Conseils pratiques

Attention à la boisson dans le temps des fêtes

Attention à la boisson dans le temps des fêtes

Attention à la boisson dans le temps des fêtes (un appel qui nous vient du décembre 1929) 

Il convient d’être très prudent et de refuser les libations qu’on nous offre lorsqu’on prévoit qu’on aura à conduire une automobile. – Ceux qui savent ne pas pouvoir se conduire doivent se garder de conduire

Le « Petit Coup » est trop souvent dangereux

En décembre, nous entrons dans ce qu’il est convenu d’appeler « le temps des Fêtes ». On célèbre un peu partout la Noël et le Nouvel An. C’est l’occasion de nombreuses libations qui accompagnent les visites aux amis.

Il ne serait pas inutile de rappeler à ceux qui se servent de leur automobile pendant le temps des Fêtes d’être extrêmement prudents s’ils ne veulent pas aller célébrer derrière les barreaux de quelque noire cellule. Pendant ce temps-là, comme en tout temps de l’année d’ailleurs, il est défendu de conduire une automobile pour ceux qui sont sous l’influence de liqueurs alcooliques. On part en automobile pour faire une simple visite. On accepte un « petit coup », puis un autre, quelquefois trois, de sorte qu’en revenant on est passablement gris. Le plus minime accident à ce moment-là peut avoir des conséquences fort graves. Une autre automobile vient heurter la vôtre, un constable survient qui constate votre état et vous conduit au poste de police sans plus. Il en résulte de bien tristes fêtes.

Il existe un moyen bien simple d’éviter ces danger lorsqu’on n’a pas le courage de refuser « le petit coup ». C’est de ne pas se servir de son automobile. Lorsqu’on prévoit ne pas être capable de se conduire, la prudence la plus élémentaire recommande… de ne pas conduire.

La police a eu des ordres sévères de redoubler de surveillance pendant le temps des fêtes et de conduire au poste impitoyablement tout citoyen pris à conduire alors qu’il est sous l’influence de la boisson.

Parce que c’est le temps des Fêtes, ce n’est pas une excuse pour violer la loi qui, très sévère sur ce point, prévoit un minimum de sept jours d’emprisonnement pour celui qui est pris à conduire en état d’ivresse. Il est mieux de prévoir dès maintenant les conséquences de ses actes afin de s’éviter des désagréments.

Il convient d’ajouter que le nombre des accidents a plus que doublé en ces derniers temps. Il suffit d’observer un peu ce qui se passe dans la rue pour constater combien les accidents sont fréquents. Les tamponnements se produisent par douzaines chaque jour et, s’ils ne sont pas graves, ils sont tout de même suffisants pour attirer l’attention des constables et les obliger à constater si l’un des conducteurs impliqués dans ces accidents n’est pas sous l’influence de la boisson.

Les rues sont extrêmement dangereuses de ce temps-ci. Dès que la neige se dépose sur l’asphalte, il en résulte une surface très glissante où les automobiles deviennent souvent incontrôlables. Dans ces conditions-là, si le conducteur est éméché, il n’est pas surprenant qu’il se produise un accident.

Redoublons donc de prudence à ce temps-ci de l’année. Il n’est pas défendu de se réjouir, d’accepter même les libations qu’on nous offre, mais il faut le faire en gardant toujours une marge de sécurité plus que suffisante pour se couvrir, le cas échéant. Ce n’est pas lorsqu’on est rendu au poste de police avec la perspective d’avoir à répondre à une accusation d’avoir conduit en état d’ivresse qu’il est temps de gémir sur les conséquences de ses abus. C’est avant qu’il faut y penser, les prévoir et les éviter.

Augmentation de la production d’autos

L’industrie automobile des États-Unis a produit durant les huit premiers mois de l’année courante (pour 1929) 4,443,350 automobiles dont 3,831, 045 étaient de tourisme et 012,505 des camions, alors que durant la même période de l’année 1928, la production était de 2,230,304 automobiles soit 2,857,030 de tourisme et 378,734 camions. Ces chiffres montrent une augmentation pour la période de janvier à août 1929 de 1.203,980 automobiles.

L’exportation pendant les sept premiers mois de l’année J929, comprenait 715,134 automobiles (488,178 de tourisme et 220,850 camions – soit 18.2 pour cent de la production totale. Durant la même époque de l’année passée, 482,732 automobiles (380,453 de tourisme et 102,279 camions) soit 17.0 pour cent de la production, avaient été exportée».

Automobilisme : Pour éviter les ennuis en hiver

Oshawa, Ontario, 20 décembre 1929 – Pour plusieurs automobilistes, la conduite en temps froid et le démarrage difficile sont synonymes.

Il est vrai qu’un moteur ne démarre pas aussi facilement en hiver qu’en été, mais selon ce que disent les ingénieurs de la compagnie Chevrolet, un peu d’attention de la part des chauffeurs fera que cette difficulté sera de beaucoup éliminée.

Depuis l’apparition des chars Chevrolet, il y a plus de 18 ans, les ingénieurs de la compagnie ont été à l’étude pour faciliter le démarrage.

Faisant usage de la «chambre à froid» de la General Motors et travaillant pendant des centaines de jours à une température de zéro degré, les techniciens se sont attaqués au problème du moteur en temps froid.

En considérant le cas d’un char dont le démarrage est difficile, en temps froid, les ingénieurs de la compagnie Chevrolet disent qu’un char en bon état donnera satisfaction sous tous rapports incluant le démarrage, alors qu’un char dans un mauvais ajustement sera défectueux sous différents rapports.

Les principales parties qui ont rapport au démarrage dans un moteur sont: les batteries, le carburateur, les bougies d’allumage, les systèmes d’allumage et les soupapes.

Comme l’efficacité des batteries est matériellement réduite en temps froid, l’on devra leur porter une grande attention. Si le système électrique est faible, la combustion complète ne peut être obtenue. Alors, avant le commencement de l’hiver, il sera bon de faire examiner par des experts, les batteries, les bougies et tout le système d’allumage en général.

Le carburateur doit être ajusté proprement pour l’hiver et le diffuseur et les manettes de contrôle mis en bonnes connexions.

Les bougies d’allumage sont équipées de deux électrodes de telle sorte que le courant électrique peut sauter pour ainsi dire de l’une à l’autre. En faisant ce saut l’étincelle se produit. C’est cette étincelle qui produit l’allumage du mélange d’essence et d’air dans la chambre de combustion. L’espace entre les électrodes affecte l’étincelle. Il sera donc bien bon de faire inspecter cet espace afin qu’il soit comme il doit être.

En plus les bougies doivent être propres et les fils y être fermement attachés. SI les bougies ont été en usage pendant plus de 10,000 milles, elles devront être remplacées.

Le système d’allumage incluant tous lés fils doit être inspecté au commencement de l’hiver et une grande attention doit être portée au distributeur et aux points de contact.

Si les soupapes ne sont pas en bonne condition, il se produit des fuites et la combustion est incomplète, ce qui empêche le démarrage et tend à ruiner les bougies.

En faisant attention à ces remarques, la difficulté du démarrage, cet hiver, sera éliminée et par conséquent vous ne serez pas fatigué ni énervé.

(Texte publié le 21 décembre 1929).

Automobile Morgan des années 1930. Photo de Boris Le Balozh.

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