Église de Sainte-Marie

Église du Saint-Nom-de-Marie dans la ville de Sainte-Marie

L’église du Saint-Nom-de-Marie se situe dans la ville de Sainte-Marie-de-Beauce.

Construite entre 1856 et 1859 d’après les plans dressés par l’architecte Charles Baillargé, cette église de style néo-gothique mesure 25,25 mètres par 54,86 mètres. Le clocher s’élève à 68,58 mètres du sol. Il fut endommage par le feu en 1918 mais reconstruit selon les plans de Georges-Émile Tanguay.

La chaire néo-gothique est l’œuvre de Charles Baillargé. Pourtant Joseph Dynes a réalisé le chemin de la croix, peint sur toile, en 1874.

Le plan au sol de l’église est en croix latine chœur en saillie abside en hémicycle. La nef est à 3 vaisseaux.

La voûte de la nef se caractérise par l’utilisation d’arcs brisés afin de donner un effet de hauteur. L’intérieur est rehaussé par un magnifique décor peint par François-Xavier-Édouard Meloche, Agenor Ferland et Toussaint-Xénophon Renaud. Deux toiles, un Baptême du Christ et une Immaculée Conception, calquées sur des œuvres appartenant aux collections de la cathédrale ou du séminaire de Québec. Les deux originaux ont été malheureusement détruits par le feu, soit à la cathédrale en 1922 ou à la chapelle du séminaire en 1888.

On croit que c’est le sculpteur Louis Jobin qui a contribué à l’exécution des trois autels puisque à cette époque, il était apprenti chez Berlinguet.

* Église du Saint-Nom-de-Marie

À cause d’une courbe de la rue, semble sise au milieu de la voie carrossable et elle est visible d’une extrémité à l’autre de Sainte-Marie. On doit cette particularité au fait que l’église actuelle, plus grande que la précédente, a littéralement été bâtie par-dessus l’église précédente devenue vétuste. Malgré son insistance, l’évêque de Québec de l’époque, Mgr Pierre-Flavien Turgeon, n’avait pu convaincre la ménagère du curé précédent de donner, pour la construction de la nouvelle église, le terrain adjacent que la bonne femme avait hérité de feu curé.

Un orgue Casavant (opus 674) est a été installé dans l’église en 1916 (en fait, l’orgue fut construit en 1891 par l’atelier Déry et modifié par Casavant en 19160. Ce magnifique instrument possède trois claviers manuels et pédalier à 29 jeux à traction électropneumatique. Le buffet de l’orgue, de style néo-gothique, s’harmonise parfaitement avec celui de l’église. Les tuyaux de façade sont en bois.

Chaque année, en juin, on le Festival d’orgue de Sainte-Marie-de-Beauce se tient dans l’église. Il s’agit d’une série de récitals d’orgue les dimanches après-midi.

église du Saint-Nom-de-Marie
Église du Saint Nom de Marie. Photo : © Fondation du patrimoine religieux du Québec.

En septembre 2001, le Ministère de la Culture du Québec a classé l’église de Saint Nom de Marie monument historique par le Ministère de la Culture du Québec. D’ailleurs, en novembre 2006, l’Agence Parcs Canada la reconnaît lieu historique national en novembre 2006.

Coordonnées de l’église du Saint-Nom-de-Sainte-Marie :

Église de Sainte-Marie

60, rue Notre-Dame
Sainte-Marie
G6E 3X5.

Téléphone : 418 387-3233.

Historique de la ville de Sainte-Marie

Agglomération qui occupe les deux rives de la rivière Chaudière, à l’est de Saint-Elzéar en Beauce, près de Sainte-Marguerite, à 40 km de Lévis, la ville de Sainte-Marie constitue un centre commercial, agricole et industriel important, notamment dans le domaine alimentaire, de même que dans ceux du bois, du meuble et de la laine, industries créées avec du capital beauceron.

Il s’agit de la ville la plus importante de la MRC de La Nouvelle-Beauce.

La paroisse qui a donné naissance à la municipalité naît en 1737. On la érige canoniquement en 1835. Puis on le confirme en 1842. Bien qu’un document de 1744 mentionne le nom de Sainte-Marie, déjà attestée dans un procès-verbal de 1740, c’est sous celui de Sainte-Marie-de-la-Nouvelle-Beauce que l’on identifie généralement endroit. De même que l’on reprend  le nom pour désigner la municipalité de paroisse érigée en 1845. En raison de son ampleur, on modifie cette appellation en Sainte-Marie en 1959.

La municipalité de la paroisse de Sainte-Marie et la ville de Sainte-Marie -créée comme municipalité de village en 1913 et devenue ville en 1958, devaient fusionner leur territoire en 1978 pour former l’actuelle ville de Sainte-Marie. Elle tire son nom de Marie-Claire de Fleury de La Gorgendière, seigneur d’Eschambault et de Saint-Joseph, et de Claire Jolliet, qui épouse le futur seigneur Thomas-Jacques Taschereau (1680-1749), en 1728. Ce dernier reçoit en concession la seigneurie Sainte-Marie en 1736. Quant à l’expression Nouvelle-Beauce, elle identifiait anciennement la région qui s’étend le long de la Chaudière vers la frontière américaine.

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Mentionnée pour la première fois en 1739, elle rappelle la région française de la Beauce, réputée pour ses terres fertiles, dont sont originaires maintes familles beauceronnes du Québec. Les premiers Mariverains, gentilé qui souligne que Sainte-Marie est riveraine de la Chaudière, venaient pour la plupart de l’Île-d’Orléans et de la Côte-de-Beaupré.

Sainte-Marie a longtemps constitué un lieu de pèlerinage fréquenté grâce à la construction, dans le bas du village, d’une première chapelle, en 1778, dédiée à la bonne sainte Anne de Beauce. On érigera une seconde chapelle à cet endroit en 1832. Sainte-Marie compte parmi ses enfants le premier cardinal canadien, Elzéar-Alexandre Taschereau qui y voit le jour en 1820.

Sur le plan territorial, Sainte-Marie, à l’occasion de nombreux démembrements, a donné naissance aux paroisses suivantes : Saint-Bernard, Saint-Isidore, Saint-Maxime-de-Scott, Sainte-Marguerite, Sainte-Hénédine, Saint-Sylvestre, Saint-Elzéar, Saint-Séverin, Saints-Anges, L’Enfant-Jésus (Vallée-Jonction). La majorité. De celles-ci concourt à former aujourd’hui la MRC de La Nouvelle-Beauce. Sainte-Marie demeure un des lieux les plus exposés aux inondations et aux crues catastrophiques de la Chaudière – ce qui explique le déplacement de la route principale et des nouveaux quartiers vers l’est, en dehors du lit majeur de la rivière.

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