Saint-Paul River

Saint-Paul River (Rivière Saint-Paul)

Rivière Saint-Paul ou Saint-Paul’s River, est un village historique qui fait partie aujourd’hui de la localité de Bonne-Espérance, dans la région touristique de Duplessis. Ce village regroupe environ 450 résidents et c’est le plus grand des trois villages de Bonne-Espérance.

Le village de Rivière Saint-Paul est situé à l’embouchure de la rivière du même nom, longue de 550 kilomètres.

Le nom du village honore M. Amador Godefroy, Sieur de Saint-Paul.  Il a été le premier Français à obtenir des droits de pêche, de chasse et de traite des fourrures dans la Basse-Côte-Nord. En 1774, ce droit fut acquis par Phillip et Nathaniel Lloyd.

On a trouvé de nombreuses traces de la présence autochtone dans ces lieux, ainsi que des traces d’échanges commerciaux entre les Inuits, les Montagnais et les Français.

La colonisation débute vers 1825, quand des familles de colons britanniques venant de Terre-Neuve s’établissent dans ces parages. Certaines d’entre elles s’installent sur l’île de Bonne-Espérance (connue sous l’appellation familière de l’île de Boney), d’autres sur l’île Caribou (nommée aussi l’île de la Demoiselle en raison de l’histoire de Marguerite de La Rocque) ou encore sur l’île des Esquimaux.

De nos jours, Rivière Saint-Paul est un poste renommé pour la pêche au saumon.

Rivière Saint-Paul se situe à environ 60 kilomètres à l’ouest de Blanc-Sablon, longeant la route provinciale 138.

La localité abrite le Musée Whiteley qui retrace l’histoire de la région et la vie de William Henry Whiteley III, l’inventeur du célèbre Piège des Poissons. Un monument consacré aux vétérans des guerres est installé au sommet d’une colline au cœur du village. Sur les rives de la baie du Saumon (Salmon Bay), on peut voir des maisons et des dépôts datant du XIXe siècle.

En été, Rivière Saint-Paul devient un pôle d’attraction des touristes qui viennent y observer les baleines, les icebergs, faire des tours en bateaux, pêcher le saumon ou cueillir des baies sauvages. En hiver, la localité est la halte des amateurs d’ATV (véhicules tout-terrain).

Remarquons le sentier pédestre de Miss Brodie’s Hill, de difficulté extrême, il permet d’admirer de très beaux  paysages (le sentier et la colline portent le nom de Mademoiselle Brodie, la première professeure du village qui vécut au pied de la colline).

On trouve à Rivière Saint-Paul des gîtes et auberges: Waterfront (téléphone 418 379 2128), Riverside Inn (418 379 2132), Keats’ Guest House (418 379 2182). On peut manger au C & W Café & Take-Out et au Vida’s Bakery.

Quant aux excursions nautiques, l’entreprise Tony Roberts, téléphone 418 379 2024 s’en occupe.

Historique du village de Rivière-Saint-Paul

Rivière-Saint-Paul identifie un village d’au moins 200 habitats situé sur la Basse-Côte-Nord, à 33 km à l’ouest de Brador, précisément sur la rive droite de la rivière Saint-Paul, à son embouchure et en face du détroit qui s’ouvre sur la baie de Sébastapol.

Il tient son nom de la rivière Saint-Paul, nommée ainsi au mois de mars 1706, en même temps que la concession de Saint-Paul accordée à Jean-Amador Godefroy de Saint-Paul (1649-1730) qui a donné son nom à la rivière et à la concession. À l’époque de cette concession, la rivière était connue sous le nom de Quitzezaqui, ou Quessessaquiou, ou Grande rivière, ou enfin Rivière des Esquimaux, noté par Louis Jolliet lorsqu’il y arriva le 7 juillet 1694.

L’origine du peuplement en ce lieu remonte à une époque antérieure à 1701, alors qu’un poste de traite français identifié par le nom de la rivière des Esquimaux fut construite par Augustin Le Gardeur de Courtemanche. La concession qui comprenait ce poste fut conservée par la descendance de Jean-Amador Godefroy de Saint-Paul jusqu’en 1781, quand elle fut vendue à Nathaniel et Philip Lloyd, qui maintinrent le poste en opération jusqu’en 1805. L’établissement passa alors à William Grant et, en 1808, à Lymburner et Associés. En 1823, la Labrador Company céda une part à Louis Chevalier qui fit fonctionner une usine de saumon, et son descendant L.-D.Chevalier s’occupa du poste au moins jusqu’en 1891, période pendant laquelle le village était composé d’une vingtaine de familles, presque toutes anglophones.

En 1913, la carte de Gustave Rinfret, l’identifiait sous L’appellation de Village Saint-Paul. Le nom officiel ne remonte qu’à 1956.

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Bonne-Espérance au milieu du XXe siècle. Image libre de droits.

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