Mingan, origine du nom

Mingan, origine du nom

Plusieurs hypothèses sont avancées sur l’origine de l’appellation Mingan.

On trouve ce terme sur les cartes géographiques depuis le XVIIe siècle, c’est-à-dire, à partir de la création de la Nouvelle-France.

Certains historiens sont d’avis qu’il s’agit du mot algonquin : mahingan, qui signifie loup. Dans la langue des Amérindiens Montagnais le même mot est prononcé d’une façon différente : Maikan. Alors, il est possible qu’une nombreuse population de loups ou une histoire reliée aux loups ait inspiré quelqu’un.

D’autres affirment que l’origine du terme vient de la langue bretonne : là-bas, menguen signifie pierre blanche. Comme le terrain de l’archipel de Mingan est formé de calcaire, alors c’est un mot tout à fait approprié.

D’autres encore, défendent une version d’origine basque du mot qui signifie pointe de sable. En effet, cette pointe de sable existe bet et bien dans la municipalité de Longue-Pointe-de-Mingan.

Quant au terme Minganie, c’est le célèbre frère Marie Victorin qui l’a créé vers 1928 pour désigner l’archipel de Mingan.

Aujourd’hui, le terme Minganie fait référence à un territoire beaucoup plus vaste qu’à l’origine ou qu’aux années 1920. D’ailleurs, l’avenir de la Minganie est splendide: avec le réchauffement global, ce territoire deviendra probablement le centre économique, culturel et social du Québec dans quelques décennies.

Lac La Pommeraye

La Pommeraye désigne en France deux communes, dont l’une se trouve en Basse-Normandie, dans le département du Calvados, à quelque 40 km au sud de Caen et à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Falaise : son nom désigne une plantation de pommiers. Par ailleurs, au Québec, on a baptisé La Pommeraye une étendue d’eau de la Basse-Côte-Nord, long de 6 km, sise au nord du lac Musquaro, dans lequel elle se déverse, à l’ouest de la rivière Olomane et à environ 85 km au nord-est de Natashquan, petite localité en bordure du golfe du Saint-Laurent.

Paru sur une carte régionale en 1950, ce toponyme honore la mémoire d’un des compagnons de Jacques Cartier, lors du second voyage en terre canadienne (1535-1536) du découvreur du Canada. Gentilhomme normand dont l’oncle, Olivier de La Pommeraye, était chanoine de Saint-Malo et archidiacre de Dinan, Charles de La Pommeraye fit partie d’un équipage de 110 hommes qui, montés sur trois bateaux, partit de Saint-Malo, le 19 mai 1535. Après une longue traversée de 50 jours, l’équipe de Cartier reprit les recherches, d’exploration entreprises l’année précédente. Elle longea la rive nord de ce qui deviendra la golfe du Saint-Laurent, sur laquelle elle planta une croix dans un havre situé à l’ouest de l’actuel village de Natashquan, puis, le 13 août, entreprit l’exploration du fleuve Saint-Laurent. Remontant jusqu’à la hauteur de Québec, ville qui sera fondée le 3 juillet 1608 par Samuel de Champlain, Cartier, La Pommeraye et les autres, s’installèrent sur la rive de la Saint-Charles, rivière baptisée alors Sainte-Croix, à l’embouchure de la rivière Lairet. C’est de là qu’ils amorcèrent leur voyage vers Hochelaga (Montréal), puis subirent les rigueurs de l’hiver québécois. Plusieurs membres de l’équipage moururent alors de froid et du scorbut. Cartier et ses hommes quittèrent le Canada pour la France le 6 mai 1536, laissant un navire derrière eux. La Pommeraye ne reviendra plus jamais au Canada après ce périple difficile mais riche en découvertes de toutes sortes.

Mingan
Longue pointe. Image libre de droit.

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