Selon certains, c’est d’abord une partie de la route qui relie Saint-Siméon à Port-aux-Quilles qui a pris l’appellation de Côte Mange-Lard. L’anse, située à proximité, aurait par la suite hérité de cette désignation savoureuse qui fait peut-être allusion aux efforts déployés par les piétons pour grimper la pente raide qui cause la perte de graisse ou de poids.

Anse au Marsouin

L’anse au Marsouin est une échancrure de la côte de la baie d’Hudson, à l’intérieur du chenal Nastapoka, à quelque 50 km au sud du village nordique d’Inukjuak, soit à 5 km au sud de l’embouchure de la rivière Boizard. Le toponyme Anse au Marsouin paraît sur une carte du Québec de 1914. Les Inuits attribuent à l’anse au Marsouin le nom de Kiggalutsiuvik, appellation signifiant endroit où l’on chasse le castor. Compte tenu des aires de distribution des différents cétacés vivant dans les eaux canadiennes, le mammifère marin évoqué par cette dénomination ne peut être que le béluga (Delphinapterus leucas), aussi appelé marsouin blanc, puisqu’il est le seul à fréquenter les environs de l’anse au Marsouin. Avec le narval, le béluga fait partie de la famille des Monodontidés. Il constitue pour les Inuits l’une des principales ressources des mers arctiques. Le béluga, d’abord gris ardoise, ne devient blanc qu’à l’âge de 4 ou 5 ans et peut atteindre 5 m de longueur. Sa taille dépend de la variété. Ainsi, les bélugas du golfe du Saint-Laurent et de la mer de Beaufort, sont plus grands que ceux de la baie d’Hudson.

Anse à Mouille-Cul

Située dans le parc de conservation du Bic, à une douzaine de kilomètres au sud-ouest de Rimouski, dans le Bas-Saint-Laurent, l’anse à Mouille-Cul découpe la rive du Saint-Laurent, juste à l’ouest du cap à l’Orignal. Ce toponyme descriptif, issu du langage populaire, était déjà en usage au début du XXe siècle. Ce nom a été attribué à l’anse, parce qu’on ne peut la traverser à marée haute sans se mouiller le bas du corps jusqu’à la ceinture. Jadis, seules de très petites embarcations pouvaient naviguer dans cette échancrure, ce qui explique qu’elle ait aussi porté le nom Anse à Chaloupe. Les bootleggers ou contrebandiers d’alcool ont fréquenté cette anse lors de la prohibition dans les années 1930.

Anse Saint-Charles

Nommée Saint-Charles depuis le début du XVIIIe siècle, cette anse de la Côte-du-Sud fait partie du territoire de la municipalité de la paroisse de Saint-Étienne-de-Beaumont. Elle rappelle Charles Couillard des Îlets, premier seigneur de Beaumont en 1672. À une dizaine de kilomètres au sud-est, le nom de Saint-Charles a également été donné au village sis sur le cours de la rivière Boyer, à un lac et à un marais appelé Plée de Saint-Charles.

Anse Saint-Pancrace

Située à 15 km au nord-est de Baie-Comeau, l’anse Saint-Pancrace, profonde de 1,5 km, a plus de 700 m de largeur à son entrée. Encrée par un relief abrupt s’élevant à 106 m à l’est et à 121 m à l’ouest, elle offre un bon abri aux petites embarcations de même qu’aux bateaux qui nécessitent un mouillage profond. Un lac et un long ruisseau, débouchant sur le côte est dans le fond de l’anse portent également le nom de Saint-Pancrace. Ce nom ancien qui paraît sur la carte du père Pierre-Michel Laure en 1731, sous la forme R et havre St Pancrace, n’a pas une signification clairement établie. Un martyr de ce nom, mort en 304, est enterré dans un cimetière romain. Un évêque de ce nom, né probablement à Antioche, aurait été sacré évêque par l’apôtre Pierre et envoyé à Tourmina en Sicile, où il fut lapidé à mort. Qui sur la Côte-Nord, au premier tiers du XVIIIe siècle, pouvait bien avoir une dévotion envers l’un des deux Pancrace? Il se pourrait que ce nom soit le prénom d’une personne inconnue ou le nom d’un navire. Ce nom de prononciation malaisée est souvent déformé en Saint-Pocras.

Parmi d’autres anses, signalons l’anse de la Descente des Femmes, l’anse d’En-Haut (toutes deux à Sainte-Rose-de-Nord, sur la route 172, près de Rimouski), l’anse aux Sauvages à Lévis, anse aux Fraises sur l’île d’Anticosti, l’anse au Foulon à côté du boulevard Champlain, à Québec.

Il arrive qu’une anse soit désignée sous un autre nom : ainsi en est-il d’une anse de l’île d’Orléans, qui a déjà servi de mouillage au temps de la Nouvelle-France. Cette anse est aujourd’hui officiellement reconnue par la Commission de toponymie du Québec sous l’appellation de trou Saint-Patrice.

Anse De Villiers

À mi-chemin entre les baies Hopes Advance et Ikattok, près de la municipalité du village nordique d’Aupaluk, sur la rive occidentale de la baie d’Ungava, se trouve l’anse De Villiers. Ce rentrant de côté a une profondeur de 5 km et une largeur maximale de 3 km. Sur la berge orientale de l’anse, une saillie de terre de faible accentuation porte également le nom de Pointe De Villiers. Ces deux noms géographiques ont été attribués par la Commission de géographique du Québec en 1955. Louis Coulon de Villiers (1710-1757), officier de la Marine, était le frère de Joseph Coulon de Villiers de Jumonville, tué en 1754 dans une embuscade préparée par George Washington. De Villiers vengea son frère quelques jours plus tard, en s’emparant du fort Necessity (on Nécessité) où Washington fut contraint de capituler. Cet exploit supprima temporairement la menace anglaise contre les positions françaises dans la vallée de l’Ohio. Pour ses vaillants états de service, De Villiers a reçu, en 1757, la croix de Saint-Louis. Il mourra la même année de la petite vérole. Les Inuits appellent cette anse Saakittuup Kangrisualua, dont le sens est inconnu.

Voir aussi :

Pour s'établir dans le monde, on fait tout ce que l'on peut pour y paraître établi (Duc de la Rochefoucauld). Photo  de Megan Jorgensen.
Pour s’établir dans le monde, on fait tout ce que l’on peut pour y paraître établi (Duc de la Rochefoucauld). Photo de Megan Jorgensen.

Laisser un commentaire