Kegaska

Village de Kegaska

Bâti sur la rive de deux baies et sur une île relié au continent par un pont, le village de Kegaska est sis à l’entrée ouest de la Côte-Nord, plus précisément de la Basse-Côte-Nord (région touristique de Duplessis), à 60 kilomètres (37 milles) de Natashquan.

D’une population d’environ 150 résidents, le village de Kegaska fait partie de la municipalité de Côte-Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent.

Le nom de Kegaska (on l’écrit parfois comme Kegashka, mais c’est plutôt, une façon ancienne et non officialisée) vient du mot innu quegasca. Ce mot désigne un passage facile à marée haute ou un raccourci entre la terre ferme et les îles. En fait, un certain nombre d’artéfacts archéologiques atteste d’une présence autochtone dans la région depuis des siècles.

C’est en 1831 que l’homme blanc s’y établit, au moment où la Compagnie de la Baie d’Hudson y érige un poste de pêche au saumon et de traite à l’embouchure de la rivière Kegaska. Ensuite, vers les années 1850, des familles acadiennes des Îles de la Madeleine s’établissent à Kegaska. commerciales. En 1852, les premiers résidents arrivèrent, ce sont les familles de Boudreaus, Bourgeois et Harveys. En 1855, Samuel Foreman y émigre de la Nouvelle-Écosse, suivi de quelques familles de Terre-Neuve.

La plupart des colons quittent cependant l’endroit en 1870, à cause d’une épidémie de diphtérie (ces familles s’étblissent à Betchouane, entre Baie-Johan-Beetz et Havre-Saint-Pierre). Ainsi, la plupart des familles qui forment Kegaska de nos jours, descendent de familles d’expression anglaise venues d’Anticosti à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Il s’agit des Courts, Kippens, Osbornes, Stubberts. Ainsi, le village de Kégashka, limite physique de la Basse-Côte-Nord vers l’ouest, symbolise fait partie d’une chaîne d’établissements anglophones qui s’étend jusqu’à Blanc-Sablon.

La source primaire des revenus des habitants est la pêche, notamment la pêche de crabe, de pétoncle et de homard, bien que la communauté dépendait autrefois de la morue.

On ne peut que citer Victor-Alphonse Huard (1853-1929), un prêtre et un écrivain québécois, qui nous a laissé cette description du pays qu’il a vu en 1897 : « À Kégashka commence une longue traînée d’îles, qui se continue jusque près de l’entrée du détroit de Belle-Isle. Il y en a de grandes, mais la plupart ne sont que des îlots qui se pressent sur plusieurs rangs le long de la côte et parfois jusqu’à douze ou quinze milles au large. À voir sur la carte cette poussière d’îlots accumulés vers la côte du nord, on dirait des balayures du golfe que la furie des vents du sud-ouest auraient rejetées sur son rivage. »

Quant aux attraits du village, en hiver, c’est la pêche sur la glace, la motoneige, le ski de randonnée. En été, c’est la pêche au saumon, à la truite, la pêche en mer profonde. Les promenades, l’observation de la nature, une plage d’un kilomètre de long devant le village, des excursions…

La rivière Foreman donne aux visiteurs une excellente opportunité de pratiquer et apprécier la pêche à la mouche. Des sentiers pédestres recouverts de coquillages en poussière et de sable blanc accrochent le regard des visiteurs.

Fait historique : En 1976, un gros navire de cargaison des Iles de la Madeleine, le Brion, frappe un écueil et coule à un kilomètre de Kegaska. Le naufrage du Brion fait l’objet d’un petit site historique aménagé dans le village.

En 2013, une route a été complétée pour relier la communauté de Natasquan à Kegaska. Les travaux ont été réalisés par l’entreprise Construction Atik dans les délais et dans les budgets prévus.

Golfe de Minganie. Image libre de droits.

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