Historique de la municipalité de paroisse de Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy
Le secteur Saint-Joseph-de-la-Pointe-De Lévy de la ville de Lévis est l’un des dix secteurs de cette ville. Il est l’un des trois situés dans l’arrondissement Desjardins.
L’un des premiers endroits colonisés sur la rive sud du Saint-Laurent en face de Québec, cette ancienne municipalité de paroisse de la Municipalité régionale de comté de Desjardins se situe immédiatement au sud-est de Lévis, faisant partie aujourd’hui de cette ville.
Suivant la tradition,, la première messe y aurait été célébrée en 1643 et la pointe de Lévy aurait été mise sous le patronage de saint Joseph, qui veillait aux destinées de la Nouvelle-France depuis 1624.
La pointe de terre s’avançant dans le fleuve tirait quant à elle son appellation de Henri de Lévis ou Lévy, duc de Ventadour, vice-roi de la Nouvelle-France en 1625. Toutefois, c’est en 1632 que Samuel de Champlain, préparant une carte des régions qu’il a explorées, nomme Pointe de Lauson, le cap de Lévy, qui deviendra la pointe de Lévy.
Le premier colon des lieux, en 1647, est Guillaume Couture. En 1675, on entreprend la construction de l’église paroissiale, la première érigée sur la Rive-Sud.
Fondée officiellement en 1679, la paroisse, canoniquement érigée en 1694 et civilement en 1722, reçoit le nom de Saint-Joseph, auquel on accole rapidement celui de Pointe-de-Lévy, tiré du lieu géographique où elle se situe. Toutefois, certains documents l’identifient sous l’appellation, de Saint-Joseph-de-Lauzon.
Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy
Sur le plan municipal, on assiste, en 1845, à la création de la municipalité de la paroisse de Saint-Joseph-de-la-Pointe-Lévy, qui deviendra partie de la municipalité de comté en 1847. Son statut et sa dénomination actuels remontent à 1855, quoique anciennement on désignait couramment l’endroit Saint-Joseph-de-Lévis, sans doute par souci d’abréger une longue appellation.
En 1867, se détache de ce territoire la municipalité du village de Lauzon, devenue ville en 1910, aujourd’hui fusionnée avec Lévis.
Les Lévypointois rappellent qu’historiquement ils ont dû subir les pénibles séquelles de la défaite des Plains d’Abraham. Notamment parce qu’on y transporta en 1759 le cadavre du général Wolf pour être embaumé. Cet inconvénient résulte de l’importance stratégique des lieux qui s’avancent dans le fleuve à cette hauteur. Ils constituent ainsi un excellent poste de surveillance et de défense.
L’architecte Thomas Baillairgé construit entre 1830 et 1832, une nouvelle église de Saint-Joseph-de-la-Pointe-Lévy, dite aussi église Saint-Joseph-de-Lauzon.
Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy
De plus, la paroisse a connu quelque célébrité au XVIIIe siècle lorsque on y expose dans une cage de fer le cadavre de La Corriveau (1733-1763), accusée du meurtre de son second mari. La légende s’empare donc de cet événement. Ainsi, la littérature, notamment sous la plume de Philippe Aubert de Gaspé, en a développé le thème.
Notons aussi que depuis 2010, la paroisse Saint-Joseph-de-Lévis regroupe sept églises et une chapelle situées dans l’arrondissement Desjardins. Cette paroisse se rattache à l’archidiocèse de Québec.
Le calvaire de de Saint-Joseph-de-Lévy érigé en 1946 par la Société Saint-Jean-Baptiste de Lauzon. Il marque alors le lieu de naissance de Monseigneur Ignace Bourget (1799-1886). Le ministère des Affaires culturelles a inventorié ce calvaire en 1975. Le Ministère des Affaires culturelles et la Société Saint-Jean-Baptiste de Lauzon ont financé et installe la plaque commémorative en 1989.
Soulignons finalement que le secteur de St-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy se situe dans la région touristique de Chaudière-Appalaches. On le localise à environ 260 kilomètres de Montréal. La distance du centre-ville de la ville de Québec est d’un peu plus de 30 kilomètres.
À voir aussi :
