
Recette de la salade de pommes de terre et langue de bœuf
Une délicieuse salade que l’on peut servir à un souper avant ou avec le plat de viande se fait de la manière suivante :
- Trois pommes de terre cuites, froides,
- Trois betteraves cuites,
- Trois carottes bouillies,
- Deux tasses de langue, coupée en petits morceaux,
- Persil,
- Une demi-tasse des pois chiches,
- Un oignon moyen,
- Sauce ou mayonnaise,
- Sel, poivre.
Mélangez légèrement ensemble des légumes, assaisonnez el, poivre, persil haché et servez avec une sauce bouille de préférence chaude ou avec de la mayonnaise.
Note de Grandquebec.com : nous reproduisons la recette de cette salade de la revue L’Abeille, parue en janvier 1922. Remarquez qu’on utilise la langue de bœuf, un produit qu’on n’utilisait pas au Québec avant la première guerre mondiale et dont des recettes ont été apportées par les soldats de retour chez eux de l’Europe.
Quelques notes sur la viande
Diverses considérations peuvent motiver le désir de consommer modérément de la viande ou même de l’exclure de sa diète, dont l’importante question des résidus médicamenteux et la question d’éthique.
Les résidus médicamenteux : Les conditions d’élevage ont radicalement changé durant le XXe siècle ; on est passé de l’artisant au complexe industriel gigantesque. Ce changement a entraîné de nombreuses transformations dont l’entassement et le confinement des bêtes, une alimentation différente, l’utilisation de plus en plus importante de médicaments de toutes sortes et parfois un éclairage artificiel nuit et jour. Ces modifications ont plusieurs répercussions qui finissent par avoir un effet sur la qualité de la viande.
Le surpeuplement et l’inactivité rendent les animaux agressifs et vulnérables aux maladies, on doit donc leur administrer calmants, médicaments contre les parasites, antibiotiques et divers autres médicaments. Des médicaments (antibiotiques, hormones, arsenic) servent aussi à accélérer la croissance, ce qui permet d’augmenter les profits en abaissant les coûts (moins de nourriture, de soins, etc.).
À partir de 1950 environ, l’emploi des médicaments s’est fait plus systématique et plus généralisé ; on a même commencé à administrer les médicaments de routine, de façon préventive. Le nombre de substances et de produits pharmaceutiques susceptibles d’être administrés aux animaux est élevé. Au Québec seulement, un comité a recensé, en 1983, 450 substances de base et 2500 produits différents ; ces chiffres ne tiennent pas compte des médicaments destinés aux humains et dont on se sert occasionnellement.
Dès la fin des années 1950, un cri d’alarme a été lancé, mettant en garde contre l’usage intensif des médicaments dans l’élevage des animaux. Des recherches démontraient que très souvent toutes les parties de l’animal (muscles, abats, gras, os, etc.) contenant des résidus médicamenteux, résidus non détruits par la cuisson et ingérés involontairement par des personnes qui consomment les produits animaux. Ces résidus ont souvent des répercussions sur la santé ; ainsi on dit qu’ils causent une résistance aux antibiotiques, des allergies, des cancers et des débalancements hormonaux.
Les mises en garde contre les dangers des résidus se sont poursuivies au fil des ans ; même l’Organisation mondiale de la santé a pris position dans ce débat. Mais les sceptiques sont difficiles à convaincre ; des milliards de dollars de profits sont en jeu. Outre les éleveurs, de nombreux intervenants sont concernés, notamment les vétérinaires, l’industrie pharmaceutique, l’industrie chimique, les meuneries et l’industrie de la transformation de la viande. Comme dans les autres controverses, on conteste les résultats des recherches publiées et on exige toujours d’autres preuves.

Maison Pierre Émond à Québec. Photo : GrandQuebec.com.
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