Côte-Nord

Les Îles Pèlerins

Les Îles Pèlerins

Les Îles Pèlerins

L’archipel des îles Pèlerins se trouve sur le fleuve Saint-Laurent, à une douzaine de kilomètres au sud-ouest de la Pointe de la Rivière-du-Loup, presque en face de Saint-André de Kamouraska, sur la Côte-Nord.

Le groupe des Îles Pèlerins est composé de cinq îles : Le Gros Pèlerin, Le Petit Pèlerin, Le long Pèlerin, Le Pèlerin du jardin et Le Pèlerin du milieu. L’archipel s’étire sur plus de sept kilomètres. En observant ces îles de loin, on a du mal à les imaginer grouillantes de vie. Pourtant, la colonie de petits pingouins des îles Pèlerins est la plus importante de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent.

  • L’île du Gros Pèlerin est située à l’est. Cette île est composée d’une roche grise couverte de gazon. Elle présente de nombreuses collines d’une hauteur de près de 70 mètres et un phare y est installé.
  • L’Île Pèlerin du milieu est assez peu boisée et elle culmine à environ 55 mètres.

Ces îles sont remarquables par le curieux effet de mirage qu’elles produisent certains étés et qui est fort admiré des marins et des voyageurs. L’amiral Bayfield a décrit ces mirages qu’il a spécialement étudié dans ces parages. Le Dr. William Kelly a publié à ce sujet des articles publiés par la Société Historique de Québec dans les années 1930. Le docteur Kelly a démontré que le mirage est le résultat du contact entre un air plutôt chaud avec la surface froide de l’eau. En effet, c’est surtout durant les mois de juillet et d’août que le phénomène se produit.

Historiquement, les Îles Pèlerins furent concédées le 11 mai 1697 par le gouverneur Frontenac à Jean-Baptiste-François Deschamps de la Bouteillerie, et aux sieurs Etienne Laudron et Louis de Niort pour y organiser la pêche et la chasse aux loups marins. En effet, à l’époque les loups marins abondaient dans ces parages.

Les Pèlerins constituent des blocs massifs formés de quartzites. Le côté nord-ouest des trois îles est coupé à pic, rendant l’accès impossible. Les rochers sont fendus et troués en tous sens, offrant ainsi aux habitants ailés des abris à peu près inviolables.

La rive sud-est est plus basse et permet aux arbres d’atteindre une certaine hauteur donnant ainsi l’hospitalité aux petits oiseaux. Les rochers exposés aux vents sont en partie couverts de mousses, de genévriers, de canneberges et d’autres arbustes. Les arbres, tels que bouleaux, mélèzes, sapins, épinettes, croissent du côté sud-est. Il est inutile d’ajouter que ces arbres n’atteignent jamais une grande hauteur car les vents balayent continuellement tout ce qui peut favoriser leur croissance. Les oiseaux aquatiques qui y nichent sont le guillemot noir, vulgairement nommé pigeon de mer, le pingouin ordinaire nommé aussi godes, le goéland argenté, l’eider d’Amérique ou moyac/moniac, et le cormoran à aigrettes.

Les îles Pèlerins abritent encore bien d’autres oiseaux tels que le plongeon à collier, la sterne commune, le harle d’Amérique, le canard noir, la sarcelle, la macreuse veloutée, la maubèche, le grand héron bleu, le héron de nuit, le morillon à tête noire et une vingtaine d’autres espèces d’oiseaux de passage.

L’archipel Les Pèlerins est un site préservé et aucun débarquement n’y est permis.

Historique des îles Pèlerins

Les Pèlerins émergent du Saint-Laurent à 3 km de la rive, face à Saint-André de Kamouraska. Les cinq îles de ce groupe sont, avec la mention d’altitude de leur point le point le plus élevé : Le Gros Pèlerin (70 m), le Pèlerin du Milieu (50 m), le Pèlerin du Jardin (30 m), le Long Pèlerin (35 m) et le Petit Pèlerin (27 m). Ces toponymes présentent un caractère descriptif, à l’exception de l’île du Pèlerin du Jardin qui relèverait d’une analogie ; en effet, il s’agit d’un îlot rocailleux sur lequel poussent des pins gris isolés donnant l’impression, au loin, d’un vaste jardin. Les îles ont été concédées le 11 mai 1697 par le gouverneur Frontenac à Jean-Baptiste-François Deschamps de La Bouteillerie, ainsi qu’à Étienne Laudron et à Louis de Niort, pour y créer un établissement de pêche et de chasse au loup marin.

Les procès-verbaux de Mathieu-Benoît Collet, procureur général du roi au Conseil supérieur de Québec, indiquent, en 1721, l’isle des Pèlerins. Le capitaine Richard Testu de la Richardière mentionne, en 1735, « Dans les Pèlerins », tandis que Nicolas Bellin inscrit îlets de Pèlerins sur la carte de 1744.

L’origine et la signification de ce nom demeurent floues. D’après Pierre-Georges Roy, ces îles auraient été ainsi nommées parce qu’à certaines heures du jour, des mirages leur donnent l’apparence de pèlerins vêtus de cagoules et qui marchent péniblement.

Au début du XIXe siècle, l’hydrographe Henry Wolsey Bayfield décrit ces mirages qu’il croit être le résultat du contact de l’air chaud avec la surface froide de l’eau, phénomène qui se produit surtout en juillet et en août.

« L’Inventaire toponymique des îles du Saint-Laurent situées entre Orléans et Anticosti (1964) signale que les sources orales proposent quatre autres explications.

Parmi celles-ci, deux ont trait à des groupes de pèlerins accompagnés de curés qui, voulant se rendre à Saint-Anne-de-Beaupré, se seraient échoués sur ces îles. Le premier groupe, des paroissiens, partait de Kamouraska et le second, des Micmacs, probablement de la Gaspésie. Une autre source avance qu’un dénommé Pellerin de la Côte-Nord aurait épousé une demoiselle de Kamouraska et aurait donné son nom à ces îles. Enfin, ce toponyme évoquerait la présence probable, autrefois, de faucons pèlerins dans l’archipel. Par ailleurs, une multitude d’oiseaux nidifient sur ces îles, qui sont, depuis 1984, administrées par la Société de conservation de l’archipel des Pèlerins. Cette corporation, mise sur pied par la Société Duvetnor, organise des excursions en bateau autour des îles.

St.Laurent

Vue sur le Saint-Laurent à la hauteur de la Mauricie. Un moment de réflexion devant le fleuve qu’on a appelé le Grand Boulevard du pays. Photo de GrandQuebec.com.

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