Village de Gallix
Situé à l’embouchure de la rivière Sainte-Marguerite qui se jette dans le fleuve, le village de Gallix est une ancienne municipalité fusionnée depuis le 12 février 2003 à la ville de Sept-Îles.
Les premiers habitants s’installent à Gallix depuis 1936, mais en juillet 1955, un terrible feu de forêt rase une bonne partie du village. Sa population se réfugie alors dans les villes environnantes et le village se renaît des cèdres…
Le nom de Gallix honore le père eudiste Joseph Gallix (1877-1942), missionnaire sur la Côte-Nord de 1903 à sa mort. Le nom de ce missionnaire français, curé de Natashquan et de Clarke City, a d’abord été attribué au bureau de poste, établi en 1936, puis à la paroisse de Sainte-Marguerite-de-Gallix, érigée canoniquement en 1967.
En 1966, l’érosion menaçante oblige la communauté à déménager toutes les maisons. À quelques kilomètres du village, le hameau de Gallix-sur-Mer a été créé vers 1970 lorsque les résidents du village y ont construit des chalets sur le bord du fleuve.
La municipalité de Gallix a été constituée civilement en 1972. En 1986, la Commission de Toponymie du Québec reconnaît le gentilé Gallixoise et Gallixois.
Au cœur de Gallix se situe le mont Trouble (hauteur 205 mètres, dénivellation 185 mètres), avec sa station récréotouristique Gallix, une entreprise œuvrant dans le domaine des sports de glisse. Les principales activités offertes sont le ski alpin, la planche à neige, le patin à glace, le télémark, la raquette et la glissade en tube. Cette station compte plus d’une vingtaine de pistes et sous-bois.
Le village est situé dans la région touristique de Duplessis à environ 825 km de Montréal et 600 km de Québec.
Le Centre nature de Gallix est un petit zoo où les tous petits et les adultes peuvent admirer de nombreux animaux qui vivent au Québec comme le renard, l’ours noir, le loup gris, le lynx, le cerf de Virginie, le porc-épic d’Amérique, le raton laveur, la martre d’Amérique, l’orignal. Au total, le centre loge plus de 25 espèces d’animaux de la ferme et sauvages. On peut même nourrir certains animaux.
Il est possible de prolonger votre séjour à Gallix en louant un chalet et profitez des rivières pour pêcher en famille.
Lac Eugène-Rouillard
Ce lac d’une longueur de 3,2 km et d’une largeur très variable mais inférieure à 1 km est situé dans la réserve faunique de Sept-Îles-Port-Cartier, à 90 km au nord-ouest de Sept-Îles. Entouré par un relief assez vigoureux et à une altitude de 381 mètres, ce plan d’eau est dominé par des sommets qui atteignent 548 mètres d’altitude et se déverse dans la rivière Schmon vers l’ouest par le ruisseau Sinueux.
Eugène Rouillard (1851-1926), dont la mémoire est évoquée depuis 1989 par ce toponyme, est né à Québec. Formé à l’École de droit de l’Université Laval, il pratique d’abord le notariat, puis se dirige très tôt vers le journalisme auquel il consacrera ses talents pendant plusieurs années. Il sera successivement rédacteur en chef au Nouvelliste (1876-1886) dont il fut également copropriétaire, rédacteur au Canadien (1886-1889), rédacteur en chef à l’Événement (1889-1891), éditeur et secrétaire général à la rédaction du Matin (1892). Parallèlement au journalisme, il occupe un poste d’examinateur à la fonction publique fédérale de 1882 à 1893 et devient, en 1894, inspecteur des agences des terres et des bois de la Couronne de la province de Québec.
Ce travail sur le terrain lui ouvrit de nouveaux horizons et il se dirigea désormais vers la géographie et la toponymie après qu’il eue été un membre fondateur de la Société du parler français au Canada, en 1902. Principal artisan du second début de la Société de géographie de Québec (1907), fondée en 1877, il sera le directeur du Bulletin de cette société, de 1908 à 1925, et deviendra le président fondateur, en 1912, de la Commission de géographie du Québec dont il assumera la présidence puis le secrétariat jusqu’en 1920. Celle-ci suivait de quinze ans la fondation de la Commission de géographie du Canada où Rouillard avait représenté le Québec (1912) a publié plusieurs ouvrages parmi lesquels il faut citer : Noms géographiques de la Province de Québec et des Provinces Maritimes empruntés aux langues sauvages (1906), La Côte Nord du Saint-Laurent et le Labrador canadien (1908) et le Dictionnaire des rivières et lacs de la province de Québec (1914). Au nombre de ses très nombreux articles portant sur les noms de lieux, il a écrit L’invasion des noms sauvages (1909) qui est resté célébré.
Rivière Brochu
Petit tributaire du Saint-Laurent, la rivière Brochu arrose le territoire du village de Gallix entre Sept-Îles et Port-Cartier. Prenant sa source principale dans le lac Derenom, elle coule en direction sud-est sur environ 20 km. À son embouchure où est implanté le hameau de Rivière-Brochu, elle reçoit les eaux des rivières Brochu Est et Ouest. La rivière Brochu a ainsi été nommée en l’honneur de Pierre Brochu, natif de la rive sud du fleuve et venu sur la Côte-Nord pour y tenter fortune. En 1848, il épouse Esther Saint-Laurent, à Sainte-Luce, près de Rimouski. En 1855, il s’installe d’abord dans la péninsule de Manicouagan puis, quatre ans plus tard, s’établit aux alentours de la rivière qui porte aujourd’hui son nom. Brochu a été l’un des premiers résidents non autochtones de Sept-Îles, en 1865 ; une rue de cette ville rappelle d’ailleurs sa mémoire.