Territoire non organisé de Petit-Mécatina (TNO Petit-Mécatina)
TNO Petit-Mécatina : Ce territoire non organisé fait partie de la région administrative de la Côte-Nord et est situé dans la municipalité régionale de comté du Golfe-du-Saint-Laurent. Auparavant, faisant parti de la MRC de la Minganie, ce territoire change de statut le 7 juillet 2010, passant à la MRC du Golfe-du-Saint-Laurent.
Lac D’Auteuil
Sis à 60 kilomètres au nord-est de Natashquan sur la Côte-Nord, cette étendue d’eau aux contours très irréguliers s’étale sur une superficie de 45 kilomètres carrés. Avant de se déverser par la rivière D’Auteuil, elle est alimentée par les lacs Kuanetauakau et le lac Clavier. On l’identifie aussi par les dénominations d’origine montagnaise Mistakuakun Nipi et Mistakuahku Nipi qui signifient respectivement « lac à la forêt dense » et « lac aux gros arbres ». Le toponyme Lac Kawawikekanak lui a également été attribué. L’appellation officielle était déjà connue en 1916 puisqu’elle était répertoriée dans Nomenclature des noms géographiques de la province de Québec.
On avait voulu honorer, à l’époque, un homme politique qui occupait une place importante dans les régions de Charlevoix, du Saguenay et de la Côte-Nord. Pierre D’Auteuil, né à Rivière-Ouelle, comté de Kamouraska, en 1857, fait ses études en droit à Québec et y pratique quelques années. Il s’installe ensuite dans Charlevoix, puis au Saguenay, où il exerce les professions d’avocat et de magistrat. Activement impliqué en politique, au plan municipal et provincial, D’Auteuil se fait élire à plusieurs reprises, entre 1897 et 1919, à titre de député à l’Assemblée législative pour les comtés de Charlevoix et Saguenay. En 1921, il est nommé juge à la Cour supérieure du Québec et meurt en 1933.
Lac Coxipi – TNO Petit-Mécatina
Située à 40 km au nord-est de Saint-Augustin, sur la Basse-Côte-Nord, cette nappe d’eau du territoire non organisé de Petit-Mécatina constitue un grand élargissement de la rivière Coxipi, qui se jette dans le golfe du Saint-Laurent. De configuration plutôt allongée, le lac Coxipi occupe une superficie de 11 km2. L’évolution du toponyme lacustre se confond avec celle du nom de la rivière. Une carte de 1913 indique Rivière Coxipi ou Rivière Léandre pour désigner ce cours d’eau de 55 km de longueur alimenté par le lac Poincarré.
Les éditions de 1914 et de 1925 du « Dictionnaire des rivières et lacs de la province de Québec » (1921) mentionne Rivière Léandre comme nom officiel, alors que Rivière Coxipi renvoie au premier. C’est en 1948 que la Commission de géographie du Québec a accepté Coxipi comme dénomination officielle de la rivière. Le terme Coxipi dérive de la déformation graphique de l’appellation montagnaise Kak Sipi, qui signifie « rivière du porc-épic ». Certains donnent au mot coxipi le sens de « sorcier ».
Rivière Kegaska
Ce cours d’eau de la Basse-Côte-Nord coule entre deux rivières. Notamment, la Natashquan, à l’ouest, et la Musquaro, à l’est. Sur un trajet de près de 100 kilomètres, sautant donc plusieurs chutes et cascades, il traverse, dans sa partie aval, le lac du même nom. Il est de 12 kilomètres de long et de 26 kilomètres carrés de superficie. Puis la rivière descend en serpentant dans les basses-terres marécageuses. Après le parcours elle finalement atteint le golfe du Saint-Laurent.
C’est surtout le rentrant naturel situé 5 kilomètres plus à l’est, le havre de Kegaska, qui sert d’abri à la petite flotte de pêche des habitants du village de Kegaska, établi sur une presqu’île et une île sises entre le havre et la baie de Kegaska, que les Montagnais appellent Tshekahat. Ceux-ci désignent la rivière Kegaska sous le nom Tshehkahakau Hipu. Ces appellations pourraient être des variantes du mot « tshkashekau » signifiant « l’escarpement rocheux à un versant abrupt à son sommet ».
Selon le père Arnaud, l’une des traductions les plus anciennes de Kegaska est « baie de chaque côté de la pointe. » Eugène Rouillard, dans « Noms géographiques de la Province de Québec et des Provinces maritimes empruntés aux langues sauvages » (1906), reprend aussi cette signification, en précisant que « c’est une presqu’île ».
Rivière Natashquan
Sur la Basse-Côte-Nord, au-delà du 52e parallèle, la rivière Natashquan prend naissance à proximité de la ligne de partage des eaux des bassins de l’Atlantique et du Saint-Laurent et de faufile ensuite vers le sud. À mi-parcours, les rivières Mistanipisipou, Natashquan Est, Le Doré et Nataskquan Ouest en augmentent considérablement le débit. Après une course de 378 kilomètres, la Natashquan, dont la superficie du bassin-versant totalise 16 110 kilomètres carrés de superficie, débouche à 7 kilomètres au nord-ouest de la pointe de Natashquan, dans le golfe du Saint-Laurent.
La réserve indienne de Natashquan occupe la rive nord de cette large embouchure sablonneuse avec l’île Sainte-Hélène. Un peu au nord, la Petite rivière Natashquan, longue de 22 kilomètres, se déverse au cœur du village de Natashquan. Louis Jolliet indique la forme « R. Noutascouan » en 1684 alors que Nicolas Bellin écrit « Grand R. Natachquoin » en 1744. La carte de Carver de 1776 inscrit « Great Natashkewn » et « Little Natashkwen » pour les deux cours d’eau. Une enquête toponymique effectuée en 1979 chez les Montagnais a permis de relever le toponyme Nutahquaniu Hipu. Cela signifie « la rivière près de laquelle on a pris l’ours noir ».
Chute Nih
La chute Nih, haute de 5 mètres, se trouve sur la rivière Natashquan. On la trouve à proximité du village du même nom. C’est sur la côte nord du golfe du Saint-Laurent. Officialisé sous la forme Nih. Cette appellation d’origine montagnaise résulte d’une réduction du toponyme Nihy Pauhtukua. Il a pour sens « deuxième chute ». Cette signification correspond à la réalité géographique ou topographique. En fait les deux premières ruptures de pente que l’on rencontre sur la rivière Natashquan sont, respectivement, la chute Uinipek, à 19 kilomètres, et la chute Nih, à 22 kilomètres.