L’Islet-sur-Mer

Municipalité de L’Islet-sur-Mer

De 1911 et jusqu’en novembre 1989, les municipalités de la paroisse de Notre-Dame-de-Bon-Secours-de-L’Islet et du village de L’Islet-sur-Mer formaient deux entités distinctes dont les territoires ont été réunis pour donner naissance à l’actuelle municipalité de L’Islet. Aujourd’hui, on utilise souvent ce nom pour désigner la partie de L’Islet qui longe le fleuve Saint-Laurent.

En 1855, après l’abolition du régime seigneurial au Québec, la municipalité de Notre-Dame-de-Bonsecours se constitue sur les territoires des anciennes seigneuries de L’Islet-Saint-Jean et de Bonsecours. En 1911, quelques familles établies sur les berges du fleuve se détachent de la municipalité de Notre-Dame-de-Bonsecours et forment la nouvelle municipalité de Bonsecours qui change de nom pour L’Islet-sur-Mer, en 1968. Une vingtaine d’années plus tard, notamment, en 1989, une partie de la municipalité originale de Notre-Dame-de-Bonsecours est annexée à L’Islet-sur-Mer.

Le 1er janvier 2000, L’Islet-sur-Mer fusionne avec deux autres municipalités issues de la municipalité originale de Notre-Dame-de-Bonsecours, Saint-Eugène et ville de L’Islet, pour constituer l’actuelle municipalité de L’Islet.

Cette espace de forme rectangulaire s’étire le long du Saint-Laurent, que les Bas-Laurentides dénomment la mer, entre Saint-Jean-Port-Joli et Cap-Saint-Ignace et regroupe maintenant l’ancien village (église, quai…) et la quasi-totalité de al paroisse, formée des seigneuries de L’Islet et de L’Islet-de-Bonsecours.

Les registres de la paroisse s’ouvrent en 1679 bien qu’un acte d’état civil ait été enregistré aux Islets, en 1678. En 1683, monseigneur de Laval identifie ladite paroisse sous le nom d’Islet-de-Bonsecours. Les registres de la paroisse s’ouvrent en 1679 bien qu’un acte d’état civil ait été enregistré aux Islets, en 1678.

En 1683, monseigneur de Laval identifie ladite paroisse sous le nom d’Islet Bon-Secours et, dès 1685, apparaît celui de Notre-Dame-de-Bonsecours-de-L’Islet. Malgré cela, le procureur général au Conseil supérieur de la Nouvelle-France, Mathieu-Benoît Collet n’utilise que la forme Nostre Dame de Bonsecours lorsqu’il procède à l’analyse de la situation des paroisses et missions de la colonie, en 1721. Ce nom est repris sous la graphie Notre-Dame de Bon-Secours dans l’Arrêt du Conseil d’État du Roi, de 1722, confirmant l’existence et la délimitation des paroisses.

C’est cette dernière forme qui, légalement, servira à identifier la municipalité de paroisse érigée en 1855 bien que l’usage administratif ait toujours privilégié la forme longue de Notre-Dame-de-Bon-Secours-de-L’Islet. Cette appellation provient de celle de la seigneurie de L’Islet-de-Bonsecours concédée à François Bellanger en 1677 et qu’il ne faut pas confondre avec la seigneurie de L’Islet (-Saint-Jean) située immédiatement à l’est.

Les cartes anciennes, celles d’Anville (1755) et de Carver (1776) par exemple, indiquent Bellanger ou Belanger, mais pas L’Islet. L’élément Bon-Secours faisait allusion à la protection tutélaire de la Vierge, alors qu’Islet identifiait à l’époque un rocher assez important, situé à l’est du quai actuel de L’Islet, et que le Saint-Laurent entourait entièrement pour former un îlot, appelé « islet », prononcé localement « ilet ». Joseph Bouchet écrit, en 1815, que l’«église et le presbytère sont situés sur le bord du Saint-Laurent près d’une pointe de terre sur laquelle est placé le télégraphe #7 ; à la haute marée, cette pointe est complètement isolée, et c’est de là que la seigneurie tire son nom d’Islet de St.Jean. »

Pour ce qui est de la municipalité du village de L’Islet-sur-Mer, appellation qui survivra à la fusion, d’abord érigée en 1911 sous la dénomination de Bonsecours qui reflétait son insertion dans le territoire de Notre-Dame-de-Bon-Secours-de-L’Islet, elle recevra son identité définitive en 1968. Celle-ci se révélait mieux adaptée à l’histoire et à la position géographique des lieux. Le titre de gloire dont les L’Isletains s’enorgueillissent le plus c’est celui de Patrie des marins, attribué à leur municipalité. Ce surnom se justifie d’autant plus que l’endroit a vu naître, depuis trois siècles, de nombreux marins qui ont servi sur toutes les mers du monde. C’est par ailleurs en ces lieux que le célèbre capitaine Joseph-Elzéar Bernier (1852-1934) prenait charge, en 1869, du Saint-Joseph, son premier navire. Il a notamment pris possession, au nom du Canada, de toutes les îles de l’Arctique en 1909. Le Musée maritime Bernier, installé dans l’ancien couvent, présente une exposition permanente qui témoigne du rôle capital joué par la navigation dans l’histoire de cet endroit.

Hameau L’Anse-à-Gilles

C’est dans une petite indentation de la rive sud du Saint-Laurent qu’on trouve ce hameau de la municipalité de L’Islet-sur-Mer, à mi-chemin entre le village de cette municipalité et celui de Cap-Saint-Ignace. Un rang s’est implanté le long du fleuve, et l’un des premiers colons était Gilles Goutreau, qui a laissé son prénom à l’anse. Le hameau a longtemps été desservi comme mission d’été et un bureau de poste y a été ouvert dès 1858 sous le nom de L’Anse-à-Gilles.

Une carte de navigation de 1890 mentionnait aussi Anse à Gilles. La Commission de géographie du Québec a adopté le nom Anse-à-Gilles à sa séance du 3 décembre 1915. Une pièce de l’auteure dramatique Marie Laberge, “C’était avant la guerre à L’Anse-à-Gilles, publiée en 1981 et qui a connu un certain succès au théâtre, situe son action dans ce hameau pendant l’entre-deux-guerres et y décrit la vie quotidienne et les préoccupations de ses habitants.

Voir aussi :

Chapelle L'Islet-sur-mer
Chapelle processionnelle Saint-Joseph-Secours-des-Marins (1835), classée monument historique en 1981, source de l’image : commons.wikimedia.org/wiki/File:Chapelle_Saint-Joseph-Secours-des-Marins,_l%27Islet_01.jpg photographie par Bernard Gagnon.

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