La modération a bien meilleur goût
Mythe : Je ne bois pas souvent : je peux bien faire le party pendant les fêtes !
Réalité : Boire de manière excessive, ne serait-ce qu’une fois de temps à autre, cause des dégâts au corps humain, même si l’on ne s’en aperçoit pas.
Mythe : L’alcool donne de l’énergie : je vais pouvoir fêter toute la nuit
Réalité : En fait, c’est le contraire. Il s’agit d’un neurodépresseur qui ralentit vos capacités de penser, de parler et de bouger. L’alcool modifie progressivement la perception, la coordination et le jugement bien avant que ne se manifestent des signes d’enivrement.
Mythe : On mange tellement pendant les fêtes, ça ralentit l’ivresse
Réalité : On atteint l’état d’ivresse trois fois plus vite si notre estomac est vide. À jeun, l’alcool passe rapidement dans l’intestin, puis dans le sang et le cerveau. Une consommation standard est absorbée au bout de 20 à 30 minutes. Et le fait de manger après avoir bu n’y changera rien puisque l’alcool est déjà dans le réseau sanguin.
Le processus est toutefois différent si l’on mange avant ou pendant la prise d’alcool, car la nourriture dans l’estomac fait tampon en absorbant une certaine quantité d’alcool, ce qui ralentit la vitesse à laquelle il passe dans le sang. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard que l’on sert des amuse-gueules avec les consommations alcooliques. Manger ne réduit pas le taux d’alcoolémie. Ça ne fait que retarder l’absorption de l’alcool. Par conséquent, même un festin ne nous empêchera pas de nous enivrer si l’on boit trop…
Mythe : Attention de ne pas mettre d’alcool dans les plats, il y aura des enfants au réveillon.
Réalité : Il y a plusieurs théories à ce sujet. Mais celle qui semble prédominer c’est celle qui veut que si on ajoute l’alcool avant, la chaleur de la cuisson fait évaporer pratiquement tout l’alcool pourvu que la cuisson dure au moins 2h30. Seul son goût subtil reste. Surtout si, au départ, la quantité d’alcool versée est minime. Il n’y a par conséquent pas de risque de nous enivrer – ou d’enivrer nos invités – en ajoutant un peu d’alcool à nos préparations chaudes. Pas de contre-indications non plus avec les médicaments. Mais attention : il est préférable de ne pas servir ces plats à des personnes alcooliques, en sevrage ou à de jeunes enfants.
Mythe : Un p’tit coup, ça réchauffe !
Réalité : L’alcool a l’effet contraire : il dilate les vaisseaux sanguins, d’où la sensation de chaleur. Mais cette dilatation permet également à la chaleur de s’échapper rapidement, ce qui provoque une baisse de la température corporelle. Combiné au fait que l’alcool engourdit les sens – on sent moins le froid sur la peau –, ce phénomène augmente le risque d’engelures et d’hypothermie.
Mythe : Femmes ou hommes, pour l’alcool c’est pareil
Réalité : Même à taille et à poids égaux, une femme qui boit la même quantité d’alcool qu’un homme aura un niveau d’alcoolémie plus élevé et, par conséquent, en ressentira davantage les effets.
Ce phénomène s’explique par le fait que le corps féminin contient moins de liquides corporels et plus de tissus adipeux (graisse) que de muscles. Question de métabolisme. Or, l’alcool se répand plus facilement dans les muscles que dans les gras en raison de leur teneur en eau plus élevée, ce qui lui permet de se diluer plus vite.
Mythe : Quand on a l’habitude de boire, l’alcool nous rentre moins dedans.
Réalité : Ceux qui boivent souvent ressentent moins les effets physiques de l’alcool, ou ont développé des mécanismes pour camoufler les effets de l’alcool. Mais la quantité d’alcool dans le sang n’est pas réduite pour autant. Le risque d’avoir les facultés affaiblies et les autres conséquences néfastes est toujours présent si l’on boit trop.
Mythe : Seule la bière donne une bedaine de bière.
Réalité : Les calories des boissons alcoolisées proviennent de l’alcool, des sucres et des mixer ajoutés. Chaque gramme d’alcool fournit 7 calories.
Mythe : Mon onc’ Arthur est costaud, il peut boire comme un tonneau !
Réalité : Toute autre chose étant égale, l’effet de l’alcool est proportionnel à la quantité de liquide et de gras dans l’organisme.
Aussi, à quantité égale d’alcool consommée, l’alcoolémie des femmes sera supérieure à celle des hommes car leur corps contient un plus grand pourcentage de gras et un moindre pourcentage d’eau.
Aussi, plus le poids d’une personne est élevé, plus son volume d’eau et de sang est élevé, et plus l’alcool est dilué. Elle s’enivre donc plus lentement.
Mythe : Moi je m’en tiens au vin, je m’enivre moins vite qu’avec les spiritueux ou la bière.
Réalité : Il y a autant d’alcool dans un verre de bière (340 ml / 12 oz à 5 %) que dans un verre de vin (140 ml / 5 oz à 12 %) ou de spiritueux (45 ml / 1,5 oz à 40 %). C’est ce qu’on appelle un verre standard.
Mythe : La gueule de bois arrive quand on mélange rouge/blanc/bière/…
Réalité : Faux! La gueule de bois vient surtout de la déshydratation. En prenant un verre d’eau pour chaque consommation alcoolique, on prévient la déshydratation en maintenant un bon niveau d’eau dans l’organisme. On étanche également notre soif, tout en espaçant les consommations d’alcool. Enfin, on permet au foie de mieux métaboliser l’alcool absorbé. C’est une super habitude !
Mythe : Prendre un café / une douche froide / une boisson énergisante / faire de l’exercice aide à dégriser
Réalité : C’est le foie qui s’occupe de l’élimination de l’alcool à 90%. Un café noir ne dégrise personne, il ne fait que masquer les effets de l’alcool. La caféine stimule et donne l’impression d’être plus alerte et éveillé en plus d’augmenter la déshydratation. Mais elle n’a aucun pouvoir sur le taux d’alcoolémie. Les effets de l’alcool sont toujours présents et la capacité de conduire demeure hypothéquée. Seul le temps permet au foie d’éliminer l’alcool.
Mythe : On a un conducteur désigné : on peut boire autant qu’on veut !
Réalité : Le foie et le reste du corps ne tiennent pas compte de qui conduit; il a ses limites. Les limites de consommations restent les mêmes. Il est vrai que chacun peut boire autant qu’il veut, mais ça n’en fait pas une bonne chose.
Sources des infos : educalcool.qc.ca.
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