
Sel de table au Québec
Le sel de table est essentiel pour vivre. Toutefois, au Québec, selon une enquête de Statistique Canada menée en 2004, on assiste à un phénomène de surconsommation de sel, ce qui peut devenir néfaste pour la santé.
En effet, selon Statistique Canada, le Québécois consomme en moyenne chaque jour 3350 mg de sel. Or, selon les normes établies, la consommation quotidienne ne doit pas excéder 2300 mg. Au Québec, ce sont 85% des hommes et 60% des femmes qui dépassent cette limite. Cette surconsommation concerne surtout les adultes à partir de 19 ans, tandis que les enfants et les adolescents consomment pour leur part de 1500 à 2300 mg par jour, ce qui est tolérable, même si c’est à la limite.
Le sel de cuisine est du chlorure de sodium (NaCl). Il est composé de 61% de chlore et de 39% de sodium.
L’accumulation des éléments contenus dans le sel, comme le sodium, peut causer des problèmes de santé. Le sodium retient l’eau dans le sang, faisant monter la tension artérielle et augmentant de cette façon le risque de troubles cardiovasculaires, tels que les angines de poitrine, les accidents vasculaires cérébraux ou les infarctus du myocarde.
Alors, quel est le contenu en sel de nos aliments ?
Un hamburger préparé d’avance dans un snack contient jusqu’à 1000 mg de sel, soit presque la moitié de la norme quotidienne. Si vous ajoutez une canette de jus de légumes de 340 grammes, vous consommerez 800 mg de sel en plus.
En mangeant une pizza, on consomme en moyenne 30% de la consommation quotidienne de sel. En mangeant une soupe préparée à la maison, on en consomme 7%, une portion de pâtes alimentaires ajoute 6%, une tasse de lait peut contenir jusqu’à 4% de la consommation quotidienne.
Quant aux fromages, aux céréales, au bœuf (non salé), ou à la volaille, ils contiennent en moyenne 3% de sel (une portion de 500 gr de bœuf contient donc jusqu’à 1500 mg de sel).
En général, 6% du sel consommé est ajouté lors de la cuisson des plats, 5% est mis directement dans l’assiette et jusqu’à 12% peuvent se trouver dans les aliments achetés. 77% du sel consommé se trouvent dans les aliments transformés que nous achetons à l’épicerie.
Conclusion ? Méfiez-vous des pizzas, des salades et des dîners tout préparés, etc. Achetez des aliments naturels et préparez-les chez vous. Vous réduirez ainsi votre consommation de sel.
Une note historique sur le sel
Rare pendant très longtemps car il est réparti inégalement sur notre planète, le sel fut un prétexte de guerre, les sociétés qui en étaient dépourvues cherchant souvent à s’en assurer un approvisionnement stable. Le sel servit au culte religieux et en médicine (usages qui se sont perpétués jusqu’à nous). Sa recherche fut un facteur qui contribua au développement des civilisations et son commerce permit la construction de routes. En Chine, le sel fut mis en tablettes qui portaient le sceau de l’empereur et qui servirent de monnaie ; en France, le sel donna lieu à un impôt, la gabelle, qui forçait les gens à acheter chaque année du sel dont le commerce était un monopole d’État. De nos jours, le sel est abondant et bon marché.
Lire aussi :

Facebook
Twitter
RSS