Village de Tête-à-la-Baleine
Tête-à-la-Baleine est un village de la Basse-Côte-Nord, situé au fond de la Baie Plate et administrativement rattaché à la municipalité de Côte-Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent. Le village compte quelques deux cents habitants.
Situé au large du village, l’archipel des Toutes-Îles ou Toutes-Isles, est composé de quelque six cents îles et îlots et le nom de Tête-à-la-Baleine vient de la forme d’un rocher. Le village est également connue sous l’appellation de Whale Head, soit la version anglaise du nom.
La mer façonne le mode de vie des habitants de Tête-à-la-Baleine. Chasse, pêche (morue, flétan, crabe, turbot) et cueillette rythment la vie d’une bonne partie de la population du village et le principal moteur de l’économie locale est constitué par les pêcheries.
Cette région est habitée depuis les années 1820 par des pêcheurs attirés par les stocks de morue et le loup-marin. Il semblerait que deux Jersais du nom de Michael et William Kanty aurait été le premier habitant d’un poste de traite, fondé par la Labrador Company. Les familles de Kanty sont suivies par d’autres colons originaires de l’île de Jersey et de quelques villages francophones de la rive sud du Saint-Laurent. Les pêcheurs s’établissent d’abord sur les îles. C’est au début du XXe siècle qu’ils déménagent sur la terre ferme, mais chaque printemps les familles migraient l’une des nombreuses îles face au village pour se rapprocher de la pêche. On appelle « transhumance » ce passage du village d’hiver vers celui d’été. En 1895, les résidents construisent l’église Sainte-Anne sur l’île Providence.
Tête-à-la-Baleine est l’une des trois communautés francophones de la Basse-Côte-Nord. On y verra des Maugers, Merciers, Marcoux, Nadeau, Bilodeau… Le village n’est pas relié par le réseau routier à aucun autre village. Une petite école y existe. Histoire: Les premiers résidents furent William et Micheal Kanty en 1820.
Aujourd’hui, le Centre d’Interprétation de l’Île Providence raconte l’histoire de l’archipel. Les visiteurs peuvent voir les vestiges d’une fonderie, où on transformait en huile la graisse de loup marin, et des résidences traditionnelles de pêcheurs. Le vieux presbytère a été transformé en un gîte du passant où l’on prépare de la cuisine française typique de la région.
Le Centre d’Interprétation de l’Île Providence est ouvert durant l’été pour coïncider avec l’arrivée du Relais Nordik, et sur demande.
Citons aussi la Maison de Jos Hébert, situé sur l’Île de la Passe près de Tête-à-la-Baleine. Il s’agit d’un petit musée qui rend hommage au légendaire Jos Hébert, le premier postier de la Basse-Côte-Nord qui livrait le courrier par traîneau à chiens aux villages isolés.
Vous pouvez prendre une excursion en bateau pour visiter l’Île Kanty, une île magnifiques, site de la première maison construite dans l’archipel de Tête-à-la-Baleine et lieu du premier cimetière de la région.
Les Îles avoisinantes offrent des possibilités d’observer les oiseaux de mer, les dauphins, les loups marins et les baleines. On peut s’y promener en kayak de mer ou en VTT, pêcher (la pêche au saumon y est excellente), faire du camping sauvage.
Les sentiers pédestres de l’île Pierrot, du morne André, du morne Perdu, du massif du Grand Écart sont balisés et offrent des vues spectaculaires des îles environnantes. La plupart des sentiers partent du bord du chemin et sont agrémentés de panneaux indicateurs.
En hiver, on peut y pratiquer de la motoneige(le village fait partie de la Route Blanche), la pêche sur glace, raquettes, ski de fond, carnavals d’hiver, tournois de hockey.
Pour en apprendre plus sur le patrimoine de la région, ainsi que sur les possibilités de partir en excursion en bateau ou visiter le sanctuaire d’oiseaux de Ste-Mary’s, visitez leur site web.
Tête-à-la-Baleine est située dans la région touristique de Duplessis à environ 1525 kilomètres de Montréal et 1275 kilomètres de la ville de Québec. Un projet d’un parc national et d’une centrale hydroélectrique sur la rivière du Petit Mécatina sont en cours de réalisation.

Voir aussi :