Église de St-Antoine-de-Tilly

Église de Saint-Antoine-de-Tilly

L’église de Saint-Antoine-de-Tilly fut construite en 1788.

Des jubés sont élevés en 1794 et six ans plus tard, en 1800, on installe la première cloche.

L’église conserve des boiseries sculptées et de grandes peintures de la collection Desjardins, achetées par la fabrique (paroisse) vers 1817-1818 à la suggestion du curé Louis Raby qui acheta les quatre premiers tableaux. En 1837, André Paquet procède à la décoration intérieure de l’église, selon les plans de Thomas Baillargé.

L’église de Saint-Antoine-de-Tilly est classée monument historique en 1963 par le ministère des Affaires culturelles du Québec.

Au début du XXe siècle, on agrandit la façade de l’église et on installe un nouveau clocher ainsi qu’un carillon de trois cloches.

eglise st antoine de tilly
Source de la photo :  Fondation des lieux de culte du Québec.

Tilly, origine du nom et son utilisation au Québec

Le canton inhabité de Tilly, dont le nom figure sur la carte du Québec depuis 1956, et qui a été proclamé en 1965 est situé à une cinquantaine de kilomètres au nord-est du réservoir Manicouagan et à 100 km au sud-ouest de la ville minière de Fermont. La Petite rivière Manicouagan Ouest traverse le canton du nord au sud, entre des montagnes qui atteignent 700 m de hauteur. Elle et sa voisine, à l’est, la Petite rivière Manicouagan, alimentent le Petit lac Manicouagan, qui commence à s’étaler dans l’angle sud-est du canton. Natif de Thury-Harcourt, en Normandie, Charles Legardeur de Tilly (ers 1614-1695) arriva dans la colonie d’Amérique en 1636, avec sa mère, sa sœur Marguerite-Marie et son frère Pierre Legardeur de Repentigny.

Commandant d’un navire faisant la navette entre la métropole française et Québec, Charles Legardeur de Tilly joua un rôle important en Nouvelle-France. Il fut l’un des organisateurs et administrateurs de la Communauté des Habitants et, entre 1648 et 1650, gouverneur de Trois-Rivières. Même au commerce des fourrures, il forma une société avec François Byssot et Jean-Paul Godefroy pour chasser le loup marin à Tadoussac et faire la traite du castor. En 1650, il obtenait de la Compagnie des Cent-Associés le monopole de la pêche à Tadoussac. De 1663 à 1688, il assuma un poste de conseiller au Conseil souverain, à l’exception toutefois de l’année 1679, alors qu’il s’était mis à dos le gouverneur Louis de Buade, comte de Frontenac et de Palluau.

Le toponyme Tilly a été attribué à ce canton de la Côte-Nord pour rappeler les activités commerciales qu’exerçait Charles Legardeur de Tilly à Tadoussac, au début du Régime français. En France, le nom de Tilly évoque la commune de Tilly-sur-Seulles, située dans l’arrondissement de Caen, dans le département du Calvados, mais aussi la seigneurie de Tilly qui possédait la famille Legardeur au XVIe siècle. Les Legardeur étaient aussi propriétaires d’autres seigneuries, dans la région de Thury-Harcourt, dont celle de Repentigny, autre commune de Calvados.

Tilly-sur-Seulles est aujourd’hui une commune d’environ 1000 habitants où l’on trouve une église construite aux XIe et XIVe siècles; son nom est une formation médiévale pour désigner une plantation de tilleuls.

Au Québec, le toponyme Tilly désigne d’autres entités géographiques dont une dizaine de rues. À Saint-Antoine-de-Tilly, municipalité située à 35 km au sud-ouest de Québec, le nom de Tilly rappelle une seigneurie que possédait, en 1700, le fils de Charles Legardeur, Pierre-Noël Legardeur de Tilly (1652-1720). Les noms des deux villes voisines de Le Gardeur et de Repentigny, dans la région de Lanaudière, honorent le frère de Charles Legardeur de Tilly, Pierre Legardeur de Repentigny.

Historique de Saint-Antoine-de-Tilly

Voisine de Saint-Nicolas, à l’est, et de Sainte-Croix, à l’ouest, cette municipalité de la région de Lotbinière a connu des heures troublées lors du siège de Québec en 1759, alors que les Anglais s’y sont retranchés. L’année suivante, les citoyens prêtaient serment de neutralité après avoir rendu leurs armes à l’envahisseur.

Considéré comme l’une des anciennes paroisses de la Rive-Sud, Saint-Antoine-de-Tilly était érigée canoniquement en 1702.. La municipalité dont Saint-Apollinaire sera détachée, fut créée d’abord en 1845, abolie en 1847, puis rétablie en 1855 sous l’appellation Saint-Antoine-de-Pade (de Tilly), laquelle figure déjà dans l’Arrêt du Conseil d’État de 1722 et dans le code municipal de 1871.

Le nom municipal, tout comme le bureau de poste de Saint-Antoine (1831), qui commémore saint Antoine de Padoue, a pour auteur lointain le père Honoré Hurette, récollet qui dessert la mission de 1700 à 1705 et lui donne son nom. Le constituant Tilly fait allusion à la seigneurie de Villieu ou Tilly, concédée en 1672 à Pierre de Villieu, lieutenant au régiment de Carignan-Salières. Elle sera vendue en 1700 à Pierre-Noël Legardeur de Tilly (1652-1720). Militaire de carrière, Legardeur de Tilly a exercé entre autres fonctions celles de capitaine des troupes de la Marine (1700) et de membre du Conseil souverain. Anciennement, on identifiait cet endroit sous le nom de Villieu, lequel évoque le premier seigneur. Dans la banlieue lointaine de Québec, Saint-Antoine-de-Tilly est une paroisse agricole spécialisée dans les cultures maraîchères et la production de fromage.

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