Placements et fonds de placement

Placements et fonds de placement au Québec

Le placement est le fait de déposer pendant une certaine durée un montant d’argent dans une opération financière dans le but d’avoir un gain. Il s’agit de choisir parmi un ensemble de produits celui qui sera le plus adapté aux attentes de l’investisseur. Cette somme d’argent est arbitrée en fonction du risque associé à la liquidité du capital et du rendement du produit sur lequel le placement s’investit. Bref, la notion de placement comporte un espoir de rentabilité (gain) couplé à une prise de risque.

Le placement peut être effectué pour des durées courtes dans des produits bancaires ou financiers liquides et peu risqués ou au contraire pour des durées longues donc souvent moins liquide comme peut l’être un placement dans l’immobilier.

Au niveau de la finance des particuliers, ce terme est plus utilisé que celui d’« investissement ». En fonction des appétences de l’investisseur au risque, son placement peut aussi être envisagé dans des actifs financiers beaucoup plus risqués (actions, options, etc.).

La notion de placement comparée à celle de spéculation, comporte une connotation de risque plus modéré ou maîtrisable. Par contre, la rentabilité, au sens d’espérance mathématique de gain, sera également plus modérée.

Le plus souvent, les placements consistent en dépôts, confiés à un organisme financier, en charge de les faire fructifier (banque ou compagnie financière), achats d’actifs financiers (actions, obligations) ou immobiliers ; plans de placement, nécessitant des versements successifs périodiques, etc. Mais cette liste est loin d’être exclusive, parce que beaucoup d’autres opérations financières peuvent être tout autant considérés et utilisés comme des placements.

Revenues
Ce qu’on pourrait acquérir avec les revenus des fonds de placement. Photo : GrandQuebec.com.

Pourquoi investir dans les fonds de placement ?

Voici un bon conseil que nous donne M. Robert T. Kiyosaki sur les raisons qu’on devrait prendre en considération :

La classe moyenne se retrouve constamment au beau milieu de problèmes financiers. Le principal revenu de ces gens provient de leur salaire et quand celui-ci augmente, leurs taxes augmentent aussi. Leurs dépenses ont tendance à croitre dans la même proportion que leurs augmentations de salaire. De là, les mots foire d’empoigne ou l’engrenage. Ils considèrent que leur maison est leur principal actif au lieu d’investir dans des actifs qui génèrent des revenus.

Le scénario très courant consiste à considérer votre maison comme un investissement, et la conception de la vie très répandue selon laquelle une augmentation de salaire signifie que vous pouvez acheter une plus grande maison ou dépenser davantage, – voilà les fondements de notre société d’aujourd’hui, laquelle est criblée de dettes. Ce processus d’accroissement des dépenses fait basculer les familles dans des dettes plus importantes encore et dans une incertidtude financière plus grande, et cela même si ces gens obtiennent régulièrement de l’avancement et des augmentations de salaire au travail. C’est un mode de vie qui comporte de hauts risques, occasionnés par une éducation financière médiocre.

La perte massive d’emplois lors des crises, à cause de la réduction des effectifs des entreprises, a mis en évidence à quel point la classe moyenne est vraiment chancelante sur le plan financier. Soudainement, les régimes de retraite des entreprises sont remplacés par des programmes gouvernementaux beaucoup moins alléchants. La sécurité sociale éprouve manifestement certains problèmes et ne peut pas être considérées comme une solution en prévision de la retraite. La panique s’est installée chez la classe moyenne.

Aujourd’hui, pourtant, on constate avec joie que plusieurs des gens de la classe moyenne ont su identifier ces problèmes et qu’ils ont commencé à acheter des fonds communs de placement. Cet accroissement d’investissements est en grande partie responsable de l’extraordinaire reprise que nous avons connue à la Bourse. Aujourd’hui, on crée de plus en plus de fonds communs de placement pour répondre à la demande de la classe moyenne.

Les fonds communs de placement sont populaires parce qu’ils représentent la sécurité. Les acheteurs moyens de fonds communs de placement sont très occupés à travailler pour payer leurs taxes et leurs hypothèques, pour rembourser leurs cartes de crédit et ils sont très absorbés à économiser pour défrayer les études de leurs enfants. Ils n’ont donc pas le temps d’étudier pour apprendre comment investir. Ils doivent se fier aux connaissances financières du gestionnaire d’un fonds commun de placement. De plus, étant donné que les fonds communs de placement comprennent différents types d’investissements, ils ont l’impression que leur argent est davantage en sécurité car le portefeuille de leurs placements est diversifié.

Ce groupe de gens instruits de la classe moyenne souscrit au dogme de la « diversification » prôné par les courtiers de fonds communs de placement et par les planificateurs financiers. Jouez selon les règles et ne prenez aucun risque.

La véritable tragédie est celle-ci : l’absence d’une éducation financière, très tôt dans la vie, crée un risque que la majorité de la classe moyenne doit affronter. La raison pourquoi ils ne peuvent pas prendre de risques est que leur situation financière est au mieux précaire. Leurs bilans ne sont pas équilibrés. Ils sont criblés de dettes et ne possèdent aucun véritable actif qui pourrait générer des revenus. D’une manière typique, leur seule source de revenus provient de leur salaire. Leur gagne-pain dépend entièrement de leur employeur.

(Père Riche Père Pauvre, version française de Rich Dad, Poor Dad, par Robert T. Kiyosaki et Sharon L. Lechter, traduccion Jean-Pierre Manseau. Éditions Un monde différent, 2000. Pages 99-100).

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