Réservoir Manicouagan
Le réservoir Manicouagan est l’un des plus importants éléments de la région touristique du Manicouagan, située dans la Côte-Nord du Québec.
Le réservoir Manicouagan, ou lac Manicouagan, est formé par un énorme cratère météoritique d’une superficie totale de 1942 kilomètres, inondé suite à l’édification du barrage Daniel – Johnson sur la rivière Manicouagan.
Aujourd’hui, la profondeur moyenne du réservoir atteint 73 mètres. C’est un des plus gros réservoirs au monde. Il se trouve à une altitude de 360 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Le réservoir Manicouagan alimente les centrales hydroélectriques de Manic 5 (Daniel Johnson) et Manic 5-PA.
Au centre du réservoir Manicouagan, on peut voir l’île artificielle René-Levasseur, créée lors du remplissage du réservoir. Parfois, on nomme cet ensemble «l’œil du Québec», une appellation qui se justifie pleinement quand on regarde une carte aérienne de la zone.
Le cratère d’impact aurait été formé par un astéroïde d’environ 5 kilomètres de diamètre, tombé ici il y a 214 millions d’années. Le météorite aurait formé un cratère d’un diamètre de 100 kilomètres, puis, les millions d’années qui ont suivis, l’érosion et le dépôt de sédiments, ont ramené la taille apparente à 72 kilomètres. C’est un des plus importants cratères d’impact météoritique sur Terre. Comme dans le cas du cratère de Charlevoix, où le mont des Éboulements se trouve au centre du cratère ou astroblème, le mont Babel, d’une hauteur de 952 mètres, indique le centre du réservoir Manicouagan.
Certains scientifiques pensent que c’est l’impact de la météorite du Manicouagan qui est à l’origine d’une grande catastrophe écologique causant l’extinction de certaines espèces animales sur la Terre.
Sur le territoire du réservoir Manicouagan, se trouvent deux zones protégées, soit la Réserve écologique Louis-Babel et la Réserve de biodiversité Baie Memory.
Lac Bacouel
Situé sur la Côte-Nord, immédiatement au nord-est du lac Larocque dans lequel il se déverse et à environ 40 km au nord-ouest du réservoir Manicouagan, ce plan d’eau constitue l’une des sources de la rivière Matonipi, tributaire de la rivière aux Outardes. Commune du département de l’Oise, en France. Bacouel faisait partie, au XVIe siècle, des propriétés terriennes de Jean-François de La Rocque de Roberval (1500? – 1560), premier lieutenant général de la Nouvelle-France en 1541. La Commission de géographie a approuvé ce toponyme en 1945. Les Montagnais connaissent ce plan d’eau sous l’appellation Ishkuamitnats Shakikan, lac us les hauteurs. Variante : Petit lac aux Roches.
Canton de Manicouagan
Cette unité territoriale de la Municipalité régionale de comté de Manicouagan est bornée par les rivières Manicouagan, à l’est et aux Outardes, à l’ouest. Son territoire forme une péninsule qui avance dans le Saint-Laurent et où se trouvent la municipalité de Pointe-Lebel et l’aéroport de Baie-Comeau. Le canton a pris le nom de la rivière Manicouagan. Proclamé en 1866.
Canton Le Strat
Le canton de Le Strat, dénommé en 1956, est situé à quelque 25 km au nord-ouest du réservoir Manicouagan, dans l’arrière-pays de la Côte-Nord. Baigné par les lacs Bacouel et Laillier, il est traversé du nord au sud par la rivière Mouchalagane vers laquelle débouche la rivière Pipichicau, dans la partie nord-est de ce territoire. Joseph Le Strat (1878-1961), prêtre de la congrégation de Jésus-et-Marie, d’abord professeur au collège de Caraquet (1903-1904), fut par la suite missionnaire à l’île d’Anticosti, à rivière-Pentecôte et à Rivière Saint-Jean. En 1930, il fut nommé curé et provicaire à Havre-Saint-Pierre, siège du vicariat apostolique du Golfe Saint-Laurent.
Canton de Monrepos
Couvrant un territoire inhabité et boisé, le canton de Monrepos, dont la dénomination est officielle depuis 1958, s’étend sur la Côte-Nord a une cinquantaine de kilomètres au nord du réservoir Manicouagan. Il est arrosé notamment par la rivière de la Racine de Bouleau et baigné par plusieurs lacs et étangs dont le lac Monrepos. Son évoque la mémoire de Jacques-Joseph Guiton de Monrepos dont on ignore tout de ses origines. Il vint en Nouvelle-France en 1741, après avoir obtenu quelques mois plus tôt le poste de lieutenant général civil et criminel pour la juridiction de Montréal. Assez mal jugé en raison surtout de son attitude hautaine, Monrepos fut cependant un fonctionnaire intègre. Il demanda à se retirer dans sa famille en Guyenne dès son retour en France, en 1761. Par la suite, on sait seulement qu’il vint à Paris témoigner au procès de l’intendant Bigot, condamné au bannissement à perpétuité.
Canton de Noël
À une soixantaine de kilomètres au nord-ouest du réservoir Manicouagan, dans le territoire non organisé de Rivière-Mouchalagane, se trouve le canton inhabité de Noël, ainsi désigné depuis 1956. Marécages et lacs, la plupart encore innommés, recouvrent la quasi-totalité du canton. Le toponyme évoque Jacques Noël, explorateur et traiteur français du XVIe siècle. Neveu de Jacques Cartier qu’il aurait accompagné en 1535 et en 1541, Noël remonte le Saint-Laurent jusqu’à Hochelaga, en 1585. Deux ans plus tard, ses fils, Jean et Michel, qui sillonnent également le fleuve, perdent quatre pataches (petits navires) au cours d’une bataille entre traiteurs concurrents. En 1588, le roi Henri III accorde à Jacques Noël, qui expose un plan qui associe le commerce et la colonisation, le monopole des mines et des pelleteries, mais devant la farouche opposition des bourgeois de Saint-Malo, ce monopole est réduit aux seules mines quelques mois plus tard. Noël s’étant désisté, le projet n’eut pas de suite.
Canton de Pérusse
Voisin nord du réservoir Manicouagan, à quelque 250 km au nord-ouest de Sept-Îles, le canton de Pérusse est limité à l’ouest par la rivière Seignelay, tributaire du réservoir Manicouagan. Les monts Lelukuau, dont certains sommets atteignent 840 m, occupent le quart-sud-est de ce territoire que le lac du Météorite arrose à l’extrémité nord-est. L’appellation, choisie en 1962, commémore Joseph-Alfred Pérusse, né à Lotbinière en 1843, ordonné prêtre à Rimouski en 1868, missionnaire à la Pointe-aux-Esquimaux (Havre-Saint-Pierre), de 1868 à 1871, et à Moisie, également sur la Côte-Nord, de 1872 à 1874. L’abbé Pérusse a par la suite poursuivi son ministère dans plusieurs paroisses du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie.
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