Pintendre, quartier de Lévis
Aujourd’hui l’ancienne municipalité de Pintendre est devenue l’un des dix quartiers de la ville de Lévis et l’un des trois quartiers qui forment l’arrondissement Desjardins. Pintendre a été fusionnée avec Lévis le 1er janvier 2002, mais au moment de la fusion le village comptait plus de cent ans, car il fut fondée en 1899.
Historique de Pintendre
À environ 5 kilomètres au sud de Lévis, en retrait des grands centres, mais à proximité d’importants axes routiers, se niche Pintendre qui, à l’origine, faisait partie intégrante du territoire lévisien. Née sous la dénomination à rallonges de Saint-Louis-de-Gonzague-de-Pintendre en 1901, probablement sous l’influence dénominative de la paroisse, fondée la même année, Saint-Louis-de-Pintendre en 1986, nom du bureau de poste depuis 1900.
Si le constituant « Louis » peut-être aisément décrypté, – il s’agit du cardinal Louis-Nazaire Bégin (1840-1925) qui est originaire de Lévis et qui entretenait une grande dévotion envers ce saint, surtout connu à titre d’archevêque de Québec (1898-1925) -, il n’en va pas ainsi pour Pintendre.
Certains comme Pierre-Georges Roy, archiviste lévisien, croient que les premiers Pintendrois, en raison des dures conditions dans lesquelles ils devient vivre, mangeaient plus de pain dur que le pain blanc, et on aurait, par dérision et par jeu verbal, formé l’appellation Paintendre, devenue Pintendre.
Cette explication paraît cependant passablement fantaisiste et elle n’est plus retenue.
Plus sérieuse apparaît l’hypothèse selon laquelle la présence d’anciennes forêts de pins blancs, bois réputé très tendre, rendrait compte de cette dénomination. Baigné dans un décor champêtre, de part et d’autre de la rivière à Scie, ce territoire partiellement urbanisé profite de la présence à proximité de la rive est de la rivière Etchemin.
Lieu-dit de Carrier-Jonction
Le lieu-dit de Carrier-Jonction se trouve à Pintendre, à 8 km au sud du noyau urbain de Lévis. Depuis la fin du XIXe siècle s’y croisent les lignes de chemins de fer du Canadien National (Transcontinental) et du Québec Central, reliant Lévis à la Beauce. Vers 1900, cette jonction ferroviaire est particulièrement active car des marchandises de toutes sortes y transitent pour être directement acheminées aux habitants des environs, en majorité des cultivateurs, sans qu’ils aient à se rendre à Lévis. On y trouve notamment un important magasin général et une petite cour de triage. Ce toponyme rappelle Louis Carrier, décédé en 1925, préposé à l’entretien des voies ferrées. Le déclin des activités ferroviaires entraîne, en 1962, la démolition de toutes les infrastructures et et habitations constituant alors ce hameau. En lieu et place, un viaduc régularise aujourd’hui aujourd’hui la circulation routière.