Côte-Nord

Manicouagan

Manicouagan

Région de Manicouagan

La Manicouagan est une vaste région du Québec, située dans la Côte-Nord, qui s’étend du fjord du Saguenay jusqu’aux portes du golfe du Saint-Laurent, à Pointe-des-Monts, et du long du littoral jusqu’au réservoir Manicouagan, à l’intérieur des terres. La Manicouagan, qui constitue une des régions touristiques de la Côte-Nord, présente de grands espaces couverts de forêts et de nombreuses rivières poissonneuses.

Située près de la Baie-Comeau, à l’embouchure de la rivière Manicouagan, la péninsule du même nom s’étend sur près de 400 kilomètres carrés, soit un peu moins que l’île de Montréal. Durant le bref été, les plages sablonneuses de la péninsule, qui s’étirent sur une trentaine de kilomètres, sont fort populaires.

En Manicouagan, on peut se prélasser sur les plages et grimper sur des promontoires rocheux pour observer les baleines et les oiseaux de mer, on peut pratiquer la pêche ou la chasse et parcourir les sentiers aménagés dans des forêts immenses, faire du camping, de la plongée sous-marine, du kayak de mer, du canoë, de la motoneige, etc. Une grande partie de la Manicouagan a été désignée réserve de la biosphère par l’Unesco.

Au Parc marin du Saguenay-Saint-Laurent, on peut observer des mammifères marins à partir de la rive ou faire des sorties sur le fleuve grâce aux nombreuses croisières organisées à Tadoussac, aux Bergeronnes, aux Escoumins et à partir d’autres villages. On peut observer également les phoques qui fréquentent la côte.

C’est dans la Manicouagan que les plus imposants ouvrages hydroélectriques du Québec ont été construits, dont la centrale Daniel-Johnson (Manic-5) avec sa colossale architecture de voûtes et de contreforts. C’est la plus grande centrale à voûtes multiples au monde. Aujourd’hui, rares sont ceux qui se souviennent qu’avant les années 1960, la région ne vivait que de l’exploitation de la forêt et de la pêche, deux ressources naturelles abondantes. De nos jours, la principale source de revenus repose sur l’hydroélectricité, mais il y a quelques années, on y trouvait aussi un grand nombre de mines.

Un site très intéressant de la région est le réservoir du Manicouagan, appelé également le lac Manicouagan, constitué par un énorme cratère météoritique (ou astroblème) qui forme un cercle presque parfait, inondé suite à l’édification du barrage Daniel-Johnson sur la rivière Manicouagan. Ce réservoir a une superficie de près de 1950 kilomètres carrés et une profondeur moyenne de 73 mètres. L’île René-Levasseur occupe la partie centrale du réservoir.

Le nom de Manicouagan vient de la langue montagnaise et signifie «l’endroit où on trouve des bouleaux» (une autre version précise qu’il s’agit de l’écorce de bouleau utilisée pour faire des canoës).

La région a été immortalisée en chanson par Georges Dor dans La complainte de la Manic en 1966 :

« Si tu savais comme on s’ennuie à la Manic, Tu m’écrirais bien plus souvent à la Manicouagan … »

Mais on ne s’y ennuie plus aujourd’hui, en effet, plusieurs agences touristiques proposent des forfaits pour parcourir la Manicouagan.

Le lac Aguenier est situé à 35 kilomètres à l’est du barrage Daniel-Johnson, dans les limites du Territoire Non Organisé (TNO) de la Rivière-aux-Ouatardes. Ce lac est un élargissement de la rivière Aguenier et il se déverse dans la rivière Lemay, tributaire de la Manicouagan. Le nom de ce lac honore la mémoire de Léger Aguenier (ou Haguenier), dit Lafontaine (1624-1663). Originaire de la province française du Maine, ce cultivateur-soldat s’établit au milieu du XVIIe siècle sur une terre à Montréal. Il sera tué par les Iroquois. Ce toponymie paraît tel quel sur une carte géographique de 1944.

Barrag ed la Manicouagan

Barrage de la Manicouagan, Daniel Johnson. Le barrage Daniel Johnson domine le réseau de la Manicouagan. Photo libre de droits.

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