
Histoire de la Côte-Nord
Au XVIIe siècle, la Haute Côte–Nord est englobée dans le ainsi appelé « Domaine du Roy », un territoire qui couvre également le Saguenay et le Lac Saint–Jean.
Cependant, contrairement à Saguenay, la Haute–Côte-Nord est vouée au seul commerce de la fourrure.
Des colons n’y sont pas admis et seuls les missionnaires peuvent établir leurs missions..
Des marchands des fourrures ouvrent un nombre des postes de traite aux Escoumins, à Godbout et à Sept–Îles.
La partie de la Basse–Côte-Nord, au nord-est de la rivière Moisie est partagée en seigneuries. L’immense île d’Anticosti et la Minganie sont attribuées à Louis Jolliet, l’explorateur du Mississippi. De Courtemanche devient pour sa part le propriétaire de la Basse–Côte, fréquentée par les Inuits.
Après la Conquête, de nouveaux concessionnaires apparaissent et le territoire de la Minganie revient à la Compagnie de la Baie d’Hudson qui a le monopole du commerce des fourrures, de la pêche au saumon et de la chasse au phoque.
Plus tard, en 1821, le Domaine du Roy passe à sa juridiction.
En 1842, William Price – un industriel qui s’occupe d’exploitations forestières – arrive à convaincre le gouvernement de briser le monopole de la Compagnie de la Baie d’Hudson sur le Domaine. À partir du moment, les premiers colons commencent à s’installer entre Tadoussac et Portneuf. La traite des fourrures est désormais répartie entre plusieurs compagnies.
L’ouverture du territoire attire des Madelinots et des Acadiens des îles-de-la-Madeleine et de la Baie des Chaleurs. Plusieurs d’entre eux s’établissent à Natashquan, à Mingan et à la pointe des Esquimaux, qui devient Havre-Saint-Pierre en 1924. Cependant, c’est l’arrivée des immigrants de la Terre-Neuve à la fin du XIXe siècle qui fait de la Basse–Côte-Nord un domaine essentiellement anglophone.
La pêche à la morue devient l’activité principale, des villages sont fondée dans les anses les plus propices pour la pêche. Plus tard, dans les années 1940, le besoin croissant pour la pâté à papier des journaux américains permet de développer les villes de Clarke-City et de Baie-Comeau.
Au même temps, de grandes mines et des barrage hydroélectriques, dont la célèbre Manic-5 font transformer Sept-Îles, Pointe-Noire et Port-Cartier en grands centres portuaires qui approvisionnent en minerai de fer l’Europe et l’Asie.
Anse aux Basques
L’anse aux Basques se trouve sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, à environ 4 km en amont du centre de la municipalité des Escoumins et à 12 km en aval de celle de Grandes-Bergeronnes. La station de pilotage de la Corporation des pilotes du bas-Saint-Laurent occupe la partie nord de l’anse ; un quai de plus de 60 mètres de longueur, abrité par une aile perpendiculaire de 17 m, permet l’embarquement, grâce à une passerelle réglable, ç bord du bateau pilote. Cette appellation descriptive témoigne de la présence des Basques dans le Saint-Laurent, notamment à l’embouchure du Saguenay. Ils y pratiquaient surtout la pêche à la baleine, dont ils réduisaient la graisse en huile en la faisant bouillir. Lors d’une escale à l’embouchure de la rivière des Escoumins en 1603, Samuel de Champlain relate, dans ses récits de voyage, la présence du « … lieu où les Basques font la chasse à la baleine ». Le toponyme Basque Cove paraît sur la carte de H.W. Bayfield de 1837. Variantes : Anse Duberger ; Anse Dufour ; Anse du Pilote.
Lire aussi :
- Plans d’eau de la Côte-Nord
- Cantons de la région de la Côte-Nord
- Montagnes et collines de la Côte-Nord

Carte géographique dressée par Samuel de Champlain, poste de traite de Tadoussac, premier établissement permanent français sur le territoire du Québec. Image libre de droit.
Mon petit-cousin généalogique Jorge Tondreau, de Santiago, au Chili, m’a demandé l’origine du mot »Anticosti » (Île…). Pouvez-vous nous aider ? Merci !
Voici ce que nous avons trouvé :
Site Web de la Commission de toponymie du Québec :
http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/toposweb/fiche.aspx?no_seq=177366 : … Le nom du lieu apparaît tôt dans l’histoire, vers 1586, dans le Grand Insulaire d’André Thevet : « les sauvages nomment Naticousti », sur une carte de 1600 du Hollandais Heylyn (Anticostie) et chez Champlain sur des cartes dressées en 1612 et 1613 (Anticosti et Anticosty). (Source : Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d’un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d’un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.)
Cependant, selon le site Web Comettant – http://www.comettant.com/biblioth%C3%A8que/damase-potvin-anticosti/page-2, on lit: Le nom serait plutôt d’origine espagnole que de provenance indienne. Car il est très probable que l’île reçut ce nom avant Jacques Cartier et qu’il lui fut donné par les Espagnols et les Basques qui firent la pêche dans ces parages avant l’arrivée du découvreur. Et « Anticosti » serait un mot composé espagnol: « Ante » – avant, et « Costa » – côte: Avant la Côte…
Eh, oui, il se peut, ce sont les pêcheurs espagnols qui ont donné le nom à l’île.