
Route bleue Natashquan/Blanc-Sablon
Sur la Basse-Côte-Nord, une distance de 1250 kilomètres sépare Tadoussac et Blanc-Sablon. Il s’agit d’un univers composé d’anses, de vastes plages, d’arômes salins et de forêt boréale, tourné vers les eaux de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent, qui servent de sanctuaire pour une quinzaine d’espèces de cétacés, dont la baleine bleue.
La Route bleue Natashquan/Blanc-Sablon s’adresse aux cœurs aventuriers qui veulent découvrir une région méconnue du Québec: la Basse-Côte-Nord.
À l’été 2010, Stéphane de Broucker et Guillaume Pellerin, deux finissants du Baccalauréat en plein air et tourisme d’aventure de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) ont réalisé un périple en kayak de mer de 550 kilomètres entre Natashquan et Blanc-Sablon. Ils avaient, entre autres, l’objectif de partager leur expérience avec les kayakistes qui seraient tentés de s’aventurer sur cette route nordique méconnue.
Au cours de cette Odyssée Boréale, leur exploration sur la Basse-Côte-Nord, ils ont rassemblé une banque de données et produit un rapport sous la forme de cartes annotées et de fiches descriptives.
L’Odyssée Boréale a duré un mois et a permis de produire 51 fiches détaillées des aires de repos et de campement que les deux participants ont fréquentées. Ces données contiennent les coordonnées géoréférencées, les listes des usages, des services de proximité, les contraintes d’accès, la fragilité du site, un grand nombre de photos, etc.).
Par ailleurs, 39 cartes, sur lesquelles figurent des annotations diverses, permettent de visualiser les points de ravitaillement en eau, la position des campements, les aires de repos, la faune rencontrée, les lieux et paysages mémorables, les conditions de navigation auxquelles les explorateurs ont dû faire face.
Une copie de cette documentation a été remise à la Fédération québécoise du canot et du kayak afin de contribuer au développement de la Route bleue de la Côte-Nord du Golfe. Plusieurs étapes demeurent à franchir avant d’inscrire officiellement ce tronçon comme Route bleue du Sentier maritime du Saint-Laurent. Toutefois, la FQCK est ouverte à rendre disponible cette documentation sur demande et pour des adeptes qui envisageraient avec sérieux de parcourir ce territoire.
Baie de Brador
La large baie de Brador, grande échancrure du golfe du Saint-Laurent, s’ouvre sur environ 12 km de largeur. Elle est bornée à l’ouest par la baie des Belles Amours et, à l’est, par une côte verticale de 11 km où sont implantés le hameau de Brador et le village de Lourdes-de-Blanc-Sablon. La baie de Brador renferme l’île du Bassin de même qu’un grand nombre de petites îles, de rochers, de bordures rocheuses et de hauts-fonds. Elle demeure toutefois facile d’accès par beau temps, sauf pour les navires de fort tonnage ; car, par vent du sud-ouest, elle est exposée à une grosse mer.
Deux rivières se déversent au fond de la partie est de la baie, à proximité de la falaise. Il s’agit de la rivière Brador et de sa branche orientale, la rivière Brador Est, toutes deux de quelque 10 km de longueur. À environ 8 km au nord de la baie de Brador, entre le ruisseau des Belles Amours et la frontière du Labrador terre-neuvien, se dressent les remarquables collines de Brador, appelées Brador Hills par l’amiral Bayfield sur sa carte de 1843. Elle s’étendent d’est en ouest sur à peu près 40 km et le sommet le plus élevé atteint 366 m.
En 1534, Jacques Cartier nomme Les Islettes le havre et le passage que forme la baie de Brador. Sur l’acte de concession à Louis Jolliet et à Jacques de Lalande, signé en 1678, on trouve plutôt l’inscription Anse aux Espagnols.
En 1714, l’appellation Baye de Phélypeaux lui succède sur l’acte de concession en faveur d’Augustin Le Gardeur de Courtemanche (1663-1717), mais par la suite, dans le courant du XVIIIe siècle, c’est le toponyme Brador qui s’impose définitivement.
Canton d’Archipel-de-Blanc-Sablon
Ce canton de la Côte-Nord est formé par plusieurs îles situées en front des cantons de Phélypeaux et de Brest ; les plus importantes sont l’île Greenly et l’île au Bois. Cette dernière, la plus méridionale, mesure environ 3 km de longueur sur environ 2 de largeur et ne dépasse pas 46 m d’altitude. Quant à l’île Greenly, à l’ouest de la précédente, elle possède un phare sur sa pointe sud. Le canton a été proclamé en 1907.
Voir aussi :

Blanc-Sablon. Image libre de droits.
Cap Tiennot
À environ 12 km au sud-est de Natashquan, se dresse le cap Tiennot. Cet accident du canton de Duval occupe la partie sud du mont Joli, faible élévation de sable. Le toponyme s’est d’abord appliqué à la pointe de Natashquan située à quelque 4 km à l’ouest. « Nous non-mêmes ledit cap le cap Thiennot » note Jacques Cartier dans sa Relation du voyage de 1534. Avant de le baptiser ainsi, Cartier avait fait remarquer que des Indiens provenant de la région du détroit de Belle Isle « vinrent aussi franchement à bord de nos navires comme s’ils eussent été français et qu’ils étaient au capitaine Thiennot, lequel était sur ledit cap. » Dans sa Relation du voyage de 1535-1536, cartier orthographie ce nom Cap de Tyennot, alors que dans sa Cosmographie (1544), le pilote Jean Alfonse note cette appellation Cap de Thiennot. Ce toponyme évoque un chef indien, probablement montagnais.
Canton de Natashquan
Délimité à l’est et au sud par le cours inférieur et l’embouchure de la rivière Natashquan, qui a hérité du nom de la rivière, forme une étendue criblée d’innombrables petits étangs et lacs. Dans sa partie sud se trouve la réserve indienne de Natashquan. Le toponyme, qui évoque la casse à l’ours, est l’un des plus anciennement connus de la Côte-Nord.
Municipalité de canton de Natashquan
Surtout célèbre pour avoir vu naître en 1928 le barde québécois Gilles Vigneault, cette municipalité de la Basse-Côte-Nord s’étire le long de la côte, les deux côtés de la Petite rivière Natashquan, dans le voisinage d’Aguanish et de la réserve indienne de Natashquan, à environ 120 km à l’est de Havre-Saint-Pierre. Par ailleurs, comme la plupart des localités de la région, elle demeure isolée et n’est pas encore reliée au réseau routier québécois, accessible uniquement par voie maritime ou aérienne. Le territoire reçoit les premiers Natashquanais en 1855, des Acadiens en provenance des îles de la Madeleine, plus spécifiquement de l’île du Havre Aubert. Cependant, un poste de traite y existait déjà en 1710 à l’embouchure de la rivière Natashquan, à proximité de la réserve indienne actuelle et la Compagnie de la Baie d’Hudson s’en portera acquéreur au milieu du XIXe siècle, mais l’abanodnnera vers 1914, faute de rentabilité. D’abord attribué à une mission fondée en 1855, Notre-Dame-de-Natashquan, sur la rive ouest de la Petite rivière Natashquan, sur la rive ouest de la Petite rivière Natashquan, et à un canton de la Côte-Nord créé en 1869, le nom a été transféré à la municipalité de canton érigée en 1907, laquelle marque en quelque sorte la frontière entre la Minganie, à l’ouest, et à la Basse-Côte-Nord, à l’est, jusqu’à Blanc-Sablon. Mot d’origine montagnaise, il est déjà connu au XVIIe siècle, Jolliet l’orthographiant Noutascoüan en 1684. En 1534, Jacques Cartier avait baptisé Cap Thiennot la pointe de Natashquan, patronyme d’un capitaine de navire installé à cet endroit. Le chansonnier Gilles Vigneault a récemment affirmé dans une chanson que le cap Thiennot, c’est Natashquan ! Selon une version populaire, l’endroit devrait son nom au fait qu’un ours se serait aventuré jadis dans la localité et que les villageois auraient entrepris une chasse pour le tuer. Pendant plusieurs décennies Natashquan a vécu des fruits de la mer, mais on ne dénombre désormais que fort peu de pêcheurs. Une tentative mise de l’avant par la compagnie Aconic Mining Corporation pour exploiter le sable d’acier que l’on retrouvait à cet endroit en 1955, ne s’est jamais concrétisée.
Félicitations !!! J’aimerais bien avoir plus d’informations pour réaliser ce projet .Merci ! Jean-François