Saint-Nicolas

Ancienne municipalité de Saint-Nicolas

Saint-Nicolas fait aujourd’hui partie de la ville de Lévis, mais jusqu’au 1er janvier 2002, c’était une municipalité de la région administrative de Chaudière-Appalaches, désignée par l’appellation officielle Bernières-Saint-Nicolas.

C’est depuis 2002 que a ville de Saint-Nicolas a été intégrée à la nouvelle ville de Lévis et désigné quartier Saint-Nicolas de l’arrondissement Les-Chutes-de-la-Chaudière-Ouest.

Le territoire de Saint-Nicolas, d’une superficie de 94 kilomètres carrés, faisait partie de l’ancienne Seigneurie de Lauzon. Tôt à l’origine de la Nouvelle-France, cette seigneurie assure le peuplement et la mise en valeur des vastes terrains visibles des hauteurs de Québec par delà le Saint-Laurent.

L’histoire de Saint-Nicolas remonte alors à 1668, l’année de la fondation de la paroisse de Saint-Nicolas, ce qui fait du quartier actuel l’une des plus vieilles localités au Canada. En 1694, la seigneurie de Lauzon est créée.

*

En 1912, la paroisse de Saint-Nicolas se sépare en deux secteurs, soit Saint-Nicolas-Sud et Saint-Nicolas.

C’est en 1962 que la paroisse de Saint-Nicolas-Nord devient la ville de Saint-Nicolas, tandis qu’en 1968, Saint-Nicolas-Sud devient Bernières pour enrayer la confusion entre les deux Saint-Nicolas.

Et puis, en 1994, les deux secteurs se refusionnent et, l’espace d’un clignement d’yeux, la ville se nomme Bernières – Saint-Nicolas pour devenir, en 2002, partie intégrante de la grande ville de Lévis. L’appellation demeure pour désigner le quartier.

Le nom de Saint-Nicolas rappelle saint Nicolas de Myre.

Le quartier regroupe environ 20 mille résidents épris de beaux paysages et de qualité de vie. Saint-Nicolas s’étend sur 19 kilomètres de rives en bordure du fleuve Saint-Laurent. Les ponts de Québec et Pierre-Laporte, par lesquels on accède en quelques minutes seulement à l’activité économique et culturelle de la Capitale, aboutissent à Saint-Nicolas.

*

Le patrimoine architectural de Saint-Nicolas témoigne d’une longue histoire.

D’ailleurs, reconnue pour son agriculture, Saint-Nicolas propose des fermes qui rendent la cueillette des fraises très accessible. Les vergers y abondent également, permettant à Cidrerie et Vergers St-Nicolas d’offrir des produits du terroir locaux un peu partout au Québec.

Côté industrie, des entreprises manufacturières et des entreprises de transport par camions y ont pignon sur rue.

Le territoire du quartier est traversé d’est en ouest par l’autoroute Jean-Lesage ou l’autoroute 20, bordée des deux côtés par le Centre industriel Bernières. Traversé chaque jour par 40 mille véhicules, le Centre industriel Bernières constitue une véritable vitrine sur l’autoroute des affaires.

Historique de Saint-Nicolas

Établie sur un vaste promontoire d’où la vue embrasse un magnifique panorama, Saint-Nicolas domine une falaise entre Saint-Romuald et Saint-Antoine-de-Tilly. La rivière Chaudière constitue la borne est de ce territoire peu éloigné de Québec et qui s’étend le long du Saint-Laurent sur une distance de 19 km en direction nord-est – sud-ouest. L’ancienne ville de Bernières a résulté du démembrement de Saint-Nicolas.

La fondation de la paroisse de Saint-Nicolas, habitée à compter de 1660, dont le territoire ressortissait à la très vaste seigneurie de Lauzon, remonte à 1668 et encore en 1683, bien qu’une cinquantaine de familles peuvent être dénombrées, elle semble apparaître comme mission abénaquise signalée sous le nom de Villieu dans le Plan général des missions du Canada préparé par monseigneur de Saint-Vallier.

Un premier moulin y est bâti en 1690. à l’anse aux Hirondelles et, la même année, une chapelle est érigée. Le nom Saint-Nicolas lui sera attribué en 1694, à l’occasion de son érection canonique et à la demande de Claude de Bermen de La Martinière (1636-1719), membre du Conseil souverain et administrateur de la seigneurie de Lauzon de 1668 à 1681. Il désirait enchâsser dans le paysage de la Nouvelle-France l’appellation de sa paroisse d’origine, Saint-Nicolas-de-la-Ferté du petit pays de Thymerais ou Thimerais (pays du Perche, aujourd’hui Eure-et-Loir), dans le diocèse de Chartres en Normandie.

*

Ayant mené une brillante carrière dans la magistrature, il s’efforcera de faire défricher et progresser son fief, dont les premiers habitants venaient de Saint-Augustin, Pointe-aux-Trembles (Portneuf) et Sainte-Foy. L’endroit évoque probablement aussi le célèbre saint Nicolas, évêque du XVe siècle, dont la fête est célébrée le 6 décembre et qui apporte aux petits enfants cadeaux et jouets au temps des fêtes.

À la fin du XVIIIe siècle, l’endroit compte environ 700 âmes. La municipalité de paroisse créée en 1845 reprendra cette dénomination. Elle la conservera lors de la modification de son statut en celui de ville en 1962.

On observe la graphie à l’anglaise, Saint-Nicholas souvent dans les textes anciens. Cette graphie provient du nom du bureau de poste établi en 1875. Usitée sous la forme de Saint-Nicholas-Est de 1900 à 1918, on modifiera cette dénomination en 1955 pour la forme actuelle, Saint-Nicolas.

À l’automne de 1759, les Anglais ont occupé la paroisse. Par la suite une partie des militaires se sont même installés dans l’église, construite en 1721. La guerre, pourtant endommagera gravement ce temple. Ainsi il en coûtera 2 000 livres pour le réparer.

*

Lieu largement fréquenté en été et réputé pour ses fraises, Saint-Nicolas, qui conserve des traits ruraux, demeure une ville où l’activité manufacturière et le transport par camion sont les pôles principaux de l’économie.

Jadis, l’agriculture, la fabrication de la brique et l’exploitation du bois et de la pierre dominaient. L’un des Nicolois les plus célèbres est monseigneur Modeste Demers (1809-1871), premier évêque de l’Île-de-Vancouver en 1847. L’église paroissiale actuelle offre l’aspect d’un immense navire qui aurait définitivement jeté l’ancre dans le fleuve.

Rivière Aulneuse

Ce cours d’eau de la rive sud du Saint-Laurent, long d’une douzaine de kilomètres naît à 5 km au nord-ouest de la municipalité de Saint-Agapit, prend ensuite la route du nord-est, arrose Saint-Nicolas, en banlieue de Québec, et termine sa course à l’anse Ross dans le fleuve Saint-Laurent.

Son nom tire son origine des alnes. Ce sont des arbres croissant surtout dans des sols humides ou bien arrosés qui poussent le long de ses rives. On certainement connaît la rivière au moins depuis la fin du XVIIe siècle. En effet, c’était l’époque où les premiers colons s’établissent à Saint-Nicolas. Les Abénaquis viennent également passer l’été près de son embouchure au XVIIIe siècle. Au début du XIXe siècle, la configuration de l’embouchure de la rivière permet la mise sur pied des chantiers Ross. Ils se consacraient essentiellement à l’industrie forestière. Ils cesseront leurs activités vers 1889.

Connue depuis longtemps, on a dénommé la rivière Aulneuse de diverses manières. Un plan seigneurial de 1815 et une carte d’hydrographe Bayfield (1859) lui attribuent le nom de Gaspé River. Des documents cartographiques ou autres datent de 1925, de 1937, de 1953 et de 1966, indiquent le nom de Rivière des Aulnes (1912), Rivière aux Neux (1916), Rivières aux Nœuds (1918) Rivière Rouer (1918), Rivière Vicontent (1846, 1915, 1937).

Ancienne municipalité de Bernières

Localité qui longe l’autoroute Jean-Lesage sur la rive droite du Saint-Laurent, près de Saint-Nicolas et Charny, Bernières voit le jour en 1912 sous le nom de Saint-Nicolas-Sud. Cette appellation témoigne de son appartenance territoriale antérieure.

Afin d’empêcher toute confusion avec Saint-Nicolas, on a remplacé cette dénomination par le nom de Bernières à la suite d’un concours local tenu en 1968. C’est à la suggestion d’un ancien combattant que l’on la retient. Elle rappelle la commune française de Bernières-sur-Mer, en Normandie (Calvados), C’est là où les troupes canadiennes se sont couvertes de gloire, en 1944, à l’occasion du débarquement allié. Certains Berniérois, alors Saint-Nicolains, y ont participé à titre de membres du régiment de la Chaudière. De nos jours, Bernières, qui appartient à la grande banlieue de Québec, connaît une rapide expansion résidentielle et démographique couplée à un bon potentiel industriel.

Voir aussi :

presbytère de Saint-Nicolas municipalité de Saint-Nicolas
Presbytère de Saint-Nicolas. Image libre de droit.
st nicolas
Saint-Nicolas vers la fin du XIXe siècle. Source de l’image : BAnQ, image libre de droit.

Pour compléter la lecture :

Laisser un commentaire