Issoudun, note historique
Historique d’Issoudun. Entre 1879 et 1914, plusieurs congrégations religieuses de France s’établirent de façon permanente au Québec. C’est le cas des Missionnaires du Sacré-Cœur, congrégation fondée en 1854, à Issoudun (Indre), par l’abbé Jules Chevalier. Ces missionnaires quittèrent la France en raison, notamment, d’une loi française, adoptée en 1890, qui obligeait les jeunes prêtres des congrégations à accomplir un an de service militaire. Craignant l’effritement de leurs effectifs, les missionnaires vinrent alors s’établir à Québec, et dès 1900 des aspirants suivaient leur formation à l’Université Laval.
C’est donc en l’honneur de ces missionnaires que l’on attribua, en 1903, le nom de Notre-Dame-du-Sacré-Cœur-d’Issoudun à une paroisse de la région de la Chaudière-Appalaches, située à 45 km au sud-est de Québec. La municipalité fut créée sous le même nom en 1909. Le bureau de poste, en 1912, prit toutefois le nom abrégé d’Issoudun, ce qui permit à cette forme toponymique de s’implanter graduellement dans l’usage local pour finalement désigner le village situé au cœur de la municipalité. Petite localité rurale orientée vers l’agriculture, Notre-Dame-du-Sacré-Cœur-d’Issoudun compte actuellement 770 habitants.
Historique d’Issoudun
En France, la commune d’Issoudun, située dans la région Centre, à 30 km au nord-est de Châteauroux, possède un riche passé, marqué, entre autres, par l’occupation anglaise de 1187 à 1220 et par l’exode de sa population protestante, à la suite de la révocation de l’Édit de Nantes, en 1685. D’origine celtique, le toponyme Issoudun dérive du gaulois uxellodunum, formé des éléments uexello, élevé, et dunum, hauteur, enceinte ; il signifie donc forteresse située sur une hauteur. Comptant actuellement une population de 16700 habitants, Issoudun est une ville industrielle, orientée vers la métallurgie, la confection, l’industrie alimentaire et les tanneries. C’est aussi le chef-lieu d’un arrondissement, qui compte 4 cantons, 51 communes et près de 40000 habitants.